Condemned – Criminal Origins (2005)
Disponible en exclusivité sur Xbox 360 dès la sortie de celle-ci Condemned est un jeu un peu unique en son genre puisqu’il nous proposait de nous glisser dans la peau de Ethan Thomas enquêteur du FBI accusé du meurtre de deux de ses collègues après qu’un individu peu recommandable ait volé son arme de service. Alors en plein boom des séries policières telles que Les Experts, le jeu mélangeait assez efficacement les phases d’enquêtes à base de gadgets high-tech et moments de flippes totales qui nous plongent dans les bas fonds les plus cradingues de la ville. Violents et brutaux, les affrontements nous obligent bien souvent à ramasser ce qui traîne (barre de fer, planches etc…) pour essayer de se défendre contre les vagabonds et les junkies qui nous traitent de tous les noms avant de se jeter sur nous pour nous fracasser le crâne… Effet garantie vous pouvez nous croire ! Rare sont les armes à feu dans ce FPS horrifique du studio Monolith qui est avant tout un jeu qui mise avant tout sur son ambiance pour captiver le joueur… et ça fonctionne vraiment bien. Surprenant, bien réalisé pour l’époque et original dans son gameplay, le jeu est pourtant rarement cité en exemple quand il s’agit d’évoquer le titre marquant du genre, une injustice réparée aujourd’hui et on espère que vous allez y jeter un petit coup d'œil. Une suite qui poussera les potards du glauque encore plus loin sortira en 2008.
Clive Barker’s Jericho
Quand le génial écrivain britannique s’associe à Codemaster pour proposer un jeu d’horreur, ça donne Jericho, jeu jouable à la première personne qui nous plonge dans un univers digne des meilleurs bouquins du maître de l’horreur. Au commande de l’escouade Jericho composée de quatre spécialistes des forces occultes, on se rend à El Khali, ville du Moyen-Orient qui semble hors du temps. Peuplée de créatures aussi immondes que dangereuses, la cité maudite qui cherche à pervertir notre monde nous donnera du fil à retordre et nous obligera à alterner entre chaque personnage pour profiter de leur capacité spéciale.
Plutôt bien réalisé, glauque et profitant pleinement de l’influence d’un Clive Barker vraiment impliqué pour installer un univers aussi attirant que repoussant (on pense beaucoup à Hellraiser) Jericho et une expérience frustrante car son échec nous privera des suites pourtant déjà prévues par Codemaster. Se terminant sur un cliffhanger qui arrive bien trop brutalement et qui malheureusement nous laisse sur notre faim, Clive Barker’s Jericho en a laissé plus d’un sur le carreau malgré ses nombreuses qualités. On vous conseille de bien garder ça en tête si un jour vous décidez de plonger dans son univers unique magnifié par la bande son de Cris Velasco.
Rule of Rose (2006)
Dans la catégorie “jeu qui fait polémique”, voici Rule of Rose, jeu souvent comparé à Silent Hill pour sa tendance à surtout miser sur de l’horreur psychologique pour faire flipper et mettre mal à l’aise la personne qui se retrouve manette en main. Interdit dans quelques pays et montré du doigt par certains politiques pour représenter ce qui ne va pas dans le jeu vidéo, Rule of Rose n’a pas bénéficié de la sortie qu’il méritait. Bien sûr l’ensemble des arguments ne tenaient pas debout et nos chers politiciens la bave aux lèvres n’ont fait que montrer leur incapacité à comprendre le média jeu vidéo qu’ils considèrent toujours comme un jouet pour enfant mais le mal était fait, malgré sa sulfureuse réputation le titre édité par Atlus se limitera presque à une sortie technique. Pourtant, il est plutôt bien ce jeu qui nous plonge dans l’Angleterre des années 30.
Dans la peau de Jennifer, jeune fille de 19 ans qui va vite se retrouver coincée dans un lugubre orphelinat où se sont les enfants qui imposent leurs lois aux adultes. Subtilement écrit le jeu possède avant tout une atmosphère plutôt bien entretenu pour les équipes derrière ce titre assez original pour le genre. Si l’ensemble n’est pas sans défaut avec une réalisation parfois à la peine et un gameplay bien trop lourd alors que le genre avait déjà évolué de ce côté l, Rule of Rose reste une expérience intéressante qui aura marqué les chanceux/chanceuses qui ont eu la chance de s’y essayer lors de sa sortie. Difficilement trouvable aujourd’hui, vu le nombre de copies distribuées, Rule of Rose se négocie parfois à prix d’or sur cette bonne vieille Ps2. À vous de voir si vous voulez vous faire votre propre avis.
