Quelques jours après sa victoire au volant de sa Hyundai lors du rallye du Japon en catégorie WRC2, le pilote belgo-luxembourgeois revient sur ce succès mais garde évidemment les pieds sur terre.
Grégoire, comment s’est déroulé ce voyage retour depuis le Pays du soleil levant?
C’était long mais cela s’est bien passé. On avait quatre heures de route depuis là ou on était jusque Tokyo, et ensuite quinze heures de vol… Cela faisait un peu de déplacement.
Trois jours après ce succès, est-ce que vous êtes encore sur un petit nuage?
Oui même si l’on revient vite aux basiques. Comme travailler et préparer les prochains rallyes. Mais oui, c’est tout de même quelque chose de marquant que l’on a accompli. Et on a toujours un peu de mal à réaliser. C’est spécial car cela reste quelque chose d’éphémère. Quand on le vit sur le moment c’est fantastique. Mais d’un autre côté cela ne va pas changer notre vie. Quand on revient à la maison, on se rend vite compte qu’il faut continuer.
Comment avec-vous vécu ce rallye de l’intérieur avec votre co-pilote Louis Louka?
C’était assez spécial, car pour être honnête on jouait le podium, voir une deuxième place. Avec nos choix de pneus c’était à cela que l’on s’attendait. Finalement, cela s’est mieux passé que prévu, car on a réussi à creuser un tel écart que l’on est repassé en première position, et tout cela à deux spéciales de la fin. Cela s’est vraiment joué sur la fin et c’était inattendu.
Quelles sont les spécificités de ce rallye du Japon?
Là-bas, les routes sont assez étroites. Avec des bordures de part et d’autres, des rigoles, des systèmes d’irrigation, mais pas du tout pareils que chez nous; avec un trou de dix centimètres de profondeur, et vingt centimètres de large, qu’ils tirent tout le long de la montagne! Tu mets une roue dedans t’es crevé. C’est particulier, on n’a pas cela par chez nous.
Cette victoire forcément cela fait parler de vous, cela vous met en lumière. Maintenant pour 2023, que va-t-il se passer?
C’est la question… Je t’avoue que l’on ne sait pas le dire maintenant. On espère continuer sur un programme international. L’idéal serait un championnat complet, sept manches, en WRC2. Cette année on en a fait quelques-unes, mais pas le programme complet. Et c’est là qu’on voit aussi qu’on manque un peu d’expérience dans ce championnat, et que c’est difficile de se démarquer. Au Japon on était tous sur un même pied d’égalité en terme d’expérience de parcours, et cela change la donne. On a pu tout de suite jouer avec les meilleurs, parce que l’on n’a pas ce manque d’expérience. Si on va sur des rallyes qui ont été fait énormément de fois comme la Catalogne ou le Monte-Carlo, on roule parfois contre des gars qui l’ont fait huit fois!
Plus globalement quel bilan tirez-vous de cette saison 2022 qui s’achève?
On n’a pas toujours connu de la réussite. On a fait le Monte-Carl’, et alors qu’on est troisième en WRC2, on crève à trois ou quatre spéciales de l’arrivée. En Croatie, on a connu un problème mécanique avec la pompe à essence. En Grèce, on a eu aussi un problème mécanique, on sait que c’est un rallye toujours très cassant, il est connu pour, et un bras à lâché sur le train avant provoquant notre abandon. On a fait la Catalogne, où l’on a pas eu de soucis techniques, mais on n’était pas tout à fait dans le rythme que l’on voulait. On a eu du mal à trouver des bons réglages. Et finalement, on termine ici au Japon, où on était dans le coup tout le rallye. On jouait clairement le podium et quand les conditions compliquées sont arrivées on a réussi à tirer notre épingle du jeu. Cela fait du bien de terminer de cette manière.
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