L’Argentine de Messi parmi les favoris?

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Le Groupe C de la Coupe du monde accueille un des favoris à la victoire finale, l’Argentine de Lionel Messi, enfin vainqueur de la Copa America avec l’Albiceleste en 2021. Derrière eux on retrouvera deux outsiders avec le Mexique et la Pologne, puis l’Arabie saoudite. 

On se demandait si Lionel Messi allait un jour parvenir à imiter son rival de toujours Cristiano Ronaldo, vainqueur en 2016 de l’Euro en France avec le Portugal. Finalement le prodige argentin aura attendu jusque 2021, afin de lui aussi remporter un trophée continental avec son pays. Une victoire qui plus est remportée au nez et à la barbe du voisin honni, le Brésil dans son antre du Maracana. Elu meilleur joueur du tournoi, où il a terminé meilleur buteur (4 buts) et meilleur passeur (5 passes décisives), Leo Messi veut désormais rééditer ses exploits sur la scène mondiale.

Il faut dire que 36 ans après son dernier sacre, toute l’Argentine se verrait bien rajouter une troisième étoile à son maillot rayé. Orphelin de Diego Maradona, on imagine à peine la liesse du peuple argentin si son successeur avec le numéro 10 parvenait à ramener la coupe à la maison. Pour cela l’équipe sera conduite sur le banc de touche par un autre Lionel, Scaloni de son patronyme. Le sélectionneur de 44 ans vit en tout cas un véritable conte de fées à la tête des doubles champions du monde. Intronisé en tant qu’intérimaire le 3 août 2018 après le départ de Jorge Sampaoli, il est finalement confirmé dans ses fonctions quelques mois plus tard, avant de mener l’Argentine à son premier titre après 28 ans de disette. Il y a également eu cette victoire (3-0) lors de la « Finalissima » face à l’Italie championne d’Europe, mais de nouveau absente de cette Coupe du monde après la Russie en 2018.

Le Mexique ou la Pologne pour le deuxième ticket

Souvent sous-estimé, le Mexique n’en est pas moins un adversaire à ne pas négliger, surtout lors des phases finales. Nos voisins allemands en avait fait l’amère expérience en 2018. Les Mexicains disputeront au Qatar leur 17e Coupe du monde (sur 22), et se sont qualifiés grâce à leur deuxième place (à égalité de points avec le Canada) des éliminatoires de la zone Amérique du Nord, centrale, et Caraïbes. Tombés en huitième de finale en 2018 face au Brésil, les coéquipiers de l’éternel Guillermo Ochoa (37 ans) voudront à nouveau jouer les trouble-fêtes et pourront compter sur un autre protagoniste des précédentes campagnes, Hector Herrera. 

La Pologne est plutôt elle dans une autre dynamique comparée aux Mexicains. Toujours solides en éliminatoires, les Polonais ont beaucoup plus de difficultés à se sublimer en phase finale, et même son buteur maison Robert Lewandowski n’échappe pas à ce constat. Muet en 2018 (élimination au premier tour), l’attaquant du FC Barcelone a une revanche à prendre avec le tournoi mondial. Qualifiée seulement après les barrages grâce à sa victoire contre la Suède, la Pologne voudra éviter une nouvelle élimination au premier tour comme c’est également arrivé à l’Euro 2020. 

Deuxième mondial pour Hervé Renard 

Enfin, l’Arabie saoudite fera figure d’équipe la plus faible de ce groupe C. Pourtant à y regarder de plus près, la sélection saoudienne semble en progrès, et est même parvenue à décrocher la première place de son groupe de qualifications de la zone Asie, devant le Japon et l’Australie. Les hommes d’Hervé Renard auront en tout cas une entrée en matière délicate à gérer face à l’Argentine. Les Saoudiens devraient être nombreux à faire le déplacement pour venir soutenir leur équipe chez le voisin qatari, il en va de la rivalité régionale… 

L’Argentine pour un troisième tango?

Avec un gardien désormais bien installé, Emiliano Martinez (Aston Villa), une défense composée de Nahuel Molina (Atletico), Cristian Romero (Tottenham), Nicolas Otamendi (Benfica), Marcos Acuna (FC Séville), un milieu de terrain où l’on retrouve Leandro Paredes (Juventus), Rodrigo De Paul (Atletico), Giovanni Lo Celso (Villarreal), et surtout une attaque de feu avec Lionel Messi, Lautaro Martinez (Inter) et Angel Di Maria (Juventus), l’Argentine possède peut-être enfin l’équilibre qui lui manquait lors de ses précédentes rendez-vous avec la Coupe du monde. 

