L’Argentine est en croisade. Il ne fait aucun débat que le pays sud-américain, porté par un engouement phénoménal, ne cache pas son intention de remporter la compétition. Et compte assurément sur Lionel Messi pour les amener au graal. Un but contre l’Arabie Saoudite, un penalty raté face à la Pologne, et un but splendide contre le Mexique : l’astre argentin a été le principal protagoniste de toutes les rencontres des argentins jusqu’à présent. Et a encore une fois, confirmé la dépendance de la sélection envers lui dans ce huitième de finale face à l’Australie. Car, pendant quarante-cinq minutes, la sélection argentine n’a honnêtement rien montré. Un jeu lent, une incapacité à accélérer ou casser les lignes, et une possession des plus stériles. Seule une fulgurance pouvait sauver l’Argentine. Et celle-ci est arrivée à la 35e minute : trouvé dans la surface, le numéro 10, pour son millième match, gratifie le public d’un plat du pied qu’on a vu des centaines de fois auparavant, et qui, encore une fois, fait mouche (1-0, 35e). Une bouffée d’air pour l’Albiceleste, qui passe devant une équipe australienne décidée à jouer bas et ne rien proposer. Un but qui marque le seul éclair d’une première mi-temps décidément bien terne, et qui, sans la dramaturgie de la Coupe du Monde, ne pourrait être qualifiée d’autre chose que véritable purge.
Dans la douleur, l’Argentine passe
Obligée de marquer, l’Australie revient avec des intentions plus offensives. Un changement de stratégie qui permet à l’Albiceleste de profiter de plus d’espaces, à l’image de cette frappe de Messi écrasée (49e). En difficulté au moment de prendre le jeu à son compte, les Socceroos n’arrivent pas à apporter le moindre danger sur la cage adverse et, pire, offrent des solutions à leur adversaire. À l’image de cette bévue monumentale du gardien Matthew Ryan qui, sur un mauvais contrôle, laisse Julio Alvarez récupérer le ballon et conclure face à un but vide (2-0, 57e). Un but synonyme de break, et qui assomme la nation australienne, incapable d’une moindre révolte. Au sein d’un stade aux allures argentine, l’Argentine semble aller tranquillement vers les quarts de finale face à une équipe australienne résignée. Le moment choisi par Goodwin pour relancer le suspense d’une frappe au vingt mètres déviée par Fernandez (2-1, 77e). L’Australie retrouve alors des couleurs et passe proche d’égaliser sur un beau slalom de Behich, seulement stoppé par un tacle salvateur argentin. Cette opportunité sera néanmoins la seule pour les Socceroos, qui vont passer plus proches d’encaisser un troisième pion qu’autre chose. Malgré deux énormes ratés de Lautaro Martinez sur des caviars de Messi, et une pelotée d’occasions pour la sélection sud-américaine, l’Argentine parvient à conserver son avantage au score. Les joueurs de Scaloni se qualifient donc pour le prochain tour sans avoir réussi à convaincre qui que ce soit jusque maintenant. Pas de quoi perturber le groupe argentin : la croisade est toujours en marche.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu