40 ans après sa mort, Colin Chapman reste un innovateur de génie

Il y a quarante ans ce vendredi 16 décembre, le fondateur de Lotus était foudroyé par une crise cardiaque à l’âge de 54 ans seulement. Son héritage est toujours d’actualité en Formule 1.

L’ingénieur automobile et fondateur de la marque Lotus, a par le biais de ses innovations techniques, modelé la Formule 1 contemporaine. On lui doit le châssis monocoque en 1962, qui permit à la Lotus 25 de lancer l’âge d’or de l’écurie, et également à Jim Clark de décrocher le championnat du monde des pilotes en 1963 et de récidiver avec la Lotus 33 en 1965. En 1967, c’est la Lotus 49 avec le premier moteur porteur qui fait son apparition. Elle remportera grâce à Graham Hill à son volant le titre 1968, mais aussi en 1970 avec Jochen Rindt à titre posthume.

Car la devise de l’ingénieur « Light is right » n’avait pas que des côtés positifs. A l’époque de nombreux pilotes jugent dangereuses les créations de Colin Chapman. Et dans une époque où la sécurité en Formule 1 n’en était qu’à ses balbutiements, ils furent nombreux à perdre la vie au volant des monoplaces britanniques : Alan Stacey se tue en percutant un oiseau à Spa en 1960, le Mexicain Ricardo Rodriguez et le Rhodésien Gary Hocking meurent lors d’essais en 1962, Jochen Rindt perd le contrôle de sa voiture de la Parabolique de Monza en 1970, et Ronnie Peterson perd la vie suite au carambolage au départ du GP d’Italie 1978.

L’effet de sol, toujours d’actualité

D’autres titres et innovations techniques seront à mettre au crédit de Lotus dans les années 70, et notamment l’apparition de l’effet de sol, une technique inspirée de l’aéronautique dont Colin Chapman était féru, lui qui fit son service militaire dans la RAF (Royal Air Force). La Lotus 78 sera la première « wing-car » de l’histoire de la F1, utilisant l’effet de sol afin de gagner en adhérence sur la piste. On raconte même que son pilote l’Américain Mario Andretti, tellement impressionné par le concept, lâcha cette phrase restée célèbre : « C’est comme si elle était peinte sur la route ». Une technologie reprise en 2022 lors de l’apparition du nouveau règlement technique de la F1.

Personne ne le sait encore, mais 1978 sera la dernière saison ou une Lotus remportera les titres pilotes et constructeurs. Quatre ans après son fondateur disparaitra, amplifiant le déclin d’une écurie qui quitta, sous la dénomination Team Lotus, la Formule 1 à la fin de la saison 1994.