Raphaël Stacchiotti : « Créer un environnement où le sport a sa place »

Ex-sportif de haut niveau, Raphaël Stacchiotti occupe le rôle de coordinateur sportif au sein de Bissen, commune qui participe activement à promouvoir le sport.

Quel est le rôle d’un coordinateur sportif d’une commune comme Bissen ?

Il y a plusieurs façons de définir le rôle d’un coordinateur sportif. Tout d’abord, ça dépend de la commune, si l’administration encourage la présence d’un coordinateur sportif et s’il y a la nécessité d’en avoir un. Le coordinateur a des missions envers les jeunes, les plus âgés, les clubs… D’un point de vue événementiel, on organise plusieurs choses comme la nuit du sport ou les camps tout au long de l’année. On prépare la formation pour le personnel de l’école fondamentale, aussi. Il n’y a pas de limite, il faut répondre aux besoins des communes, créer un environnement où le sport a véritablement sa place.

Qu’est-ce qui est fait à Bissen ?

Depuis deux ans, on a créé pas mal de choses. On a lancé une offre de plusieurs cours au niveau loisir. On a proposé à un club de reprendre nos cours pour qu’ils puissent recevoir plus de membres, et ça a marché ! Dans un club avec du yoga, de la gym et du pilates, avant il y avait presque exclusivement de femmes, tandis qu’aujourd’hui, il y a de tout, le nombre de membres a explosé. On accompagne les clubs, on travaille avec la maison de la jeunesse, des éducateurs viennent chez nous pour travailler ensemble. Comme je l’ai dit, on organise aussi des camps sportifs, qu’on est d’ailleurs en train de finaliser pour ceux qui auront lieu cet été.

Comment définissez-vous ces camps sportifs ? 

Ils sont destinés aux enfants du cycle 2 à 4, donc de 6 à 12 ans. Tous les enfants qui ont commencé leur année primaire en septembre dernier peuvent donc faire partie de ce camp sportif qui comprend plusieurs activités, comme de l’escalade, des sports collectifs comme individuels, et ce pendant deux semaines de 9 heures à 17 heures. En 2021, dès mon retour des Jeux olympiques de Tokyo, on a directement organisé les Biisser Olympics. C’était toute une semaine en mode olympique, avec une cérémonie d’ouverture. On avait paradé dans le village avec une vraie réplique de la flamme olympique qui m’avait été prêtée.

Combien d’inscrits comptez-vous pour ces camps ?

On compte une cinquantaine d’enfants. Sur le cycle 2 à 4, on compte moins de 200 enfants au total, donc on a environ 30% des jeunes qui ne sont pas en vacances qui participent au camp sportif. On a notamment des enfants qui ne sont dans aucun club et qui, après ce camp, sont intéressés pour s’inscrire dans une association. C’est l’un de notre rôle. Promouvoir le sport, le bien-vivre.

Vous êtes donc le représentant du service des sports de la commune ?

Oui, c’est cela. À Bissen, les clubs ont leur autonomie, ils arrivent à se gérer eux-mêmes et c’est très bien, ça facilite beaucoup de choses. Mais s’ils ont une question, c’est directement à moi qu’ils se rapportent. Ma porte est toujours ouverte.

Faites-vous des choses pour le handicap ?

Pas pour l’instant. On compte peu de personnes à mobilité réduite, mais c’est un objectif. On va travailler là-dessus pour atteindre ces personnes. On a aussi une nouvelle maison où l’on aide les personnes âgées, et c’est notre but de les intégrer dans notre communauté.

Personnellement, combiner sport de haut niveau et boulot, était-ce facile ? 

Depuis ma retraite sportive en 2021, ça va beaucoup mieux, mais c’est vrai qu’entre le réveil à 5 heures et la fin de journée à 20 heures, ça a été très compliqué pendant six mois de jongler entre vie de famille, sport et travail. 

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