Il n’y a rien de plus anxiogène que de se lancer dans une course contre la montre sans savoir où se trouve la ligne d’arrivée. C’est pourtant ce qui attend les 16 équipes de BGL Ligue de retour sur les terrains à partir de ce samedi 6 février. Et l’angoisse est d’autant plus présente lorsque le premier tiers du championnat s’est déroulé tout autrement que prévu.
C’est le dénominateur commun de quatre équipes aux ambitions avouées désormais contraintes de belles séries pour redresser la barre. Hespérange, le Titus Pétange et le Progrès ont changé d’entraîneur pour se redonner un souffle nouveau.
Sur les hauteurs du Holleschbierg, Jeff Strasser a fait un pas de côté pour des raisons personnelles. Pascal Carzaniga est arrivé, mais n’a eu qu’un match de Coupe de Luxembourg (qualification contre Itzig) et un duel face au Fola (2-2) pour prendre le pouls de son équipe en compétition. A coup de séances d’entraînement, le technicien français a fait le tour du propriétaire et a dégraissé son noyau. Nelson Galvanelli est reparti en France, Lamine Fall, Mike Andreas, Daniel Hammel et Abdel Awati s’entraînent à part et n’entrent plus en ligne de compte pour la suite de la compétition.
Avec cinq points de retard sur la quatrième place qui doit offrir un ticket européen et un match de moins joué que quatre des cinq équipes qui le précèdent, le Swift a largement les moyens de rectifier le tir. Le déplacement de ce dimanche à Wiltz, un concurrent devenu direct, s’annonce déjà comme l’un des tournants de la saison pour le promu.
La situation du Titus Pétange est plus délicate, mais pas désespérée. Avec deux victoires consécutives avant l’interruption sanitaire, le club du Bassin Minier a amorcé un retour au classement qui le laisse encore assez loin de la ligne d’horizon européenne. Nicolas Huysman, le troisième entraîneur cette saison, n’a connu que la victoire. Trois autres sont un must face à Etzella, Hostert et Rodange, des équipes davantage soucieuses de se maintenir, pour entretenir la flamme d’un nouveau bail continental.
Le Progrès n’a pas non plus renoncé à son habitude estivale de voyager et de soigner sa trésorerie. Il va lui falloir faire un bond de kangourou pour d’abord rattraper le bon wagon. Ce sera sans son bouillant entraîneur allemand Roland Vrabec, remercié après la défaite de trop contre Rosport.
Stéphane Léoni, que l’on a connu comme joueur sous le maillot du voisin differdangeois, se lance dans une opération commando qui a tout d’un piège avec un mois de février de fou furieux. Sept matches au programme pour se remettre à jour et rejouer les poils à gratter dans le Top 5. Si ça ce n’est pas du challenge XXL, ça y ressemble fortement.
La situation du Racing est à peine plus envieuse. Le club de la capitale est branché sur le courant alternatif et lorsqu’il donne des signes de convalescence, c’est pour mieux rechuter deux semaines plus tard.
Régis Brouard dispose du matériel humain pour effacer l’ardoise et l’ancien professionnel Yannis Tafer, formé à l’Olympique Lyonnais, est venu étoffer un cadre qui ne regorge pas de premières licences. L’entraîneur français devra jongler avec cette problématique. La venue de la Jeunesse puis le déplacement en semaine au Progrès fixera les ambitions d’un club trop loin de ses ambitions.
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