En 2015, auréolé de quatre titres de champions du monde avec Red Bull Racing, Sebastian Vettel arrive chez Ferrari avec la volonté de ramener le titre pilote à Maranello, que la Scuderia attend depuis 2007 et le sacre de Kimi Raikkönen. C'est d'ailleurs avec le Finlandais que l'Allemand fera équipe durant quatre saisons. Le millésime 2015 s'ouvre comme traditionnellement depuis 1996 par le Grand Prix d'Australie à Melbourne, que Vettel achève sur le podium (derrière les deux Mercedes d'Hamilton et Rosberg) pour sa première course chez Ferrari. Et dès le GP de Malaisie deux semaines plus tard, il décroche sa première victoire en rouge, faisant résonner successivement sur la plus haute marche du podium à Sepang les hymnes allemands et italiens, comme au temps béni de Michael Schumacher.
Après cette première victoire depuis 2013 pour lui comme pour la Scuderia, Sebastian Vettel enchaîne par d'autres podiums en Chine, en Espagne, à Monaco, et à Silverstone. En Hongrie, il remporte le 41e succès de sa carrière en F1, égalant le mythique Ayrton Senna à la troisième place des pilotes les plus victorieux de la discipline. A cette occasion, il rend également hommage à Jules Bianchi, décédé une semaine plus tôt des suites de son accident à Suzuka en octobre 2014. En Belgique, la saison connaît un tournant lorsqu'il est contraint à l'abandon après une crevaison. A Singapour, il décroche sa première pole position avec Ferrari, et remporte son troisième succès de la saison. Il accède ensuite de nouveau au podium en Russie, mais abandonne sur sortie de piste au Mexique. Pour sa première saison avec Ferrari, Vettel aura en tout cas réussi à redonner un peu de lustre à la Rossa en grimpant sur treize podiums et terminant troisième du championnat pilotes.
2016
C'est donc avec des certitudes et de l'ambition que Ferrari et Vettel entament la saison 2016. Malheureusement, les tifosi vont vite déchanter… Un drapeau rouge lui fait manquer la victoire en Australie, ou il termine troisième, et à Bahreïn son moteur le trahit dès le tour de formation. Vettel remonte sur le podium dès la manche suivante en Chine, derrière le futur champion du monde cette année-là, son compatriote Nico Rosberg. C'est ensuite en Russie que le sort s'acharne sur le natif d'Heppenheim. Après une pénalité pour un changement de boîte de vitesse, il est percuté deux fois par le pilote local Daniil Kvyat juste après le départ.
Après les quatre premières courses, les rêves de titre de Baby Schumi ont déjà du plomb dans l'aile, avec 67 points de retard sur le leader Nico Rosberg. Il renoue avec le podium en Espagne, mais manque la victoire au Canada en raison d'une stratégie ratée. En Italie, c'est une troisième place qui l'attend derrière des Mercedes toujours intouchables. La saison se finira par une désillusion en Malaisie, avec un abandon dès le premier virage après un accrochage avec Rosberg, puis une autre au Mexique ou pénalisé il doit se contenter de la cinquième place. Il termine la saison par un septième podium à Abu Dhabi, et une quatrième place au championnat.
2017
Voilà une autre saison au goût amer, et pourtant Ferrari a bien cru pouvoir offrir à Vettel son cinquième titre cette année-là. Vainqueur en Australie dix-mois après sa dernière victoire, le pilote de la Scuderia semble pouvoir faire jeu égal avec la Mercedes de Lewis Hamilton en 2017. Il enchaîne avec une deuxième place en Chine, puis une nouvelle victoire à Bahreïn. S'en suivent deux nouvelles deuxièmes places à Sotchi puis à Barcelone, puis une victoire à Monaco.
Hélas, cette superbe série de podiums va s'interrompre au Canada. Vient ensuite l'épisode fameux du GP d'Azerbaïdjan et son coup de roue porté à Lewis Hamilton. Toujours en tête du championnat, Vettel termine ensuite deuxième en Autriche, avant de connaître une cruelle désillusion à Silverstone en raison d'une crevaison dans le dernier tour. Il rebondit en Hongrie avec sa quatrième victoire de la saison, et voit son contrat avec la Scuderia Ferrari prolongé jusqu'en 2020. Sur le podium à Spa puis à Monza, le tournant de la saison va avoir lieu à Singapour. Après un triple accrochage au départ avec son coéquipier Raikkönen et Max Verstappen, puis un tête-à-queue, il est contraint à l'abandon et voit Hamilton prendre 28 points d'avance en tête du classement. Vettel boit ensuite le calice jusqu'à la lie: problème moteur en Malaisie et au Japon, accrochage avec Hamilton au Mexique, ou le Britannique en profite pour sceller son quatrième titre mondial.
