Le week-end du 15 au 18 avril prochain, se tiendra la 44e édition des 24 Heures Motos au Mans, sur le circuit Bugatti. Une épreuve mancelle qui va tenir une place de choix dans la saison 2021 de Chris Leesch, déjà monté sur le podium en 2019 dans la Sarthe, avec une troisième place en catégorie Superstock. Deux ans plus tard, l’objectif est d’y grimper de nouveau.
Après s’être disputées en août dernier en raison de la crise sanitaire, les 24H retrouvent cette fois leur date classique dans le calendrier. Hélas, une fois de plus, ce sera sans public. En 2020, malgré la crise sanitaire, 39 machines se trouvaient au départ, et c’est le trio Hook-Foray-Di Meglio sur Honda qui s’était imposé, tandis que la BMW #56 remportait l’épreuve en catégorie Superstock. Chris Leesch et la Yamaha #66 du team OG Motorsport by Sarazin terminaient, eux, 16es au général, et 6es en Superstock.
C’est en 2019 que Chris a signé là-bas sa plus belle performance, sur cette terre de sports mécaniques, avec une troisième place sur le podium Superstock avec le Team #33 Coyote : « Ça fait partie de mes deux-trois meilleurs moments dans ma carrière. Un podium au Mans, c’est quelque chose de spécial… Venant du Luxembourg, où il n’y a pas beaucoup de pilotes, on ne s’y attend pas forcément. En plus, beaucoup d’amis et de la famille étaient présents ce jour-là. C’est rare que les gens se déplacent pour des courses éloignées, c’est un très beau souvenir. Cette saison-là, de manière générale, est un très beau souvenir. Puisque deux semaines après, on enchaînait avec un podium aux 8H de Slovaquie, et j’avais fini champion d’Espagne en Open 1000 cette année-là. C’était vraiment une année sympa. J’aurais espéré une autre année pareille en 2020…»
Après quelques tests sur sa nouvelle machine, la Honda CBR (voir encadré), le Luxembourgeois se montre ambitieux et veut briller avec le RAC41, mais n’oublie pas que sur une course aussi exigeante que les 24H, tout peut arriver : « Il faut voir les conditions de course, le rythme, mais je pense que si on arrive à aligner tous les facteurs, on a clairement une chance de gagner en Stock. Et ça doit être notre but en rentrant dans la course. Après, il y a toujours des faits de course qui peuvent bousculer les objectifs. Parfois c’est bien de finir en troisième position, comme il y a deux ans avec la #33 lorsqu’on a terminé à cette place. On pouvait être contents puisqu’on s’est arrêtés pendant un quart d’heure au box, et on a eu une chute en course. Et terminer troisièmes à ce moment-là, on pouvait être fiers du résultat. Mais finalement, au Mans, terminer la course, c’est déjà quelque chose d’assez émotionnel, parce que lorsqu’on roule pendant 24h, on connaît forcément des galères… À un moment, c’est toujours dur pour l’équipe, et terminer la course, c’est déjà l’objectif principal. » Pour arriver premier, il faut déjà arriver !
Un double tour d’horloge redoutable
Car le défi pour les hommes et la mécanique est redoutable, et la moindre erreur peut coûter très cher. En 2020, les vainqueurs des 24H ont fait au total 816 tours ; en 2019, c’était 839 ; en 2018, 843. Quant aux derniers classés, on se situe dans une fourchette entre 657 et 676. Et le chemin est semé d’embûches sur un circuit Bugatti apprécié par une grande majorité de pilotes et de fans de deux-roues.
Sept virages à droite et quatre à gauche aux noms bien connus des amateurs de moto depuis 1965, comme le virage Dunlop et la chicane du même nom, le Chemin aux Bœufs,ou encore le Musée et le Garage Vert. 4,185 kilomètres au total, et qui partagent les mêmes stands, ainsi qu’un tiers du tracé utilisé pour l’épreuve automobile des 24H du Mans. Il a même été utilisé une fois lors du championnat du monde de Formule 1, en 1967, avec une victoire de l’Australien Jack Brabham. Chris est lui aussi un adepte du circuit Bugatti et révèle un des endroits opportuns pour tenter un dépassement… : « Sur ce circuit, il y a plusieurs virages que j’aime bien. Celui qui fait toujours plaisir, c’est le Dunlop, car c’est un virage assez rapide. En général, il y a beaucoup de dépassements entamés à cet endroit-là, et qui se terminent dans la chicane. On fait souvent des petits dépassements qui sont sympas, où on double des gens à l’extérieur, ce qui est toujours impressionnant. Il est très rapide, on y passe au-dessus des 200km/h. »
En tout cas, contrairement à certains pilotes, Chris Leesch s’accommode assez bien des conditions pluvieuses, qu’il a retrouvées lors des tests de pré-saison : « Venant du motocross, c’est quelque chose que j’apprécie. Les pilotes qui viennent de cette catégorie se débrouillent mieux sous la pluie, du moins au début. Mais comme beaucoup d’aspects dans le pilotage, c’est quelque chose qui se joue dans la tête. Il faut rester assez détendu, il ne faut pas se prendre la tête et essayer d’attaquer partout comme sur le sec. Personnellement, j’ai toujours été rapide sous la pluie et ça ne me pose pas tant de problèmes que ça. »
Les conditions météo, la nuit, les autres concurrents… Autant de problématiques avec lesquelles les machines et les hommes doivent composer, durant deux tours d’horloge qui sont la plupart du temps dantesques. Pas de quoi effrayer notre représentant et ses coéquipiers du RAC41, qui nourrissent de grandes ambitions autour de la première manche du championnat du monde d’endurance moto.
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