Christine Majerus, en habituée
Il y a des personnes comme Christine Majerus qu’on n’a plus besoin de présenter. La carrière bien avancée et son armoire à trophées abondamment remplie depuis ses débuts pro parlent largement en sa faveur. Avant l’échéance tokyoite, il est cependant primordial de faire un point sur la mi-saison qui vient de s’écouler pour la coureuse de l’équipe néerlandaise SD Worx. Et, force est de constater que la coéquipière d’Anna van der Breggen sort d’un bon début d’exercice. Elle est la première à le reconnaitre et s’en satisfaire : «Je suis contente de mon début 2021, j’ai fait un bon printemps, notamment avec une victoire personnelle. Je n’oublie pas à côté de celle-ci que nous avons opérée du super travail d’équipe avec de nombreux succès.» Elle se réjouit aussi d’avoir pu « effectuer à nouveau une course à étapes de 6 jours » depuis le début de la pandémie et d’avoir « enchaîné dans la foulée un podium à Hageland ». Lors de ces cinq premiers mois de compétition, la cycliste grand-ducale est montée à cinq reprises sur la boîte. Pour fêter trois victoires : ses deux nouveaux titres de championne de Luxembourg – sur route et en contre-la-montre- mais aussi une première place sur le circuit du Westhoek dans les Flandres occidentales belges le 31 mars dernier. La reine Majerus s’est aussi illustrée sur « A travers le Hageland » et dans la deuxième étape du Tour de Thuringe où elle a pris respectivement les deuxième et troisième places. La coureuse de 34 ans approche donc de l’échéance olympique dans une forme qui parait l’être… Elle affiche la couleur : « Mon objectif est d’essayer de mieux faire que mes précédentes participations. Celle qui ne sera donc pas à son premier coup d’essai regrette cependant que le parcours de l’échéance japonaise avantage forcément des grimpeuses. Ce qu’elle n’est pas sur le papier.
Elle prend aussi très au sérieux la problématique de l’acclimation : « Pour le jetlag, je ne me fais pas énormément de souci. Par contre, pour la chaleur, j’espère vraiment trouver une météo chaude lors de mon stage en montagne début juillet.» Point de fatalisme donc pour Majerus qui part s’entraîner début juillet dans les Alpes Françaises. Du côté de Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, elle effectuera un stage qui vise à l’aguerrir pour ce type de tracé où se tiennent de longues ascensions. Avec, au bout du guidon, un sacré objectif et un rendez-vous qui l’attendent en date du 25 juillet prochain…
Kevin Geniets, l’homme qui monte
C’est l’homme luxembourgeois qui grimpe vite. Et cette affirmation ne tient pas seulement compte de ses résumés d’entraînements sur son compte Straa. kevin Geniets, 24 ans, a su se faire depuis longtemps un nom dans le microcosme du monde du vélo luxembourgeois. Il est dorénavant en train de s’en créer un de manière très sérieuse au sein du peloton international. Pour preuve, le grand gaillard de l’équipe française Groupama-FDJ, vient de réaliser une moitié de saison de bonne facture. En effet, en plus d’avoir réalisé le doublé «course sur route/CLM» au championnat national, Geniets a débuté 2021 avec une solide neuvième place sur le Omloop Het Niewsbald dans les Ardennes flamandes en Belgique. Dans la foulée, il finissait à un intéressant seizième rang dans l’exigeante et mythique course italienne de la Strade Bianche en Toscane. Affûté comme jamais, et ses solides performances en tête et dans ses jambes, le coureur de Classiques a passé le cap du World Tour. Il va maintenant pouvoir sereinement découvrir celui de l’Olympisme. A Tokyo, le tracé parait exigeant pour un longiligne bonhomme d’1m93 comme lui. Mais avec Geniets, la surprise ne pourra être que bonne. Si la breloque semble promise aux mastodontes de la discipline, notre chance luxembourgeoise est en capacité de se hisser dans le top 20. Verdict le 24 juillet prochain… Avant de prendre part très probablement à la Vuelta le mois qui suivra. Mais ça, c’est encore un autre cap, que Kevin Geniets se fera une nouvelle fois le malin plaisir de franchir.