2018
Cette fois c'est la bonne, se sont dit les tifosi de la Scuderia au début de la saison 2018. Vettel profite de la VSC pour s'imposer en Australie, et monte aussi sur la plus haute marche du podium à Bahreïn. Un accrochage avec Verstappen en Chine, puis une erreur en tentant de dépasser Bottas en Azerbaïdjan vont venir ternir son bilan de début de saison. Quatrième en Espagne, il sera de retour sur le podium à Monaco, puis vainqueur au Canada, reprennant la tête du championnat pour un point devant Lewis Hamilton.
Encore sur le podium en Autriche, le pilote flanqué du numéro 5 s'impose ensuite à Silverstone devant Lewis Hamilton, il lâchera à cette occasion son fameux "a casa loro" à la radio lors de son tour de déceleration. La chute n'en sera que plus dure… Surpris par la pluie faisant son apparition à Hockenheim alors qu'il est en tête, il termine son GP national dans un muret. Deuxième en Hongrie une semaine plus tard, il pointe désormais à 24 points d'Hamilton. Le vent à tourné. Vainqueur en Belgique, il limite la casse en Italie, mais perd tout dans des accrochages avec Max Verstappen à Suzuka, et Daniel Ricciardo à Austin. Il enchaîne tout de même avec trois podiums à Singapour, en Russie et au Mexique, mais c'est insuffisant pour empêcher un cinquième titre d'Hamilton.
2019
Le début de la fin. Peu à l'aise au volant d'une Ferrari qui a perdu en compétitivité, il est de surcroît plus que bousculé par son nouveau coéquipier, le Monégasque Charles Leclerc. Quatrième en Australie, cinquième à Bahreïn, il doit attendre le GP de Chine pour signer son premier podium de la saison. De nouveau sur la troisième marche du podium en Azerbaïdjan, il perd la victoire dans la polémique au Grand Prix du Canada au profit de Lewis Hamilton.
La deuxième partie de saison va précipiter la chute de Sebastian Vettel chez Ferrari. Cinquième en France, pénalisé en Grande-Bretagne, il parvient à relever la tête avec une deuxième place à domicile lors d'un GP d'anthologie ou il était parti dernier. Sur le podium en Hongrie, il voit Charles Leclerc offrir la victoire à l'écurie lors des GP de Belgique et surtout d'Italie à Monza. Il parviendra à s'imposer devant Leclerc à Singapour, mais il est désormais clair que c'est sur son jeune coéquipier que mise la Scuderia. Sur le podium au Japon et au Mexique, il doit abandonner à Austin et au Brésil, cette fois en raison d'un accrochage avec Charles Leclerc.
2020
Loin du compte en 2019, la monoplace 2020 de la Scuderia Ferrari l'est encore plus en cette année troublée par la crise sanitaire. Au mois de mai alors que la saison n'a pas encore débutée, Ferrari et Sebastian Vettel officialisent la fin de leur collaboration au terme de l'exercice en cours. L'équipe de Maranello annonce que Carlos Sainz Jr le remplacera en 2021. Dixième en Autriche pour l'ouverture de la saison, puis percuté à nouveau par Leclerc au GP de Styrie, sa dernière saison avec le cheval cabré ressemble à un long chemin de croix.
Sixième en Hongrie, dixième à Silverstone, puis douzième sur ce même circuit une semaine plus tard, la saison de Vettel est à l'image du cauchemar vécu par Ferrari en 2020. Treizième en Belgique, et victime de problèmes de freins à Monza, il annonce ensuite son arrivée chez Aston Martin F1 en 2021. Seul éclaircie dans la grisaille, il grimpera sur ce qui devrait être son dernier podium avec Ferrari, lors d'un GP de Turquie disputé dans des conditions dantesques.
Statistiques de Sebastian Vettel avec Ferrari
117 Grand Prix disputés
14 victoires
12 pole position
14 meilleurs tours en course
13 abandons
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