Après les éliminations du Portugal, du Brésil et des Pays-Bas, ce quart de finale semblait promettre aux deux adversaires d’un soir un boulevard vers la finale. Et, alors que tous les médias du monde entier se focalisaient sur un certain Kylian Mbappé en croisade contre l’Angleterre, la rencontre a vite montré que c’était bien tout un collectif qui portait la France.
La fulgurance de Tchouaméni
Neymar, Messi, Mbappé… Des noms qui sont sortis constamment, et ont su répondre, avec plus ou moins de réussite lors de la compétition. Avec cette théorie, diaboliquement contagieuse, que les grands noms étaient ceux qui allaient faire la différence dans cette Coupe du Monde. Pourtant, en ce samedi 10 décembre, la lueur est venue, avant tout, d’un de ces travailleurs de l’ombre : Aurelien Tchouaméni. Impeccable dans ce milieu rafistolé et amputé des indiscutables Pogba et Kanye, le joueur du Real Madrid a été celui qui a lancé l’équipe de France dans ce dernier quart de finale. Les tricolores, dominateurs depuis le début de la rencontre, à l’image de cette tête de Giroud à la suite d’une excellente combinaison, cherchaient la solution. Une équation résolue par le milieu qui, sur une remise de Mbappé, assène une frappe sèche aux vingt mètres sur laquelle Pickford ne peut rien (1-0, 17e). Un but dans l’ensemble mérité au vu de l’entame de rencontre conquérante des Bleus, et sanctionnant une attitude particulièrement attentiste de l’Angleterre. Cette dernière, touchée au vif, va bien tenter de réagir, mais se heurte à Lloris, impeccable sur un coup franc de Luke Shaw, ou deux tentatives de Harry Kane, symbole de la révolte britannique. Une rébellion légère pour la perfide Albion, qui ne réussit pas plus que cela à déstabiliser les champions du monde en titre, dans l’ensemble sereins, à l’image de la formidable performance d’Adrien Rabiot. Une tranquillité collective qui permet aux tricolores de rentrer aux vestiaires avec un avantage minimal, mais précieux.
Harry Kane, héros malheureux
Peut-être enguirlandée par son sélectionneur, l’’Angleterre, dos au mur, revient aiguisée, à l’image de ce boulet de canon de Bellingham détourné par Hugo Lloris. Et voit surtout face à elle une équipe de France parfaitement satisfaite de laisser le ballon, quitte à se mettre en danger. Une soumission vite sanctionnée par une faute grossière dans la surface de Tchouaméni sur Saka, particulèrment actif. Un penalty logique, qu’Harry Kane transforme avec tranquillité, relançant toute la rencontre (1-1, 54e). Portée par cette égalisation, l’Angleterre maintient sa domination sur la rencontre et parvient à maintenir le danger sur la cage d’Hugo Lloris, à l’image de cette percée de Saka, dont la frappe est arrêtée par le portier français, ou une tête de Maguire qui frôle le montant droit. La France, longtemps timorée, se décide enfin à reprendre le contrôle de la rencontre et croit prendre les devants sur une reprise de volée d’Olivier Giroud magistralement arrêtée par Pickford. Ce n’est que partie remise pour l’attaquant du Milan AC qui, sur le corner, balance une ogive de la tête qui transperce les filets (2-1, 78e). Une joie de courte durée puisque quelques minutes plus tard, Theo Hernandez commet l’irréparable et offre un deuxième penalty aux anglais. Une offrande que la nation britannique ne va pas fructifier, Kane envoyant son ballon dans les nuages. Un raté monstrueux, qui offre à l’équipe de France une place dans le dernier carré, malgré un dernier coup-franc de Rashford qui frôle le cadre. Les tricolores affronteront le Maroc pour une place en finale, tandis que l’Argentine sera opposée à la Croatie. Quant à l’Angleterre, loin d’être ridicule, elle ne pourra que pleurer toutes les larmes de son corps, après avoir sérieusement fait vaciller le tenant du titre.
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