Michel Ries, la bonne surprise ?
Son nom est certainement moins ronflant que ses deux compères présentés dans les lignes précédentes, mais Michel Ries ne demeure pas moins une sérieuse chance dans le cadre de la future olympiade. Son petit gabarit et ses prédispositions à se montrer assez facile dans les ascensions en montagne peuvent lui garantir une participation assez sereine dans la course sur route du côté de Tokyo. le parcours est fait our un coureur de sa trempe, lui qui a fini cette année à la septième place du Mont Ventoux Dénivelé Challenges disputée entre Vaison-la-Roumaine et le Mont Ventoux sur 153 kilomètres et agrémentés de plus de 4 000 mètres de dénivelé. Le couteau du Team Trek-Segafredo a donc fini dans le top 10 à quatre minutes et quelques du vainqueur Miguel Angel Lopez Moreno. D’autres cadors comme Enric Mas ou encore Be O-Connor se trouvaient sur sa route. Mais le petit gaillard de 23 ans évolue de saison en saison depuis qu’il a débarqué de Kometz chez les pros de Trek-Segafredo en 2020. Si bien que depuis 2021, il a pris l’habitude de s’inviter dans le top 30 de courses réputées sur la scène mondiale, comme l’exigeant Tour des Alpes mais aussi la fatigante Route d’Occitane. Les tracés et escarpés ne lui font pas peur. Sans grande crainte, donc, il se frottera à un parcours olympique de plus de 230 kilomètres et près de 5 000 mètres de dénivelé positif. Au sein du peloton, il partira depuis la capitale et le Musashinonomori Park, et rejoindra par la suite le mythique Mont Fuji, avec trois ascensions majeures au programme. La dernière, celle du mont Mikuni, située à 30 kilomètres de la ligne d’arrivée, s’avèrera la plus pénible avec 6.8 kilomètres à 10.2% de moyenne, dont quatre kilomètres à plus de 12%. Des pourcentages qui peuvent convenir au courir. On vous le dit, Michel Ries peut clairement faire partie des bonnes surprises pour son premier rendez-vous olympique.
Comment ont été choisis les 3 athlètes ?
Les trois athlètes seront encadrés en terre nippone par Christian Ferreira Swietlik et Glen Leven. Les deux hommes bien connus de la Fédération du Sport Cycliste ont porté leur choix donc sur Majerus, Geniets et Ries. Swietlik, l’entraîneur national explique ce choix comme était loin d’un casse-tête chinois. On pourrait plus parler d’évidence japonaise, dont voici les explications : « A la vue des résultats et surtout en vue du parcours de Tokyo, et après consolutation de tous les coureurs des cadres olympiques, le staff technique de la FCSL a fait cette proposition au COSL. Ce choix a été validé». En l’absence de l’habituelle figure de proue pour les hommes que s’avère être Bb Jungels, le cadre grand-ducal avance donc avec les meilleures armes possible.
Bob Jungels contraint de renoncer
Décidément, Bob Jungels vit une saison 2021 drôlement compliquée chez AG2R-Citroen, où il a démarré une nouvelle aventure cette année. En raison de soucis musculaires, il a dû déclarer forfait pour les championnats nationaux du Luxembourg qui se disputent cette semaine, mais également pour le Tour de France où sa participation était prévue de longue date. Une participation aux jeux olympiques de Bob Jungels n’a pas non plus été envisageable comme l’a annoncé le cycliste dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux par son équipe. Quelques jours plus tard, on en apprenait plus sur la nature de la blessure du coureur, victime d’une endofibrose iliaque externe. Contrait à une opération au niveau des deux jambes, Jungels va désormais devoir observer un repos de huit semaines avant de reprendre toute compétition.
Jocelin Maire
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