Swift 0 – 1 Strassen (Cossou 42e)
De l’importance de la confiance
On joue la 41e minute lorsque le Swift récupère un ballon aux abords du milieu de terrain. D’une projection rapide, Stolz est trouvé dans la surface de réparation côté droit. L’attaquant transmet au centre mais aucun de ses coéquipiers récupèrent la balle. Une minute plus tard, une action absolument similaire se déroule de l’autre côté, avec Perez qui transmet pour Weirich. L’attaquant centre à son tour, mais trouve cette fois Cossou qui termine sans difficulté. Une action absolument symbolique de la différence entre une équipe en proie au doute, et des visiteurs en pleine confiance.
Pourtant, le Swift n’avait pas démérité jusque là. Avec quatre changements effectués dans le onze de départ pour la première de Parisi sur le banc, les locaux affichaient le désir de contrôler les débats avant de trouver la solution. Mais ni Philippe, par deux fois (3e, 19e), ni Anoff (19e) n’arrivaient à prendre en défaut Ozcän. En face, Strassen, en confiance après des résultats positifs tentait de pratiquer un football lui aussi basé sur un jeu collectif et construit. Les visiteurs se procuraient d’ailleurs certains occasions, mais ni Perez sur un joli lob (16e) ou une frappe trop écrasée (26e), ni Weirich sur une volée excentrée ne parvenaient à passer Dupire, jusque-là impérial. Ce jusque’à la 41e lorsque sur un contre rondement mené, Cossou venait donc punir une équipe du Swift pas inintéressante, mais loin d’être assez létale. La première mi-temps s’achevait donc sur ce 0-1 en faveur de Strassen, qui, si la rencontre méritait plus jusqu’à présent un partage des points, jouait crânement sa chance en regardant droit dans les yeux son adversaire.
Strassen tient le coup
Il est toujours possible de spéculer sur les propos qui peuvent se dire dans les vestiaires. Une chose est sûre, quel que soit la teneur du discours de Parisi, le Swift revient sur le terrain bien plus mordant. En à peine dix minutes, de nombreux frissons passent sur les cages de Strassen, mais ni Anoff (48e), Stolz (51e) ou encore Philippe (53e) ne trouvent l’égalisation sur des frappes à chaque fois en dehors de la surface. Courageuse et solidaire, et porté par des supporters vocaux très présent (voir en dessous), Strassen passait d’ailleurs très proche du break sur un contre vitesse grand V, mais la volée de Perez, sur un excellent centre trouvait sur son chemin Dupire, qui maintenait l’espoir pour les visiteurs. Cette action venait achever un premier quart d’heure assez fou, mais qui ne changeait finalement rien au score.
Passé ces quinze minutes, la rencontre perdait légèrement en intensité. Le Swift, plus brouillon, et peut-être de plus en plus atteint moralement multipliait les imprécisions, tandis que l’adversaire du jour galopait dans tous les sens et faisait preuve d’une abnégation défensive impressionnante. Sur un formidable contre, Agovic passait d’ailleurs proche de doubler le score, mais, peut-être moins lucide après une course de 60 mètres, le latéral trouvait encore une fois Dupire irréprochable sur son chemin. De plus en plus ouverte à l’orée du dernier quart d’heure, la rencontre donnait la sensation que soit l’égalisation, soit le break allait avoir lieu. Pourtant, malgré un regain d’activité du Swift dans les derniers instants, le match s’achevait sur cette victoire des visiteurs. L’ère Parisi débute donc par une défaite.
Le joueur de la rencontre : Cossou
Au-delà du but, Cossou a été particulièrement impressionnant. Multipliant les courses, l’attaquant n’a jamais cherché à la jouer tout seul, et a constamment cherché ses partenaires. Virevoltant, d’une rapidité impressionnant et très souvent juste dans ses choix, il aura été le meilleur devant, même si Perez et Weirich n’auront pas démérité dans ce trio très prometteur. À l’image de cette formidable aile de pigeon pour éliminer Prempeh, il aura fait vivre un véritable calvaire à l’arrière garde adverse.
Le fait extra sportif de la rencontre : Strassen particulièrement bien représenté
Les plus grandes envolées vocales du public, fussent-elles de joie, colère ou encouragement auront de manière surprenante étaient en faveur des visiteurs. Soutenu par un grand contingent de supporters, Strassen a par moment donné l’impression d’évoluer à domicile. Assez inquiétant, lorsque l’on connait les ambitions d’Hesperange…
Swift Hesperange : Dupire / Malget – Schnell – Prempeh – Sacras / Marques – Loua – Babit – Philippe – Anoff – Stolz
Strassen : Ozcän / Stulin – Siebenaler – Bernardelli – Agovic / Bacconnier – Rouffignac – Valente /Cossou – Perez – Weirich
Tendai Michot
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