Nos tops/flops de la dixième journée de BGL Ligue

8 minutes
tops/flops
Albert Krier

Ils ont brillé, déçu, impressionné, surpris, et raté. Voici nos tops et flops de cette dixième journée de BGL Ligue.

TOPS

Le F91 reçu 10/10 :

On a hésité à mentionner Magno, auteur d’un superbe match malgré l’absence de buts. Ou évidemment Samir Hadji, auteur d’un magnifique triplé, et qui se rapproche de la place de meilleur buteur du championnat. Sinani, comme souvent, a été formidable. Voire même Decker, qui, avec son pion hier, a confirmé son adaptation express au sein de son nouveau club. Mais comment sortir une individualité au sein d’un collectif tellement impressionnant depuis le début de saison ? Absolument insubmersible depuis l’entame du championnat, le F91 est parti sur des bases absolument phénoménales. 36 buts marqués, huit encaissés, et une sensation de toute puissance qui se dégage, en témoigne cette nouvelle claque hier. Si la réception du Swift, lui aussi encore vainqueur hier promet d’être palpitante, rien ne saura remettre en cause ces dix premiers matchs de championnat tout simplement fabuleux.

Rayan Philippe, plus que jamais providentiel :

Si le Swift aura l’occasion de déloger le leader la semaine prochaine, c’est encore une fois grâce à son homme providentiel Rayan Philippe. Alors qu’Hesperange était en train de souffrir sur la pelouse de Mondercange et voyait le match nul s’approcher, le meilleur buteur du championnat a jailli, encore une fois. Sur un long centre de Zeghdane, Philippe a surgi au second poteau pour asséner une tête imparable, synonyme de nouvelle victoire pour les hommes de Carzaniga. Si la semaine dernière Dominik Stolz s’était offert un véritable festival, Rayan Philippe confirme, encore une fois, qu’il est plus que jamais indispensable au Swift.

Ralph Schon héroïque :

Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne. Qui aujourd’hui représente mieux cet adage que le portier du FC Wiltz, héroïque sur la pelouse d’Ettelbruck ? Alors que le score est toujours nul et vierge, le gardien luxembourgeois sort la parade qu’il faut sur penalty, dans un moment charnière. Quelques secondes plus tard, les visiteurs ouvrent le score, avant de marquer un second but synonyme de succès précieux. Trois points que les joueurs de David Vandenbroeck doivent assurément à leur gardien, qui, en choisissant le bon côté, permet à ses coéquipiers de se relancer.

Esch à la relance :

Ce n’est qu’une seule journée, mais il faut savoir profiter de ces moments. En grande difficulté depuis le début de saison, tant la Jeunesse que le Fola ont effectué une belle opération lors de ce dixième chapitre de ce tome de BGL Ligue. Les coéquipiers d’Alexis Larrière sont allés chercher un joli match nul sur la pelouse de Pétange, pourtant en grande forme. Si les locaux pourront regretter un véritable manque de réussite, les visiteurs eux, pour leur première sans Bossi, ont affiché un bel état d’esprit et une réelle solidité. Un constat similaire du côté du Fola, qui a ajouté à cela le spectacle. On n’a en effet pas encore dépassé le premier quart d’heure de jeu que les joueurs de Serge Wolf, mènent déjà 3-0. Un match aux allures de rédemption pour Lucas Correia, dont son père avait été démis de ses fonctions quelques jours plus tôt, mais aussi pour Benjamin Runser, en difficulté depuis le début de saison. Une victoire qui fait énormément de bien, tant sur le plan comptable que mental. S’il est trop tôt pour déclarer Esch comme sorti de ses complications, les résultats du précédent week-end font croire en des lendemains meilleurs.

De Almeida, esthète vital

Il y a évidemment le plaisir fou de marquer un joli pion. De ceux dont on rêve la nuit, et qu’on espère un jour, réussir à planter en match officiel. Et puis, il y a aussi l’ivresse du but de la délivrance, celui qui permet à tout un club de rejoindre les vestiaires sous les cris et les chants. Dimanche, De Almeida a réussi à conjuguer les deux. Alors que le score est toujours nul et vierge sur la pelouse de l’UNA Strassen aux abords du dernier quart d’heure, l’attaquant du Progrès, aux abords de la surface, contrôle parfaitement le ballon en l’air, avant de balancer une volée phénoménale pleine lucarne. Le plus beau pion du week-end, mais aussi un but capital pour Strasser et ses hommes, qui restent à un point du podium et se relancent après la défaite contre Hostert. Et qui peuvent assurément compter sur De Almeida, toujours aussi précieux. 

