Dans l’épreuve reine de l’athlétisme, les favorites se bousculent sur la ligne de départ avec un choc des générations comme des nations. Qui des États-Unis, de la Jamaïque ou de la Grande-Bretagne raflera l’or sur la piste du stade olympique ? Quelle place pour Van der Weken ? Le point sur les filles les plus rapides du monde.
Elles sont nombreuses à pouvoir prétendre à une place en finale, si ce n’est sur la plus haute marche du podium. Entre les plus expérimentées, les compétitrices aguerries et les jeunes pousses, la guerre sera sans merci pour les sprinteuses du monde entier, par ailleurs très soudées en dehors de leur couloir.
L’américaine Sha’Carri Richardson, championne du monde en titre, pourrait obtenir son premier sacre olympique après avoir été privée des jeux de Tokyo pour un contrôle positif au cannabis : ses récentes performances confirment son statut de favorite (10,65s en 2023, 10,71 en 2024). Face à l’armada made in USA agrémentée de Melissa Jefferson (10,80s atteints pour la première fois le 22 juin) et Twanisha Terry (10,89 en 2024), les Jamaïcaines tenteront de voler la vedette : à commencer par la quintuple championne olympique Elaine Thompson-Herah (tenante du titre en 10,61s et deuxième meilleure performance de tous les temps avec le chrono stratosphérique de 10,54s en 2022). La spécialiste du 200m Shericka Jackson (10,65s aux Mondiaux 2023) ne sera pas de la partie, préférant se concentrer sur sa distance de prédilection. Mais la deuxième favorite de la compétition répondra bien présente : l’incontournable «Mommy Rocket» Shelly-Ann Fraser-Pryce (10,60 en 2021), huit fois médaillée olympique du haut de son mètre 52 et ses 38 ans.
Les outsiders comme l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou (10,72s en 2022, 10,75 en 2023 puis 10,91s en 2024) ou la Sainte-Lucienne Julien Alfred (10,78s en 2024) seront des rivales redoutables, auréolées de leurs temps canoniques du début de saison. Les entraînements en Jamaïque semblent porter leurs fruits pour les bien classées des derniers Mondiaux.
Du côté des Européennes, lors des championnats continentaux de Rome en juin dernier, la Britannique Dina Asher-Smith (10,83s en 2019) a souffert de la concurrence pour arracher sa médaille d’or en 10,99s. On devrait logiquement retrouver en demi-finale sa compatriote Daryll Neita (10,90s en 2022) aux côtés de la Suissesse Moujinga Kamboudji (10,89s en 2022), la Polonaise Ewa Swoboda (10,94s en 2023), voire l’Italienne Zaynab Dosso (11,01s en 2024) avec qui Patrizia Van der Weken a l’habitude de courir lors des grands rendez-vous sur 60m indoor ou 100m en plein air.
Quelles ambitions sur les pistes du tartan violet du Stade de France peut légitimement nourrir la sprinteuse ettelbruckoise, dont le meilleur chrono a été établi lors des European Athletics Championships de Rome le 9 juin 2024 à 11,00s, en face d’une telle adversité ? Une place en demi-finale semble accessible à Patrizia, au vu de la croissance exponentielle de ses résultats depuis le début de la saison. D’autant que ses dernières courses ont montré des finishs époustouflants après des départs moins explosifs : de quoi donner à son coach et mentor Arnaud Starck des bases de travail lors du Resisprint International de La-Chaux-de-Fonds, le meeting suisse où elle avait décroché son billet pour Paris l’an passé avec un temps 11,05s. Depuis, elle a battu ce record national et personnel par trois fois et amélioré nettement ses performances, tant dans la position en course que dans les foulées. Avec sa 4e place en finale européenne à Rome sur une piste humide et à un horaire tardif, Patrizia Van der Weken a failli créer la surprise en s’invitant pour la première fois sur un podium international. De quoi rêver un peu plus haut pour les Jeux et se donner l’objectif d’une qualification en finale ?
Verdict demain à 10h35 pour le tour préliminaire, suivi du premier tour à 11h50, puis les demies samedi à 19h50 avant la grande finale à 21h20.
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