Il y a eu de l’incompréhension, pour commencer. La faute à un traducteur qui, clairement, ne semblait pas toujours des plus à l’aise au moment de traduire en turc – ou en français – les questions et réponses de différents interlocuteurs. Puis, une véritable détermination, basée avant tout sur un match aller jugé intéressant par le sélectionneur. « On perd à domicile avec d’abord un penalty généreux au match aller, sur une main qui est tout sauf intentionnelle. On nous a aussi refusé un but pour une faute anodine. Je ne pense pas que l’équipe turque ait réussi à se procurer beaucoup d’opportunités sur notre pelouse. Ils ont une très belle équipe, individuellement supérieure, avec un excellent coach, de très haut niveau, tant sur le plan footballistique que social. À nous de répondre au défi, et concrétiser sur les opportunités que l’on se créera ».
Alors que le Luxembourg trône à 5 points de son adversaire demain, avec six points restants à glaner, la première place semble évidemment hors de portée, et pas l’objectif premier. La priorité semble alors placé sur l’attitude, et une volonté de réussite : « Comme tous les matchs, je veux voir mes joueurs déterminés. Venir avec conviction, courage, et réussir à développer du jeu. Il faut continuer dans cette optique. On sait quelles erreurs nous avons faites au match aller, et nous avons prévu de ne pas les répéter. Cela sera à nous de profiter de celles qu’ils pourront faire. Mentalement, physiquement, il faudra être déterminé dans tout ce qu’on fait ».
Une combinaison de talent balle au pied et force mentale pourrait donc être la clé d’un succès inattendu, dans une position d’outsider qui sied parfaitement au sélectionneur. « Demain, la victoire n’est pas exigée. Mais ce n’est pas dans mon caractère d’abandonner avant la rencontre. On est là pour faire mal à ce grand favori, qui est là pour nous battre. On est habitué à cela en tant que « petits luxembourgeois », et c’est quelque chose que je veux voir changer. On ne doit pas craindre la défaite avec un écart conséquent ».
Au point d’aller chercher une première place au nez et à la barbe d’une équipe qui n’a « rien à faire dans le groupe C, et qui n’a pas pris un but depuis le début de la compétition » selon le sélectionneur ? « Il ne faut jamais abandonner quelle que soit la situation. Si on peut prendre les trois points ici, on ne sait jamais. À nous de jouer notre carte à fond. Et si on ne gagne pas demain soir, on continue avec les mêmes objectifs, à savoir augmenter notre capital de points, et progresser ».
Si Holtz insiste encore une fois sur un adversaire capable de créer « un danger qui peut venir de partout », et qui encense le sélectionneur adverse Stefan Kuntz, un autre détail a séduit le sélectionneur : les couloirs du Stade Fatih Terim, décorés par des mots vertueux et essentiels dans le football. « Quand on passe les couloirs ici, je vois certains mots qui me plaisent beaucoup. Ce sont ce genre de mots que je vais prononcer envers mes joueurs avant le match ».
Lars Gerson : « Les vingt premières minutes vont être très difficiles »
Présent en conférence de presse, Lars Gerson a lui aussi abordé la rencontre à venir mettant l’emphase sur un début de match qui promet d’être asphyxiant. « On a conscience que les vingt premières minutes vont être très difficiles. Si on sort de cela sans dommages, on aura déjà fait un gros bout du chemin ». Sur le plan personnel, le défenseur, qui revient d’une blessure au tendon d’achille, assure être pleinement repris et disponible pour la joute à venir. « Je me sens très bien. J’ai joué 90 minutes le week-end dernier avec mon club. Si l’entraîneur a besoin de moi demain, je suis évidemment à sa disposition et prêt à jouer. »
Tendai Michot, à Istanbul
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