Janvier
Jungels reformate son logiciel
Le Tour d’Andalousie est un tremplin idéal vers les courses
de printemps et c’est là que Bob Jungels avait décidé
d’attaquer sa saison. La crise sanitaire a eu raison de ce plan
de courses et le coureur d’AG2R Citroën a dû passer au Plan
B. Trois semaines de stage en Sierra Nevada ont finalement
servi de rampe de lancement à Paris-Nice, premier objectif
du sextuple champion national avant les classiques
ardennaises.
Gastauer, l’hymne à la joie
En janvier, fais ce qu’il te plaît! Et tente ta chance si
l’occasion se présente. Ce n’est pas à Ben Gastauer qu’il faut
apprendre les rudiments du métier. Au GP La Marseillaise,
ouverture de la saison en France, le Schifflangeois s’est
retrouvé dans un groupe de 30 dans le final. Sa tentative a
été avortée, mais AG2R Citroën s’est consolé avec la victoire
d’Aurélien Paret-Peintre, qui n’aura pas manqué d’entonner
une Marseillaise. Avec son coéquipier, Ben Gastauer, 30e
?
Février
Centrone, l’élan coupé
En stage depuis la mi-janvier, Ivan Centrone a enchaîné
avec le GP La Marseillaise puis l’Etoile de Bessèges où il
n’était pas prévu initialement. Le coureur de Xellis-Roubaix
a malheureusement chuté alors que ses cannes tournaient
plutôt bien. Le Tour de Provence est arrivé un peu vite pour
qu’il retrouve ses sensations. Alors le Luxembourgeois a
renoncé à prendre le départ de la deuxième étape.
Majerus, transition express
Des sous-bois au bitume, il n’y a qu’un tour de roue que
Christine Majerus a l’habitude de franchir sans transition.
A peine son vélo de cyclo-cross rangé à la cave que la
championne nationale changeait de monture pour apporter
son écot au succès de sa coéquipière Anna Van der
Breggen au Het Nieuwsblad. La Cessangeoise a protégé
ses partenaires jusqu’au Mur de Grammont pour finalement
prendre la 26e
place.
Geniets, des fourmis dans les jambes
Les fauves sont lâchés. L’expression a pris tout son sens
avec l’ouverture de la saison en Belgique. Kevin Geniets y
a lancé la sienne de manière convaincante en prenant la
neuvième place de Het Nieuwsblad. Le champion national
y a montré son maillot en se retrouvant dans un groupe
d’échappés. C’est finalement l’Italien Davide Ballerini qui a
mis tout le monde d’accord au sprint.
L’équipe régionale ronge son frein
Les temps sont durs et les frontières pas toujours poreuses.
La Regional Ekipp Lëtzebuerg, créée pour permettre à de
bons coureurs nationaux de se regrouper sous un seul
maillot, est assignée à résidence. Quand ce n’est pas une
annulation qui reporte leur début de saison, c’est un retrait
d’organisateurs qui préfèrent privilégier la présence de
coureurs nationaux.
On appelle ça ronger son frein.
Mars
Drucker, de l’étoile aux pavés
Les pavés ne sont pas l’apanage de la Flandre
et le GP Samyn en compte quelques tronçons qui ne
déplaisent pas à Jempy Drucker. Capable de placer
idéalement son leader Laporte dans le final de la première
étape de l’Étoile de Bessèges, la recrue de Cofidis continue
de consommer avec gourmandise les routes cabossées
du Royaume. On l’a vu à l’attaque au GP Samyn et encore
dans l’amorce d’un sprint final qu’il finira quatorzième. Sans
regret.
Sous la poussière, une nouvelle révélation
Il fallait le voir maltraiter son vélo dans un groupe royal!
Il en a même fait perdre son latin à certains commentateurs
qui confondaient les maillots nationaux des Pays-Bas et du
Luxembourg. Le temps que Mathieu van der Poel change de
braquet et la distinction s’est opérée naturellement. Kevin
Geniets est rentré dans le rang sur les routes toscanes des
Strade Bianche pendant que les cadors s’expliquaient pour
la victoire. Mais quelle belle 16e place finale pour le meilleur
coureur de la Groupama – FDJ.
Le Schleck Gran Fondo repoussé en septembre
Les indicateurs de santé ne sont pas assez bons pour
maintenir le Schleck Gran Fondo le 29 mai. Cette
cyclosportive grand format qui rassemble plus de 2.000
passionnés de vélo autour de Mondorf sur deux parcours
concoctés par Fränk Schleck est reportée au 25 septembre.
