Andy, au-delà de l’épreuve en elle-même, les questions liées à la sécurité avaient fait débat en 2020. Quel bilan en avez-vous tiré ?
Je pense que pour cette édition 2021, nous sommes très bien organisés. On va dire qu’au niveau de la sécurité, en 2020, on avait le même dispositif que les années précédentes. L’erreur qu’on a peut-être commise, ça a été d’être très occupés avec les mesures liées au Covid, cela a pris énormément de temps et représenté une charge de travail importante. Et le fait d’avoir changé de date. On a peut-être sous-estimé la différence entre organiser un événement au Luxembourg au mois de septembre et au mois de juin. Pour le reste, je peux dire qu’au niveau des deux infractions que l’on a relevées en 2020, c’était aussi de la malchance. La première, à Remich, avec une dame qui a eu un avertissement, mais qui a quand même continué à rouler en voiture… Difficile de dire qui est responsable dans ce cas-là. Et pour la deuxième, l’incident avec le camion de La Provençale, au début on pensait que c’était la faute du chauffeur, mais en fait, il n’avait rien fait de mal. Il est sorti après un virage, dans un intervalle de 15 secondes où personne ne passait. Néanmoins, nous avons pris nos responsabilités, et on a augmenté le dispositif de sécurité à tous les niveaux, que ce soit la police, le SMP (service moto presse), mais aussi au niveau des bénévoles, pour vraiment tout sécuriser le plus possible. Après, on doit toujours garder en tête que le risque zéro n’existe pas. C’est une course cycliste sur route, pas sur un vélodrome, et il peut toujours se passer quelque chose. Une vache peut rentrer dans le peloton, un chien sortir d’un bois et renverser un coureur… Même les grandes courses comme le Tour de France ou les championnats du monde ne sont pas à l’abri à 100%. En tout cas, je pense que l’on est très bien organisés et que l’on n’aura pas de problème sur cette édition.
Le Skoda Tour recherche encore des signaleurs, est-ce que c’est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles ?
Je pense que c’est un problème général. On n’a jamais assez de bénévoles sur un événement pareil, on prendra tous ceux que l’on peut avoir. À ce jour (ndlr : 25 août), on a un très bon dispositif.
Pour revenir au parcours, il y a une nouveauté majeure, c’est le retour du contre-la-montre. C’est quelque chose d’important dans une course à étapes ?
Je pense que dans une course, c’est toujours beau d’avoir un petit contre-la-montre ! On l’a placé exprès le vendredi, en tant qu’avant-dernière étape, et cela peut apporter du suspense. Ce n’est pas un contre-la-montre trop long ni extrêmement court. On a de belles montées sur le parcours, et on veut créer aussi quelque chose pour le public, faire du spectacle sans mettre les coureurs en danger, comme ça les spectateurs pourront les voir passer un par un. Et le contre-la-montre, à l’époque, à Bettembourg, était toujours un des moments forts du Tour de Luxembourg.
Comme l’année dernière, des grandes stars du cyclisme seront au rendez-vous, mais on a l’impression que le plateau sera encore plus relevé cette année ?
Oui, je pense que le plateau sera supérieur. Et on a déjà les listes de départ de certaines équipes et je peux vous dire qu’il y aura quelques stars, en effet.
Concernant le protocole Covid, est-ce que l’UCI a allégé le dispositif pour la course ?
C’est toujours la même chose. En plus de ce dispositif et des mesures que l’on doit prendre, s’ajoutent celles que le pays décide de prendre. Pour les coureurs, cela ne change rien. Ils doivent faire des tests PCR trois jours avant, puis un jour avant la course.
En tout cas, en ce qui concerne son exposition médiatique, comme le Tour de France, contrairement à 2020, a retrouvé sa traditionnelle date de juillet, le Tour de Luxembourg n’aura que le Tour de Slovaquie face à lui…
Oui, je pense qu’au niveau médiatique, on aura beaucoup plus d’attention. On a signé de beaux contrats avec des chaînes de télévision. Après, si on a par exemple un Thibaut Pinot sur la course, bien sûr que cela pourrait ramener des spectateurs français sur le bord de la route, mais aussi devant Eurosport ou la chaine L’Équipe. Tout cela peut encore changer, mais pour le moment, on est plus que bien. Mais si on a un coureur emblématique d’Amérique du Sud qui vient, par exemple, cela apportera encore une autre exposition.
Autre bonne nouvelle, la présence de la plupart des professionnels luxembourgeois sur cette course, dont celle de Ben Gastauer, qui tirera sa révérence au soir du 18 septembre.
Oui, bien sûr. Pour nous, c’est un plaisir d’avoir beaucoup de Luxembourgeois sur la course, et on est contents de pouvoir offrir une dernière belle épreuve à Ben Gastauer. On est fiers qu’il nous ait choisis pour finir sa carrière, et on lui rendra un bel hommage au Limpertsberg pour lui dire au revoir.
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