Le Racing engrange :

Si le Progrès ne retrouve pas le podium, c’est aussi car le Racing a fait le job face à Hostert. Une manière de décrire les trois points empochés assez conforme à la prestation des joueurs de Luxembourg-Ville. À défaut d’être flamboyants, Garos et ses partenaires n’ont pas perdu de points bêtes, et restent leaders du « second championnat ». Depuis l’enchaînement Swift – F91, le Racing n’a plus connu la défaite en championnat depuis six rencontres. Une régularité – malgré quelques accrocs – qui permet à Fahrudin Kuduzovic et ses hommes de rester sur le podium, synonyme de qualification européenne.

Kaerjeng insubmersible :

En voilà une stat qui devrait emplir de fierté les supporters de l’UN Kaerjeng. Derrière le Swift et le F91, l’UNK est l’équipe qui a le moins connu la défaite en championnat cette saison à égalité avec le Racing. Seulement deux déconvenues en dix matchs, le tout en tant que promu. Impressionnant pour Marc Thomé et ses hommes, qui auraient pu l’emporter sur la pelouse de Differdange sans un but dans les tout derniers instants de la rencontre. 

Flops

Strassen, la fin des illusions

La situation se complique pour Christian Lutz. Après une première saison impeccable au sein de Strassen, la seconde se révèle bien plus compliquée. Après dix journées, force est de le constater : il n’est plus question d’Europe, voire même de première partie de tableau pour l’UNA. La priorité à l’heure actuelle est en effet de s’éloigner au plus vite de la zone rouge et les places de barragistes. Un objectif moins glamour qu’anticipé, mais qui semble ne plus faire doute au vu des prestations de l’actuel 12e du championnat.

L’Union Titus Pétange pas d’attaque

Une fois n’est pas coutume, Pétange a été trahie par son attaque. Pourtant troisième meilleure attaque du championnat derrière les intouchables Hesperange et Dudelange, l’Union Titus n’a pas trouvé la faille lors de la réception de la Jeunesse. Ce n’est pas faute de s’être procuré des opportunités, mais Tekiela, dans un mauvais jour, a enchaîné les ratés pour maintenir le club Eschois en ville. Une maladresse qui coûte deux points à Abreu et ses coéquipiers, éloignant Pétange du podium.

Rosport replonge, déjà

On les croyait lancés. Le succès à domicile face à Ettelbruck avait permis aux hommes de Martin Forkel de décrocher leur première victoire de la saison. Et le déplacement sur la pelouse du Fola Esch, lui aussi en grande difficulté semblait être l’occasion idéale de confirmer cette embellie. Las, à peine quinze minutes de jeu, et Rosport avait déjà perdu la rencontre avec un handicap de trois buts trop compliqué à remonter. Marques aura beau avoir sauvé l’honneur, le Victoria retrouve la place de lanterne rouge. 

Ettelbruck, plus qu’un derby 

Il y a défaite, et défaite lors d’un derby. Pour Ettelbruck, ce week-end aura été assez cauchemardesque, avec la victoire de Wiltz, sur ses terres. Une rencontre qui se termine avec un zéro pointé, encore une fois, et confirme le bilan catastrophique du club du nord du pays : un point en sept rencontres, et une dégringolade au classement qui amène aujourd’hui à une place de relégable. Alors que trois entraîneurs ont sauté ces dernières semaines, Pattison pourrait-il être le quatrième des suites de cette nouvelle déconvenue ? Les jours à venir nous en diront plus.

Léoni, couac d’entrée :

L’électrochoc n’aura pas eu lieu. Fraîchement intronisé, Stephane Léoni n’aura en effet pas réussi à apporter la victoire à ses hommes pour son premier match en tant qu’entraîneur du FC Differdange. Comment analyser le résultat final ? Avec un sentiment de satisfaction, expliqué par ce but dans les tout derniers instants de la rencontre, synonyme de match nul ? De la colère, au vu du nombreuses occasions vendangées par Cabral et ses partenaires ? Ou une satisfaction d’avoir réussi à se procurer de nombreuses occasions face à un adversaire toujours difficulté à manoeuvrer ? Dur à savoir. Ce que l’on sait néanmoins, c’est que le FCD03 continue de patiner, et voit dorénavant le podium, objectif de la saison, à six points. 

admin

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