Chaque année, l’organisation met les petits plats dans les
grands pour s’assurer de la présence d’un grand champion.
Miguel Indurain et Cadel Evans sont en outre venus
rehausser de leur présence un plateau de bons rouleurs.
La Flèche du Sud passe son tour
Les reports et autre annulations en cascade bousculent
le calendrier national. La Flèche du Sud, initialement
programmée du 12 au 16 mai, passe à la trappe pour la
deuxième fois consécutive. Des problèmes logistiques
comme l’hébergement des coureurs, les soins, l’alimentation
commune rendent la vie impossible à l’organisation qui n’a
eu d’autres choix que de faire une nouvelle fois l’impasse.
Elle donne rendez-vous du 25 au 29 mai 2022.
Majerus en porte-parole…
Elle est l’une des doyennes du peloton.
Son vécu n’a pas de prix lorsqu’il
s’agit de parler de sécurité. Christine
Majerus, 34 ans, a été choisie pour
porter la parole des coureuses, les
invitant, dans un message posté sur
Twitter, à lui faire part de remarques
si nécessaire. La professionnelle de la
formation SD Worx œuvrera au côté de
Philippe Gilbert et Matteo Trentin.
… puis en lauréate en Belgique
Semaine riche en événements pour la
multiple championne nationale avec,
en apothéose, sa première victoire
de la saison à Ichtegem en Belgique.
Echappée en compagnie de sa
coéquipière néerlandaise Amy Pieters,
Christine Majerus a levé les bras au
terme des 131,9 km de ce Omloop
van de Westhoek – Memorial Stive
Vermaut. Au turbin depuis le début
de la saison, la Cessangeoise a été
récompensée de ses efforts. La preuve
que son équipe SD Worx écrase tout
sur son passage.
L. Wirtgen, l’audace ne paie pas
Luc Wirtgen n’est pas du genre à être
fataliste. Et quand une course est
promise aux sprinteurs, il prend le
contre-pied.
Le coureur luxembourgeois de la
Bingoal s’est extirpé de la meute à une
dizaine de kilomètres de l’arrivée dans
la classique Cholet – Pays de Loire en
compagnie de trois coureurs. Un culot
qui ne fut pas récompensé puisque
le peloton revint sur les fuyards pour
s’expliquer au sprint. Elia Viviani a
dicté sa loi, Wirtgen a pris la 44e
place.
Avril
Geniets, de l’audace et de la malchance
Le Tour des Flandres ne sourit pas souvent aux audacieux
mais Kevin Geniets n’en a cure et s’est senti pousser des
ailes à un peu moins de cent bornes du but. Une tentative
avortée suivie d’une crevaison à 60 km de l’arrivée qui l’a
obligé à produire un effort pour revenir dans les roues des
meilleurs. Les monts et les pavés ont eu raison de la témérité
du champion national tout de même 52e
à 4′ de Asgreen.
Le coup de cent de Gastauer
L’air du large, ça fait parfois du bien. Cantonné à son rôle
d’équipier, Ben Gastauer jouit parfois de quelques libertés
dont il ne se prive pas. Le Schifflangeois est donc passé à
l’attaque lors de la deuxième étape du très exigeant Tour
du Pays basque. Une escapade de près de 100 bornes
avec six compagnons de route. Les gros bras avaient
malheureusement trop envie de faire la bagarre tout au long
de la semaine et le local Aranburu a tiré les marrons du feu.
Geniets chute puis rassure
A 38 km de l’arrivée de la Flèche Brabançonne, c’est l’effroi.
Kevin Geniets est projeté au sol dans une chute massive,
semble se relever puis reste étendu. Les minutes et les
heures qui suivent seront interminables jusqu’à ce que le
coureur rassure tout le monde. Il souffre de plaies et fera
l’impasse sur l’Amstel Gold Race. Luc Wirtgen signe une
belle 34eplac e à 53’’ du vainqueur Pidcock. Bob Jungels
semble un peu mieux qu’en début de saison.
Jungels en sang, L. Wirtgen en verve
Fortunes diverses pour les trois Luxembourgeois engagés
à l’Amstel Gold Race. Bob Jungels, victime d’une chute
à plus de 50 km de l’arrivée, a pris un pédalier dans le
front et s’est retrouvé groggy assis le long de la chaussée.
C’était l’abandon. Luc Wirtgen, sur sa lancée de la Flèche
Brabançonne, a failli rester avec le groupe des hommes forts
jusqu’à la fin. Il prend une belle 46e place alors que son frère
Tom a bossé pour l’équipe et finit 106e.
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