Alors que la trêve internationale vient de débuter, le FC Wiltz a terminé les neuf premières journées avec un succès à domicile contre Strassen. De quoi partir avec le sentiment du devoir accompli, malgré un bilan peu reluisant à l’extérieur.
Voilà là une belle manière de rejoindre la trêve. Vite mené dimanche contre l’UNA Strassen, le FC Wiltz a réussi à renverser la tendance, et s’est offert trois points précieux. De quoi s’offrir un bilan comptable de douze points après neuf journées. Suffisant pour souffler avec le sentiment du devoir accompli ? « On peut sortir avec une certaine satisfaction de ces neuf premiers matchs » affirme David Vandenbroeck, entraîneur du club nordiste, avant de tempérer. « Pour réellement tirer un bilan, c’est un peu compliqué tant que la phase aller n’est pas terminée. On a quand même eu un calendrier plutôt costaud, il faut le rappeler. À voir après les six matchs qu’il reste sur ce premier tour ».
Même son de cloche du côté de Chris Phillips, tout autant satisfait du bilan comptable que de certaines prestations. « C’est un bilan plutôt positif. On s’est vraiment raté deux fois : à domicile contre la Jeunesse et à Rosport. Mais dans l’ensemble le contenu est intéressant ». Le joueur emblématique du FC Wiltz tient d’ailleurs à rappeler que sur ces neuf premières rencontres, ses coéquipiers et lui se sont confrontés à des équipes d’un certain niveau. « On a eu des matchs assez compliqués sur le papier. Au vu des adversaires qu’on a joué, le bilan comptable est plutôt bon ». Point de vue partagé par son entraîneur, qui tient à le rappeler : « Si on regarde le classement sortant, on a joué à l’exception de Differdange toutes les plus grosses cylindrées du championnat ».
Effectif à remodeler, championnat serré
Pour autant, le fait d’avoir passé ces défis particuliers ne permet pas nécessairement de souffler, dans un championnat plus serré que jamais. « C’est la première fois que je vois une édition de BGL Ligue si disputée » confirme le technicien. « On est dans un championnat particulier où tous les points sont bons à prendre. C’est très difficile de se projeter et de faire des simulations de points. Tous les matchs sont compliqués, plus que jamais cette saison ».
Et Wiltz doit aussi composer avec une problématique différente, avec une largue revue d’effectif à l’intersaison. « Notre mercato a été très mouvementé, déjà en nombre, mais aussi sur certains départs assez tardifs, ce qui a obligé à recruter certains profils sur le tard. On aurait aimé travailler dans la continuité, mais cela a été compliqué. Le groupe a été assez bousculé, ce qui a laissé des traces en début de championnat ».
Un puzzle à résoudre donc, pour le technicien qui, s’il n’estime pas que les automatismes sont encore à 100%, affirme voir une progression très positive en ce sens. Pour Chris Phillips, qui a aussi vécu ces nombreux changements l’été passé, la progression est là aussi tangible. « Depuis la troisième journée, on sent qu’un cap a été passé. On a vu plusieurs fois des belles actions et qu’on est capable de produire du jeu. On n’a pas encore réussi à le faire sur tout un match, mais c’est prometteur. On sait faire de belles séquences ».
Dans une compétition particulièrement disputée, le FC Wiltz peut se prévaloir d’un avantage de choc : celui de s’offrir un bilan plutôt flatteur à domicile, avec dix de ses douze points récoltés à la maison, soit 83,33% du total de l’écurie. « Ce bilan à domicile est extrêmement positif. On sait que ce déplacement est détesté pour les équipes du sud » sourit Vandenbroeck, avant de détailler. « Ce n’est pas un plaisir de venir jusque chez nous. Est-ce que l’on doit le cultiver ? Absolument. Mais le fait de prendre des points à domicile entretient l’écosystème. Cela amène plus de monde au stade, de l’ambiance, des rentrées financières, de la motivation… Montrer le meilleur visage à domicile est une force. »
Des voyants dans l’ensemble au vert
Reste alors le maigre bilan à l’extérieur, rencontres lors desquelles l’actuel 12e du championnat émarge jusqu’à maintenant à 0,5 points par match. « Notre bilan comptable à l’extérieur n’est pas bon, et il y a une forme d’inquiétude qui commence à apparaître » admet l’entraîneur du club. « On va devoir apprendre à mieux s’exporter, y produire un jeu intéressant et revenir avec des points. Sur une saison au complet, il faut savoir aller chercher quelque chose à l’extérieur ». Un point de vue que son milieu défensif tempère, en rappelant les adversaires joués. « On a débuté à Dudelange bien plus en forme physiquement que nous, puis Mersch qui surfait toujours sur sa vague d’euphorie et qui gêne tous ses adversaires… On a pris un point à Hesperange, et on fait un non-match à Rosport, ce qui selon moi est le déplacement le plus compliqué chaque année. Il ne faut donc pas tout remettre en cause et se rappeler de la qualité des adversaires ».
Au-delà des résultats à l’extérieur, quels sont les autres axes à améliorer ? Pour Chris Phillips, aucun doute : si le retour d’une « vraie stabilité défensive » est à noter, il reste aussi à être plus efficace dans l’autre surface. « C’est sûr que quand on voit que Kevin Malget est le meilleur buteur de l’équipe à l’heure actuelle, cela montre que c’est un problématique à résoudre ». Pas de quoi s’inquiéter du côté de Wiltz, plutôt enthousiaste suite à cette entame de saison. Comme le rappelle Philips, « On est douzièmes mais au final à égalité avec le septième. Le classement ne m’importe pas plus que ça donc, mais l’évolution est positive ».
Une évolution qui se justifie, selon le technicien, par « un groupe avec un état d’esprit formidable cette saison. Je n’ai rien à redire là-dessus. Tout le monde, y compris ceux qui ont moins de temps de jeu restent concernés, continuent de bosser. C’est une très belle base pour avancer, même s’il reste toujours la réalité du terrain ». Un joli compliment pour ses hommes, qui ajouté à neuf premières journées satisfaisantes, peuvent définitivement aborder cette trêve et recharger les batteries avec le sentiment du devoir accompli.
