La marque britannique, désormais sous pavillon chinois, fête en 2022 les 70 ans d’une existence tourmentée où elle aura vécu des hauts et des bas, et également connu la gloire en Formule 1.
L’histoire de la marque Lotus est étroitement associée à son fondateur, Colin Chapman. Un véritable précurseur dans le domaine automobile qui avait pour devise Light is right (ce qui est léger est bien). Un leitmotiv que l’ingénieur automobile mettra à profit aussi bien pour les voitures qu’il conçut pour la route que pour celles destinées à la piste. Après avoir fabriqué ses premières voitures de sport au début des années 50, Chapman fonde une des écuries qui marquera l’histoire de la F1, en 1957.
Présente officiellement en GP de 1958 à 1994 (nous n’évoquerons pas ici l’entité Lotus Racing qui avait fait un bref retour en F1 au début des années 2010), Team Lotus a disputé 491 Grand Prix dans la catégorie reine du sport automobile, remportant sept titres des constructeurs et six chez les pilotes grâce à de grands noms du sport automobile comme les Britanniques Jim Clark, Graham Hill, ou encore l’Autrichien Jochen Rindt et le Brésilien Emerson Fittipaldi.
Gloire et déboires
Sur la route, c’est à la fin des années 50 que Lotus produira son premier succès avec la Seven, qui sera reprise par la marque Caterham en 1973. Finalement, la première véritable Lotus sera l’Élite 14, sortie en 1957, avant que la firme de Hethel dans le Norfolk ne connaisse le succès commercial grâce à l’Elan, fabriquée à plus de 10 000 exemplaires. Des chiffres remarquables à une époque où Jaguar cartonne avec sa Type-E.
Grâce à ses innovations en compétition, comme le châssis monocoque (1962), le moteur arrière porteur (1967), les radiateurs logés dans les pontons (1970) et l’effet de sol (1977), l’entreprise parvient à développer des voitures pour la route équipées des dernières technologies. En 1982, avec la mort de son fondateur Colin Chapman, la société poursuit un déclin déjà entamé depuis quelques années.
Le renouveau avec l’Elise
La marque va ensuite passer de main en main, General Motors en 1986, ACBN Holdings en 1993, puis c’est le constructeur malaisien Proton qui s’en porte acquéreur en 1996. C’est à cette date-là que sort la Lotus Elise, qui va marquer le renouveau de la marque grâce au succès de cette petite voiture de sport qui se vendra à 35 124 exemplaires au total jusqu’en décembre 2021. En mai 2017, le constructeur chinois Geely acquiert 51 % des parts de Lotus, avant que la marque ne batte son record de ventes en 2018, avec 1 630 véhicules vendus.
En 2021, le constructeur se tourne à 100 % vers l’électrique avant de présenter, en 2022, son premier SUV, l’Eletre, qui devient également la première voiture à quatre portes produite par Lotus. En compétition, la marque a en revanche définitivement tiré le voile sur ses différents programmes, en raison de déboires financiers.
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