Ralph, au lendemain de ce week-end ou vous avez fourni d’intenses efforts comment vous sentez-vous?
(Soupirs). Il faudra bien encore quelques jours pour que je puisse récupérer, ça c’est sûr. Mais bon, ça va déjà mieux qu’hier. Mais comme vous l’avez dit c’est un effort intense, sur 24h, donc au niveau physique cela ne passe pas inaperçu.
A froid quel regard vous portez sur vos performances, avec notamment ces deux nouveaux records établis?
Mon idée de départ était d’essayer d’atteindre les 1000 kilomètres. Mais bon j’ai rapidement vu que ce ne serait pas pour ce week-end. Comment dire… Les jambes n’étaient pas forcément comme je m’y attendais. On a fait de notre mieux, on a quand même pu améliorer deux records du monde. On a adopté une autre tactique qu’en 2020 à Vianden, c’est à dire de partir moins vite, et d’avoir un rythme plus régulier tout au long des 24h. Ce qui a très bien fonctionné. Ce sont les points positifs à retenir de ce week-end. Il n’y a pas eu de grosses défaillances. L’année dernière j’avais démarré très très vite. Arrivé au 500km, j’avais quinze minutes de retard sur mes temps de référence établis l’année dernière. On est parti de manière plus prudente, cela nous a permis de garder un bon rythme c’est pour cela qu’on a réussi à faire mieux en terme de distance totale.
A quel moment vous êtes vous rendu compte que ce ne serait pas possible d’atteindre les 1000 kilomètres?
Déjà pour faire 1000 kilomètres, il faut faire 41,6km/h de moyenne. Et quand j’ai vu la moyenne baisser en dessous… je savais que ça n’allait pas être possible. Et au fil des heures on ralentit quand même, à la fin tu peux encore espérer réussir à mobiliser tes dernières ressources et accélérer. Mais en principe le rythme baisse au fil des heures.
Le départ de la tentative a dû être retardé, pour quels raisons?
En fait on avait un système pour compter les tours, avec un « chip ». Et on a eu du mal à mettre tout cela en place. Sans le vélo, cela fonctionnait bien, et une fois mis sur le vélo, le signal ne passait plus. On a dû bricoler presque deux heures. En fin de compte on a trouvé la solution, et puis pendant la tentative on a aussi eu une panne de courant! C’était le dimanche matin, où il y a eu une panne générale d’électricité dans toute la région. Heureusement le chip fonctionne également sur pile, cela continuait à tourner. Le live-tracking ne marchait pas non plus, on voulait mettre les temps en live sur un site internet mais on a eu des petits problèmes également à ce niveau. Heureusement que la panne de courant est arrivée le matin en tout cas, car la nuit cela aurait pu être plus grave.
Enfin Ralph, pourquoi avoir choisi le vélodrome de Rochefort pour cette tentative de record du monde?
C’est toujours la même histoire, c’est difficile de trouver un circuit adapté. Déjà idéalement il faut un circuit fermé car barrer des routes de nos jours c’est difficile voir impossible, il faut aller soit sur des circuits automobiles. C’était une des options d’ailleurs mais un circuit est fait pour des voitures pas des vélos. Il y a souvent beaucoup de virages, du dénivelé… Et ce sont des facteurs qui ne permettent pas de faire une réel performance je dirais. Un vélodrome comme son nom l’indique c’est fait pour faire du vélo (rires). En plus les gens du vélodrome ont été très coopératifs au niveau des dates etc. Le site a en plus été inondé en juillet, et ils ont tout fait pour qu’on puisse venir ce week-end, ce qui n‘était pas évident non plus. Et puis c’est pas loin de chez nous donc c’était pratique.
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