Après mûre réflexion, Julien Klein, capitaine historique du Fola a décidé de prolonger l’aventure au sein de son club de toujours. Une décision sur laquelle il revient avec nous, au même titre que le match retour de demain soir face à Tre Fiori. Une chose est sûre : le Fola compte aller chercher sa qualification.
C’est sur que c’est un long trajet, mais honnêtement, cela a été moins difficile que ce que l’on avait imaginé.
Vis-à-vis du match contre Tre Fiori : vous avez semblé d’un côté infiniment supérieur, mais de l’autre, il y avait le sentiment que vous pourriez jouer des heures sans réussir à marquer. Comment changer cette impression d’impuissance offensive ?
C’est sûr que l’on a pris le match par le bon bout, et qu’on a fait une rencontre correcte. On a eu la possession du ballon et la maîtrise, mais dans les derniers vingt mètres, on a eu un vrai manque de justesse technique. Il nous a manqué un peu de folie pour les mettre en difficulté. On a aussi effectué beaucoup de centres, mais il n’y avait pas assez de monde dans la surface, donc il faudrait sûrement réfléchir à mettre plus de monde dans la boîte pour apporter plus de danger.
Tu parles de difficulté dans les vingt derniers mètres : le Fola semble être bien moins armé cette année sur le plan offensif et technique, à l’image du départ de joueurs créatifs comme Mustafic et Correia. La perte de ces profils implique t-elle un changement de style de jeu ?
C’est sûr qu’il va falloir à s’adapter à des nouveaux joueurs. Mais il ne faut pas oublier qu’il nous manque aussi des joueurs au potentiel offensif certain, blessés, et qui peuvent faire du bien dans les matchs-là. C’est sûr que cela ne nous a pas forcément aidé non plus. On a aussi joué avec Diogo Pimentel en 10, qui est plutôt un milieu récupérateur. Tout ceci explique qu’on manquait peut-être un peu de tranchant et créativité devant. Au complet, je pense qu’on est capable de faire de vraies différences.
Quelle stratégie adopter sur la pelouse adverse lors de ce match retour ?
Il faut qu’on fasse comme au match aller. On doit les mettre sous pression directement, avoir la possession, et les empêcher d’attaquer aussi, car prendre un but pourrait vite être très problématique. Tenir le ballon dans leur moitié de terrain pourrait être extrêmement efficace, car plus ils sont loins de notre but et mieux c’est. Il faudra aussi se méfier des coups de pieds arrêtés, sur lesquels ils ont démontré qu’ils étaient plutôt à l’aise. À nous de les mettre sous pression et marquer le plus rapidement possible, sans non plus se précipiter et faire n’importe quoi derrière.
Une qualification, au-delà du plaisir de continuer d’avancer dans les joutes européennes, serait aussi une rentrée d’argent bienvenue. Est-ce que cela ajoute une forme de pression ?
En tant que joueurs, on joue avant tout pour continuer l’aventure. Les problèmes financiers du club, on ne peut pas y faire grand chose. Alors oui, c’est certain que pour le Fola, une qualification serait une bouffée d’air frais. Mais notre rôle est de nous concentrer sur le terrain. Et au final, on a accompli notre objectif initial qui était de se qualifier.
Précisément, tu parles d’objectif. Ce dernier a été atteint l’an dernier, la saison d’avant, et celle encore d’avant… Pourtant, on a l’impression que chaque année la situation extra-sportive au Fola devient encore un peu plus compliquée, à l’image d’un mercato estival qui a encore une fois été très mouvementé. Est-ce qu’à un moment, tu t’es posé des questions sur la viabilité du projet, et sur ta présence au sein de l’effectif ?
On voit bien que cela fait plusieurs années que l’on perd beaucoup de cadres. Ce n’est pas simple, et je me suis en effet posé beaucoup de questions, ce qui explique pourquoi je n’ai pas résigné aussi rapidement au Fola. Je me suis demandé si j’avais envie de continuer en toute honnêteté. Mais je trouve qu’ils ont un projet viable, avec une belle équipe encore, et je crois en notre capacité à redresser la barre et faire une belle saison.
Les années passent, et le recrutement chez le Fola est de plus en plus orienté vers la formation et de jeunes joueurs. Sens-tu un décalage aujourd’hui au sein du groupe, ou pas du tout ?
Cela m’a toujours plu de travailler avec des plus jeunes. Je m’entends très bien avec tous, donc c’est agréable au quotidien. Après c’est certain que je n’ai plus vingt ans, et que les mentalités ont évolué. Mais cela reste des bons jeunes et des belles personnes, donc je ne vois pas de problème au niveau-là.
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