Qu’est ce qui a motivé votre choix de quitter Givry pour Rodange ?
Cela faisait 10 ans que je naviguais au plus haut niveau de la province de Luxembourg en Belgique. Et après tant d’années, j’étais à la recherche d’un nouveau défi, d’une autre manière de jouer au football, une autre mentalité. Et Rodange était un beau défi pas très loin de chez moi.
Pourtant, la saison galère avait déjà bien commencé, y a-t-il eu un petit frein avant de signer ?
Non, je savais où j’allais. C’est le projet du club qui m’intéressait. Je savais très bien que la saison était compliquée et qu’elle serait compliquée, je connaissais les forces en présence. On n’a pas la meilleure équipe de BGL Ligue, c’est sûr. Mais le club de Rodange, même si c’est une année difficile, veut essayer de se pérenniser en BGL Ligue. Avec des moyens différents d’autres clubs, puisqu’on n’a pas le même budgets que d’autres, mais le projet présenté par le président malgré la difficulté était intéressant, donc je me suis dit qu’il était temps pour moi d’essayer autre chose. Ce qui m’a vraiment donné l’envie de partir, c’est d’avoir un projet intéressant, non pas sur une année mais sur deux ans.
En quoi consistait concrètement le projet présenté par le président ?
L’avenir, c’est de pérenniser une équipe avec le plus de jeunes luxembourgeois sur le terrain possible, tout en allant chercher des joueurs confirmés. Rodange est en train de développer son équipe de jeunes, donc en amener quelques uns du cru en équipe première est aussi un objectif. On sait qu’au niveau de la BGL Ligue ce n’est pas facile, mais il y a moyen de s’y installer à moyen terme. Cette année, c’est plus compliqué, mais ce n’est pas perdu.
Le maintien, vous y croyez encore ?
Je ne vois pas pourquoi je n’y croirais pas ! Il y a encore beaucoup de matchs, toutes les équipes qui sont devant nous, entre la septième et la dernière place, sont encore accessibles. On aura des matchs importants à jouer face à ce genre d’équipe et il faudra prendre des points. L’idée, ce serait d’être au moins barragiste pour avoir une deuxième chance.
Qu’est-ce qui peut être amélioré pour avoir ce déclic et remporter ces matchs parfois serrés ?
Actuellement, le noyau de Rodange est encore un peu court au niveau de la qualité. Il nous manque une ou deux pièces essentielles qui pourraient faire la différence. Beaucoup d’équipes arrivent à faire la différence avec des joueurs d’expérience par exemple. Nous il nous manque un peu ça, donc on va certainement faire un ou deux transferts au mercato pour avoir ce petit détail qui nous manque aujourd’hui. On arrive à se rapprocher, à faire de bons matchs sans les gagner. Les dernières rencontres, on les a joué contre des grosses équipes : Strassen, le Progrès, le Swift… Contre ces équipes, on n’avait pas l’obligation de gagner, mais l’obligation de prendre des points va bientôt arriver avec des équipes qui sont à notre portée.
Vous n’avez toujours pas gagné un match, mais vous avez tout de même réussi à réellement inquiéter le Fola et le Swift, vous avez tenu tête au Progrès pendant une heure ce week-end… Est-ce que pour vous, les défaites encourageantes, ça existe ?
Oui, c’est paradoxal mais ça existe. Les joueurs se rendent compte qu’ils progressent. On a beaucoup travaillé l’aspect tactique et physique, mais en seulement quelques semaines on ne peut pas rattraper tout le retard. Les défaites encourageantes, ça existe, mais ça reste des défaites, et moralement pour les joueurs ce n’est pas facile de se dire qu’ils travaillent énormément, mais qu’ils n’en récoltent encore pas le résultat voulu. Mais au niveau de l’envie, du jeu, de l’organisation, ça commence à se mettre en place. Et malgré ce parcours très difficile, il y a très peu de joueurs qui ne sont pas motivés pour y arriver.
On imagine qu’il y a aussi un manque de confiance qui s’est installé…
Comme dans tout, un déclic positif peut aider. Je ne dis pas que le jour où on gagnera un match, on va en gagner dix d’affilée, mais c’est sûr que pour eux, regagner un match va leur faire du bien, en espérant que ce soit le plus tôt possible pour garder cet espoir. Les prochains matchs seront importants, même si les matchs contre des équipes à notre portée ne sont pas forcément plus faciles. Il nous manque aussi un petit brin de chance, et quand on est dans le fond, la chance ne tombe jamais du bon côté, et pour l’instant c’est un peu le cas. Mais je pense qu’on est sur le bon chemin.
Même en cas de descente, votre objectif sera de rester à Rodange ?
Oui, parce que quoi qu’il arrive, on va bientôt commencer à préparer une équipe. Le projet est sur deux ans et on a l’intention de s’installer durablement en BGL Ligue. On aura une équipe pour remonter si on descend et pour y rester si on y reste. Il faut faire avec les aléas, mais c’est un très beau challenge.
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