À la découverte du footgolf 

Swing!

Popularisé au début du XXIe siècle, ce sport méconnu a connu une forte expansion au cours des dernières années. Mais alors, comment fonctionne ce sport, repère d’anciens footballeurs, qui semble plaire de plus en plus ?

Le nom de cette discipline donne évidemment quelques indices sur le mix opéré entre deux sports déjà bien connus : le football et le golf. 

Le foot pour la partie où l’on joue tous les coups avec ses pieds, et le golf faisant écho au fait de pratiquer sur un parcours de golf, de devoir mettre le ballon dans un trou comme au golf, et pour le vocabulaire utilisé qui fait également référence à la discipline. 
Voilà pour l’origine du nom. 

Mais si l’on rentre un peu plus en détails, le footgolf reste un sport demandant physiquement et surtout mentalement. 
Bien que les tout meilleurs joueurs de la discipline ne soient pas forcément aussi en forme physiquement que des footballeurs professionnels, ils se doivent malgré tout d’avoir un certain niveau physique, car on marche énormément durant un parcours.
Mais ces meilleurs joueurs mondiaux sont surtout très souvent dotés d’un mental à tout eépreuve, qualité nécessaire pour performer au haut niveau. 
Comme l’explique parfaitement Telmo Matos, champion national et actuellement 12e au classement mondial : « Si vous avez un trou où vous êtes en difficulté, votre score peut rapidement monter si vous craquez un peu mentalement, et c’est à ce moment-là que les grands joueurs se montrent fort pour limiter la casse. »

Enfin, le niveau technique fait aussi partie des prérequis importants, ce qui explique le phénomène d’exode massif observé où beaucoup d’anciens footballeurs se mettent au footgolf. On pense évidemment à des têtes bien connues, ambassadeurs de ce sport, comme Sinama-Pongolle, Anthony Le Tallec mais surtout Camel Meriem, ancien international français et actuel 10e mondial. 
Beacoup d’anciens grands joueurs s’y sont essayés, tels que Sonny Anderson, Makaay, Valdo, Papin, Pirès, ou encore Govou pour ne citer qu’eux. 
Youri Djorkaeff est même devenu l’ambassadeur de l’association française de footgolf.
En ce qui concerne le classement mondial, il existe une catégorie sénior accessible à partir de 45 ans, et la catégorie dites « classique ».
Ce classement est en constante évolution puisque des tournois ont lieu de manière très régulière, et le mode de fonctionnement rappelle celui du tennis, où chaque joueur va organiser son calendrier de tournois auxquels il souhaite prendre part durant l’année. 

Enfin, il est important d’évoquer la difficulté d’accès à ce sport au Luxembourg. 
Le pays possède des parcours de golf dont la réputation n’est plus à faire, mais cet accès n’est pas encore donné aux pratiquants de footgolf. Des discussions sont en cours avec la fédération de golf à ce sujet, mais les avancées sont compliquées dans ce dossier comme nous le confirme Telmo Matos : « Nous sommes en discussion avec la fédération, mais ce n’est pas simple, car il faut aussi faire évoluer les mentalités, et les clubs de golf ne nous considèrent pas vraiment pour le moment. »
Les joueurs du pays sont donc obligés de s’exiler côté français ou belge pour pratiquer, ce qui n’est, pour sûr, pas le plus optimal pour le développement de la discipline au sein du Grand-Duché. 
Il faut donc espérer que la fédération de golf parviendra à trouver une solution pour que le footgolf puisse pleinement prendre son envol au Luxembourg.

Boris Saint-Jalmes

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