Sur le banc, on devrait logiquement retrouver en renfort des joueurs comme les défenseurs de l’Ajax Amsterdam Lisandro Martinez et Nicolas Tagliafico, et au milieu de terrain Exequiel Palacios (Bayer Leverkusen) ainsi que Nicolas Dominguez (Milan AC). En joker au niveau de l’attaque les Argentins ne sont pas en reste avec un Paulo Dybala (AS Rome), Joaquin Correa (Inter Milan) ou encore son homonyme Angel de l’Atletico Madrid. Au niveau du système de jeu, lors des éliminatoires de la zone Amérique du Sud, l’Albiceleste évoluait en 4-4-2 ou 4-3-3, et parfois même en 4-2-3-1, en fonction de l’adversaire. 

Effectuer son entrée en matière face à l’Arabie saoudite est également un point positif pour l’Argentine, qui pourra sans doute rapidement se rassurer même si la première rencontre en phase de poule n’est jamais évidente à gérer (rappelez-vous face au Nigeria en 2002). Eliminée en quarts de finale face la France future championne du monde en 2018, l’Argentine pourrait éventuellement retrouver les Bleus (Groupe D) dès les huitièmes en 2022. 

Soccer Football – World Cup – Concacaf Qualifiers – Mexico v United States – Estadio Azteca, Mexico City, Mexico – March 24, 2022 Mexico players line up during the national anthems before the match REUTERS/Henry Romero

« El Tri » veut à nouveau jouer les trouble-fêtes

En 2018, grâce notamment à sa victoire surprise face à l’Allemagne, puis face à la Corée du Sud (1-2), le Mexique s’était qualifié pour les 1/8e de finale. Depuis, « El Tri » a remporté sa 11e Gold Cup en 2019 face aux USA, avant de s’incliner face à ces mêmes américains lors de la finale de la Ligue des Nations CONCACAF en 2021. 

Sous la conduite de Tata Martino depuis 2019, le pays compte bien de nouveau franchir le cap du premier tour pour sa 17e participation à une Coupe du monde. Outre les Ochoa et Herrera déjà cités, le Mexique va s’appuyer sur des talents en devenir comme les joueurs de l’Ajax Sanchez et Alvarez, respectivement arrière gauche et milieu défensif. Devant, le joueur du Napoli Hirving Lozano devrait être le fer de lance aux côtés de Raul Jimenez (Wolverhampton) et Diego Lainez (Braga). 

La Pologne va devoir se sublimer

Régulièrement qualifiée pour les phases finales des grandes compétitions après un long passage à vide, la Pologne peine depuis à briller lors des premiers tours que ce soit à la CDM 2018 ou à l’Euro 2020. Il faut remonter à l’Euro 2016 pour trouver la trace d’un beau parcours polonais. A cette époque les Biało-czerwoni étaient parvenus à atteindre les 1/4 de finale. 

Guidée par un Lewandowski en quête de revanche sous le maillot des Aigles blancs, l’équipe de Michniewicz pourra s’appuyer sur un autre cadre dans ses buts avec Szczęsny (Juventus), appelé en sélection depuis 2009. Autre élément d’expérience, le défenseur central Glik (Benevento), ainsi que le milieu gauche Zelinski (Naples), qui sera un des autres leaders de cette équipe. En attaque, Milik (Juventus) espère lui trouver ses repères aux côtés de Lewandowski. 

L’Arabie saoudite voudra éviter la bulle

L’équipe de Hervé Renard devrait sauf miracle ne pas franchir ce 1er tour de la Coupe du monde 2022. Humiliée en ouverture face à la Russie (0-5) en ouverture du Mondial 2018, les Verts devront éviter de répéter pareil échec lors de leur premier match face à l’Argentine.

Sans surprise l’équipe saoudienne s’appuie encore aujourd’hui sur de nombreux joueurs de son championnat national. L’ossature est principalement composée d’éléments du club de Al-Hilal, tandis que seul le gardien de but Mohammed Al-Rubaie évolue à l’étranger, en Egypte à Al-Ahly. Peu brillante sur le plan technique mais solide défensivement, la sélection du royaume possède deux éléments offensifs à retenir, Al-Faraj / Al-Buraikan. 

admin

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