Jeff Saibene : « Le Racing est le challenge que je recherchais » 

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Arrivé à l’intersaison du côté du Racing, Jeff Saibene nous livre ses motivations, ses objectifs de la saison et ses impressions sur le football luxembourgeois.

C'est la première fois que vous entrainez un club luxembourgeois, qu’est ce qui vous a convaincu de signer au Racing ?

J’avais surtout envie de quitter le monde professionnel. J’ai vécu beaucoup de choses et j’ai eu des phases difficiles, notamment à Kaiserslautern, donc je n’avais plus trop envie. À ce moment là, le Racing m’a téléphoné et c’est justement le challenge que je recherchais. La pression du monde professionnel commençait à me peser et je voulais plus de calme, moins de stress… Maintenant, je suis ici pour pour bien travailler et pour réussir. Mais j’en avais un peu assez du football professionnel.

Quel constat faites-vous sur votre équipe après ce début de championnat ?

Tout était nouveau. Il y avait un nouveau entraineur, une nouvelle philosophie de jeu, quelques nouveaux joueurs, donc il fallait un peu de temps, mais je suis très satisfait. Pour apprendre une nouvelle philosophie il faut un peu de temps, et il y a des phases difficiles à passer. Mais on progresse à chaque match, on a pris 9 points sur 12 et je suis très content. C’était important d’engranger des points avant la première trêve internationale, le repos va faire beaucoup de bien.

Quels sont les points d’amélioration de votre équipe ? 

Je trouve qu’on a un bon fond de jeu. On a changé de style par rapport à l'équipe de la saison dernière. C’est dans la conclusion des actions qu’on pêche le plus. À Wiltz, on peut mener 4-0 à la mi-temps, mais on encaisse un but sur leur seule action. Donc jusqu’à maintenant, il nous manque de l’efficacité devant le but, la volonté absolue de vouloir marquer, d’être plus souvent présents dans les seize mètres. Mais la deuxième mi-temps de ce week-end a été très bonne et mes gars ont respecté ce que je leur avais demandé.

Quels sont vos objectifs cette saison ?

Mon objectif ne se fait pas par rapport au classement. Ce que je veux, c’est que mon équipe progresse, c’est une philosophie de jeu, c’est que les spectateurs aient l’impression d’une équipe active, qui essaie de presser haut et qui attaque. C’est ça mon objectif. Et si on le fait bien, je suis convaincu que les résultats suivront. J’ai mes buts en tant qu’entraineur, mais je n’aime pas avoir d’objectif de classement.

Quelles sont vos impressions sur le championnat jusque là ?

C’est un peu tôt pour faire un constat. J’ai vu des équipes qui m’ont impressionné, d’autres qui m’ont paru plus faibles… Il me faudra trois, quatre mois pour faire une analyse correcte du championnat.

Est-ce que l’élimination en coupe d’Europe — au premier tour — est une grande déception ou finalement un mal pour un bien ?

Au début, c’était une grande déception. Mais après quelques semaines, je me dis que c’était presque impossible. C’était tout nouveau, je ne connaissais pas l’équipe, les joueurs… Donc c'était difficile de préparer un match sans connaitre personne. Pour réussir à mettre quelque chose en place, il faut des semaines, des mois. Quand je regarde l’équipe maintenant, j’en ai une toute autre vue, je les connais mieux sportivement mais aussi humainement. Donc oui, au début il y avait une certaine déception, mais quand j’y réfléchis maintenant je me dis que c’était très difficile.

Vous avez eu des propos assez forts après l’élimination en Islande, sur la différence qu’il y avait entre ces deux pays notamment en dehors du terrain… Qu’est ce qu’il manque selon vous au Luxembourg pour réellement progresser ?

Vous savez, c’est difficile… Déjà, dans l’équipe islandaise il y avait 90% d’islandais. Au Luxembourg, c’est très compliqué de trouver des luxembourgeois qui jouent au football, c’est la base du problème. Quand on se promenait en Islande, on voyait partout des gamins jouer au foot, j’ai dû en voir des centaines. Ils sont supportés par l’État, ils les soutiennent financièrement. C’est un pays qui vit pour le sport, et je ne pense pas qu’on puisse dire cela au Luxembourg. Ici, je ne sais pas où aller pour trouver des enfants jouer. Ça fait 3 mois que je suis ici, je n’en ai jamais vu aucun.

Moien Rédaction

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