Le premier des deux « Grand Prix du Luxembourg » auquel le pays a prêté son nom, se tint le 28 septembre 1997 sur le circuit du Nürburgring. Mais pourquoi cette dénomination alors que la course se dispute en Allemagne? Il faut tout d’abord revenir aux origines. Disputé à Hockenheim depuis 1977, le Grand Prix d’Allemagne ne peut avoir lieu deux fois dans une saison, eu égard au règlement de la FIA qui empêche une fédération nationale d’organiser deux GP annuellement.
En 1984, l’astuce est trouvée. Et pour retrouver la catégorie-reine du sport auto, les organisateurs décident de donner l’appellation « Grand Prix d’Europe » à la course du Nürburgring cette année-là. En 1995 et 1996, cette opération est renouvelée et permet au circuit de l’Eifel de conserver sa place au calendrier. Mais en 1997, c’est le circuit de Jerez en Espagne, ultime manche de la saison, qui bénéficie de l’appellation « Grand Prix d’Europe ».
La dernière victoire du Canadien
C’est donc le Luxembourg qui accepte de prêter son nom aux organisateurs, une trouvaille qui leur permet également de contourner la législation sur le tabac et l’alcool interdite chez nos voisins allemands. Jacques Villeneuve, en lutte pour le titre mondial avec Michael Schumacher, profite de l’abandon de ce dernier pour s’imposer, ce qui sera sa dernière victoire en Formule 1. Une chose difficile à imaginer à cette époque tant le pilote canadien brillait au volant de la Williams.
En 1998, c’est Mika Hakkinen qui s’imposera au « Grand Prix du Luxembourg » deuxième du nom de l’ère moderne. L’année suivante, le Nürburgring retrouvera l’appellation « Grand Prix d’Europe » marquant la fin du prête-nom luxembourgeois… Une curiosité qu’on aimerait revoir un jour!
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