Alone in the Dark : New Nightmare (2001)
Alors qu’elle est la matrice de ce genre que l’on va surnommer Survival Horror après le succès de Resident Evil, la saga Alone in the Dark va disparaître des radars après un 3ème épisodes qui laissera de marbre les joueurs. C’est en 2001 en pleine explosion du genre qu’Infograme fait revenir la licence sur le devant de la scène en s’inspirant de ce qui fonctionne un peu partout… la saga de Capcom en tête bien entendu !
En utilisant une nouvelle fois des décors précalculés et des personnages tout en 3D, New Nightmare ne fait pas forcément beaucoup d’efforts pour apporter un peu de fraîcheur à la recette qui l’a fait connaître même si la gestion de la lumière faisait son petit effet à l’époque. Fidèle à ses origines et aux inspirations lovecraftiennes de Raynal sur le jeu de 1992, ce nouvel épisode s'impose comme une belle réussite du genre visuellement réussi qui se montre efficace dans tout ce qu’elle entreprend. L’accueil du titre sera assez chaleureux dans la presse mais ça ne relancera pas la licence pour autant. En effet, il faudra attendre 2008 pour que Edward Carnby revienne sur console pour traquer des monstres dans un jeu ambitieux mais assez bancal qui cette fois encore ne rencontrera pas le succès.
Gregory Horror Show (2004)
Voilà peut être le jeu le plus étrange de cette sélection et pourtant, derrière ce titre un peu chelou qui adapte un dessin animé japonais inconnu chez nous se cache une petite perle qui n’a pas vraiment fait parler d’elle à sa sortie. Prisonnier d’un hôtel dirigé par l’étrange rat Gregory, notre personnage va essayer de se sortir de cette étrange prison où il va rencontrer une belle galerie de personnages. Avec son style visuel unique et son mélange d’aventure et d’horreur le jeu de Capcom tranchait radicalement avec ce qui se faisait à l’époque sur nos machines. Pas de héros surarmé et d’action frénétique, ici il faudra avant tout observer et discuter avec les pensionnaires de l'hôtel qui mène leur vie sans se soucier de nous. Assez lent, drôle et favorisant l'exploration, Gregory Horror Show reste encore aujourd’hui un jeu étonnant qui détonne dans le catalogue des créateurs de Resident Evil.
Silent Hill Downpoor (2012)
Référence absolue au début des années 2000 grâce notamment au 2ème épisode considéré – à raison – comme un chef d’œuvre du genre, la saga Silent Hill est tombée peu à peu dans l’oublie après le très mauvais Homecoming développé en 2008 par une équipe qui ne savait pas trop quoi faire de cet univers bien particulier. Après 3 ans sans nouvelle de la ville maudite, Silent Hill Downpoor arrive presque sans prévenir sur PS3 et Xbox 360 laissant craindre le pire vu l’absence de soutien de Konami qui ne communique absolument pas sur la sortie de ce nouvel épisode. Développé cette fois par le studio Vatra Games le jeu va sans surprises complètement se vautrer provocant ainsi la fermeture du jeune studio qui ne remettra pas de l’échec particulièrement injuste de cette pourtant très belle surprise.
Bousculant légèrement nos habitudes avec ses déplacements ouverts et se permettant quelques libertés bienvenues, les développeurs vont véritablement s’emparer des codes de la saga et proposer leur propre vision de cet univers unique créé en 1999 par Keiichiro Toyama. Injustement boudé par le public et la critique, Downpour propose pourtant une ambiance travaillée qui étonne par sa mélancolie ainsi que de nombreux moments de frousses intenses, particulièrement bien amenés par les équipes de Vatra Games. Pour les mélomanes habitués aux partitions uniques de Akira Yamaoka, il est important de signaler que c’est le regretté Daniel Licht (Dexter) qui s’occupe de la bande-originale. Si celui-ci n’arrive jamais à faire oublier le travail du génie japonais, il parvient à se démarquer et à proposer une composition de belle tenue.
Cold Fear (2005)
Après avoir dépoussiéré la licence Alone in the Dark en 2001, le studio Darkworks revient en 2005 sur Ps2, Xbox et PC avec un jeu original qui prend place sur un bateau pris au piège en pleine tempête au milieu de la mer arctique. A peine débarqué sur le navire on va vite se retrouver confronté aux Exocels monstres parasites aux allures de facehuggers que l’on peut croiser dans la saga Alien.
