Il ne fallait pas être en retard à l’Allianz Arena. Sur une pelouse enneigée, la rencontre démarre pied au plancher, avec une frappe déviée par Navas et une barre sur la tête de Choupo-Moting sur le corner qui suit. Alors que l’on s’attend dès lors à une déferlante bavaroise, Neymar s’élance en contre, sert d’une passe lumineuse Mbappe qui marque d’une frappe puissante sur laquelle Neuer est loin d’être irréprochable. Passé ce premier but, la physionomie du match parait établie : le Bayern Munich attaque en trombe, tandis que Paris s’appuie sur des contres dévastateurs. Les actions munichoises se font alors légion, mais Keylor Navas, héroïque, repousse toutes les frappes.
Alors que la pression sur la défense parisienne ne fait que s’intensifier, Paris réussit le coup parfait. Sur une de ses très rares incursions dans le camp adverse, Neymar encore lui, régale d’une passe décisive monstrueuse pour Marquinhos qui, en capitaine exemplaire, fusille Neuer. 0-2 à la demie-heure de jeu, et un énorme avantage pour le PSG.
Si les bavarois semblent abattus et les parisiens requinqués, un centre de Pavard trouve la tête de Choupo-Moting qui fusille Keylor Navas. 1-2 dans ce match complètement fou et une réduction du score qui redonne du baume au coeur à des Munichois enfin récompensés de leur allant offensif. Dans ce match décidément hors-normes, les conditions de jeu deviennent elles aussi surréelles puisque, en plein mois d’avril, une moitié de terrain devient difficilement jouable à cause de la neige. C’est d’ailleurs sur ces conditions apocalyptiques que se termine la première période.
Bis repetita
Sur une pelouse rafistolée pendant la pause, les joueurs reviennent. Et sans surprise, la physionomie du match ne change pas d’un iota. Le Bayern attaque, combine et insiste, tandis que Paris joue crânement sa chance sur ses rares opportunités de contre. Deux attitudes opposées qui offrent une rencontre très plaisante dans laquelle tour à tour Neymar, Alaba ou Pavard passent proche de marquer un but à l’importance énorme. La soixantième minute de jeu est atteinte lorsque le Bayern est récompensée de sa débauche d’énergie. Sur un centre de Kimmich, Muller jaillit et exécute un Keylor Navas cette fois-ci impuissant. Un but mérité qui requinque encore plus les hommes de Flick qui enchaînent alors les vagues offensives.
Au plus fort de la domination, sur un contre, encore une fois, Di Maria trouve Mbappe. Pour la deuxième fois de la rencontre, le buteur enrhume la défense bavaroise et place une frappe superbe qui prend Neuer à contre-pied. 2-3, et Paris est réellement en train de réussir le hold-up parfait. Ce troisième but semble marquer pour la première fois véritablement l’armada bavaroise qui montre ses premiers signes d’usure, tant physique que mentale. Un relâchement qui permet aux franciliens de souffler un peu plus jusqu’à l’arrivée du money-time, où, dans un dernier élan, le Bayern Munich jette toute ses forces à l’attaque. Mais ni Alaba, ni Coman, ni une minime involontaire d’Herrera ne permettent au club allemand d’aller chercher une précieuse égalisation. Après deux minutes d’arrêts de jeu irrespirables, Paris réussit son exploit, et s’impose 2-3 en terres ennemies. On ne peut qu’espérer un tel spectacle lors de la manche retour, mardi prochain, au Parc des Princes.
Chelsea fait un grand pas vers la qualification
Ailleurs, Chelsea s’impose à l’expérience sur le terrain de Porto. Plutôt malmenés en première période, les hommes de Thomas Tuchel ont réussi leur braquage avec un but par mi-temps, signé Mason Mount et Ben Chillwell. Un résultat fortement favorable aux Blues qui aborderont le match retour avec une confortable avance.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu