L’équipe en forme du moment : le Progrès
Nous tenons à nous excuser pour notre Une sur le Progrès, plus tôt dans la saison, auprès des supporters de Niederkorn.
Alors que les hommes de Stéphane Léoni s’offraient un début de saison en fanfare, nous avions pris la décision de les mettre à l’honneur. Un choix éditorial qui n’avait pas porté chance à Niederkorn, qui connut un mois de septembre compliqué. Pourtant, par la suite, le Progrès s’était à nouveau relevé, profitant comme toujours d’un relatif anonymat pour se placer sur les plus hautes places de la BGL Ligue.
Avec aucune défaite depuis le 22 septembre, mais également une série de six victoires consécutives en championnat, l’actuel dauphin impressionne.
À une énorme solidité défensive — marque de fabrique de son entraîneur depuis son arrivée — s’ajoute dorénavant une véritable puissance offensive. Là où plusieurs clubs de BGL Ligue reposent en grande partie sur un buteur, Niederkorn s’offre un effectif dans lequel de nombreux joueurs endossent le rôle de buteur. De Almeida, Luisi, Klapp, Vogel ou encore Mazure et Bohnert : les cartouches au sein de l’attaque sont légion et permettent de grandement compliquer la tâche de leurs adversaires. Deuxième meilleure attaque du championnat, deuxième meilleure défense et deuxième au classement : on ne peut que reconnaître une certaine cohérence à ce club.
Un leader spectaculaire : le F91
Quasiment trois buts par rencontre. À peine plus d’un encaissé par match. Le F91, leader durant une grande majorité de cette première partie de saison, fait le show. Avec des atouts offensifs impressionnants (Sinani — élu Dribble d’or, Hadji, Bettaieb, Muratovic, Hassan…) et des pistons particulièrement offensifs (Kirch, Van Den Kerkhof), Dudelange donne l’impression de pouvoir marquer à tout moment. C’est bien simple : en quinze journées, seul le Swift a réussi à garder sa cage inviolée face à l’actuel leader.
Malgré cette grande puissance offensive, ce dernier a, en particulier en fin d’année, vacillé à quelques reprises. Impuissant face à Hesperange, inconsistant contre Strassen, et sans maîtrise face à Differdange, le F91 a, par moments, perdu son aura d’adversaire intouchable… Absolument intraitables face aux écuries plus modestes du championnat, les joueurs de Carlos Fangueiro doivent maintenant réussir à confirmer leur supériorité face aux mastodontes de BGL Ligue, après avoir seulement réussi à l’emporter face au Fola lors d’un match référence, et contre le Racing dans une rencontre débridée.
Un championnat enthousiasmant
3, 375 buts par rencontre en moyenne. Voilà le bilan à mi-saison d’une BGL Ligue extrêmement excitante. Un chiffre particulièrement élevé qui permet de placer la BGL loin devant ses voisins, y compris la Bundesliga, qui n’émarge qu’à 3,11 buts par rencontre. Moyenne qui descend à 0,8 si on enlève évidemment les 1 987 buts de Robert Lewandowski depuis le début de saison.
Plus impressionnant encore : le nombre de 0-0 sur les quinze premières journées. Seules trois rencontres se sont achevées sur un score nul et vierge : Differdange-Swift le 12 septembre, Jeunesse-Differdange le 24 octobre, et Strassen-Jeunesse le 28 novembre. Are you not entertained ?
Pas fans des nuls
Aussi surprenant que cela puisse paraître, quatre équipes du championnat n’ont toujours pas terminé la moindre rencontre avec un partage des points. Le Racing, Pétange, Ettelbrück et le RM Hamm Benfica ont en effet tous achevé la phase aller de BGL Ligue sans le moindre match nul.
Dudelange, avantage domicile
Au-delà d’avoir terminé la première partie de saison à la plus haute place du classement, le F91 a aussi fini ces quinze premières journées en ayant effectué la majorité de ses déplacements difficiles. Ainsi, lors de la phase retour, les Dudelangeois vont d’emblée recevoir le Progrès, mais aussi le Racing, le Fola et le Swift. Un avantage non négligeable dans la course au titre.
RM Hamm, parti pour le record ?
Selon l’adage, « si tu veux faire une connerie, fais-la bien ». Une manière de voir les choses assez originale qui semble avoir convaincu le RM Hamm, bien décidé à se trouer dans les grandes largeurs. Avec un bilan catastrophique de trois points en quinze rencontres et la bagatelle de… 53 buts encaissés, la lanterne rouge semble avoir déjà fait une croix sur le maintien. Reste maintenant à savoir s’ils réussiront à faire encore pire que le club d’Esch, bon dernier en 2015 avec seulement quatre points à l’issue de la saison 2017/2018.
Strassen compte-t-il perdre un jour ?
Le 29 août 2021. Rappelez-vous… Il faisait incroyablement beau, le covid paraissait n’être qu’un vilain souvenir, Zemmour n’était encore qu’un chroniqueur énervant et Olivia Rodrigo signait le tube de l’été avec Good 4 U. Une bien belle époque. C’est aussi la dernière fois que Strassen a achevé une rencontre officielle avec un score défavorable. Depuis, les joueurs de Christian Lutz ont enchaîné la bagatelle de treize rencontres consécutives sans défaite, une série magnifique qui leur permet de trôner sur le podium. Avec deux matchs face à Mondorf et Ettelbruck pour la reprise, nul doute que l’UNA aura à cœur de mener la série jusqu’à quinze !
Des affluences particulièrement tristes
Dans notre édition du Dribble d’or, Sébastien Grandjean, lauréat dans la catégorie meilleur entraîneur, s’émouvait de l’absence de public lors d’une rencontre clé entre le Racing et le Fola. Un triste constat qui peut en effet s’appliquer à la quasi-totalité des matchs de BGL Ligue de cette saison. Hormis un Niederkorn-Differdange électrique en début de saison, le public comme l’ambiance n’ont jusqu’à présent pas réellement été au rendez-vous dans ce cru 2021/2022. Si la crise du covid peut avoir joué un rôle, nul doute que le souci paraît plus profond que cela, et il serait grand temps d’aborder ce sujet épineux.
Changement d’entraîneurs en cours de saison : bilan mitigé
Jusqu’à présent, trois clubs ont pris la décision de se séparer de leur entraîneur en cours de saison. Ceci peut, parfois, provoquer un électrochoc au sein d’un groupe. Or, au vu des résultats de Wiltz, Rodange et le Swift depuis l’arrivée d’un nouveau coach, il est difficile de vraiment parler de dynamiques diamétralement changées, bien au contraire.
De 1,5 point par rencontre sous l’égide de Dan Huet, Wiltz tourne dorénavant à 0,67 point par match… Pour Hesperange, qui a pris la décision de se séparer de Vincent Hognon, le bilan n’est guère plus favorable : 1,83 point en moyenne avec celui qui est aujourd’hui devenu entraîneur de Grenoble, contre 1,6 avec le duo Parisi/Crasson. Seul Rodange a légèrement amélioré son bilan, avec une moyenne de 0,2 point sous Nedzib Selimovic et une nette amélioration à dorénavant 0,85 point depuis l’arrivée d’Éric Picart. Suffisant pour aller chercher le maintien ? Rien n’est moins sûr.
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