Tendu dans ses affrontements et bien réalisé, Cold Fear a plus d’un argument pour convaincre les fans du genre à la recherche d’une alternative aux grosses franchises établies. Le rythme est excellent, l’action percutante et l’ambiance très série B horrifique à l’américaine font de ce titre édité par Ubi Soft un modèle d’efficacité à défaut de véritablement surprendre. En plus, en choisissant de mettre en place son histoire sur un baleinier en pleine tempête, Darkworks apporte une petite touche d’originalité bienvenue à ce survival-horror qui mérite largement une place dans votre ludothèque.
The Suffering (2004)
Bon avec The Suffering, il va être compliqué de mettre en avant un jeu plein de subtilité… mais bon l’horreur c’est aussi affronter du monstres bien degueulasses à grand coup de shotgun non ? Bourrin, cradingue et possédant une forte personnalité, le jeu de Midway s’impose sans mal comme un défouloir qui assume pleinement son statut de série B violente qui veut nous faire passer un moment bien cool. Dans le jeu on contrôle Torque – oui ça ne s’invente pas – qui se retrouve dans le couloir de la mort accusé de la mort de sa famille. À peine est-il enfermé que la prison se retrouve assiégée par des bestioles de l'enfer lui permettant de s’évader de sa cellule. Pour survivre à tout ça Torque pourra utiliser un grand nombre d’armes et utiliser un pouvoir de transformation dévastateur décuplant sa force pour mettre ses ennemis en miettes. Oui c’est répétitif et non le jeu n’est pas un canon de beauté… mais bon sang, qu’est-ce que c’est jouissif à prendre en main !! Le plaisir est immédiat dans ce genre de jeu et parfois on retrouve un peu l’ambiance des films grindhouse qui débarquaient en double séance dans les années 70. L'univers carcéral apporte un gros plus à l’ambiance poisseuse de l’ensemble et on termine tout ça avec un sourire satisfait même si on sait très bien au fond que l’on a jamais affaire à un grand jeu… mais est-ce que ce n’est pas l’essentiel ?
The Thing (2002)
Film culte de John Carpenter qui a fait un four monumental au box office l’année de sa sortie, The Thing est un bijou qu’il est important de découvrir tant il reste efficace dans sa mise en scène de l’horreur toujours bluffant visuellement grâce à des effets spéciaux qui vieillissent extrêmement bien… Voilà ça c’est fait !
Concernant son adaptation en jeu vidéo, on peut véritablement parler de bonne surprise car les développeurs ont réussi à capter manette en main ce qui nous faisait flipper dans le film original… l’aspect paranoïaque ! Prenant place après les événements du chef d’œuvre de Big John, le jeu nous fait participer aux recherches d’une troupe des forces spéciales venue enquêter pour comprendre ce qui s’est passé sur les bases américaines et norvégiennes anéanties par cette chose venue d’un autre monde. Jouable à la troisième personne, The Thing se présente comme un survival horror assez classique mais qui ajoute un aspect gestion de groupe intéressant puisqu’il faudra bien faire attention à ne pas perdre la confiance de ses hommes. Pour le reste nous alternons moment de réflexions assez classiques et affrontements avec des créatures plus ou moins maousses que l’on pourra dessouder à coup de guns ou de lance-flammes. Si quelques réserves sont à émettre sur l’interface ainsi que sur quelques éléments de gameplay, cette adaptation assez fidèle malgré quelques incohérences reste réussie grâce à son ambiance et à ses idées originales qui lui permettent de s’écarter un peu de la concurrence de l’époque.
Lollipop Chainsaw (2012)
Quand le scénariste/réalisateur James Gunn (Horribilis, Les Gardiens de la Galaxie) et Suda 51 s’associent sur un projet commun, ça donne Lollipop Chainsaw pur délire à l'esprit Z assumé qui nous emporte dans un gros tourbillon de n’importe quoi. En gros, c’est comme si l’on nous présentait une version Troma du génial Bayonetta… c’est moins digeste, c’est plus grotesque et parfois bancal dans l'exécution mais ça possède un charme fou. En nous plaçant dans la peau de la belle Lollipop pom-pom girl chasseuse de zomblards le jeu s’amuse des codes du genre et de l’aspect très masculin de l’opération grâce à un scénario plus malin qu’il n’y paraît et à des dialogues vraiment bien écrits qui rendent les personnages aussi drôles qu’attachants surtout ceux qui mettent en scène les rapports entre notre héroïne et la tête de son petit copain fraîchement décapité qui l’accompagne tout au long de l’aventure. Un jeu aussi efficace qu’amusant qui va vous faire passer un très agréable moment si vous acceptez ses quelques défauts.
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