Nous sommes à cette période de l’année où les jours raccourcissent et où les nuits fraîchissent. Il n’en faut pas plus pour que nos compagnons commencent leur mue, et les chevaux ne font pas exception.
La mue est une période transitoire liée aux changements de saison qui permet aux animaux dotés de poils de s’adapter aux conditions climatiques. Le pelage est un moyen de thermorégulation du corps, c’est pourquoi les poils ne sont pas les mêmes en hiver qu’en été.
On distingue deux types de poils : ceux de jarre, ou poils de couverture, qui sont relativement longs et raides et constituent la partie visible de la robe, et les poils de bourre qui, quant à eux, forment un duvet. Ces derniers sont courts et laineux.
En hiver, les poils de jarre s’allongent de manière à pouvoir former une gouttière et les poils de duvet augmentent considérablement en nombre et en volume.
Concernant les chevaux qui passent l’hiver au parc sans travailler, il s’agit là de la meilleure protection contre le froid et les intempéries, à condition qu’ils fassent suffisamment de poils.
Afin de les y aider, il est conseillé d’adapter l’alimentation en la complémentant avec des vitamines, des oligoéléments, ainsi que des minéraux. La mue est une période très fatigante pour le cheval, car ce dernier puise dans ses ressources, donc son énergie, pour fabriquer son nouveau poil, plus long et plus épais.
Néanmoins, lorsqu’un cheval est au travail, cette fantastique couverture naturelle devient un réel inconvénient. En effet, cette épaisseur de poils les fait très rapidement transpirer. Il faudra donc le faire marcher longuement à la fin de chaque séance afin qu’il sèche complètement.
Une autre solution consiste à le bouchonner, c’est-à-dire le frictionner vigoureusement avec de la paille ou un bouchon (brosse à poils durs) jusqu’à ce qu’il soit entièrement sec, sans quoi il risquerait un coup de froid.
Le pansage devra également être très méticuleux, car la sueur séchée sur le poil épais peut blesser le cheval au niveau du garrot ou du passage de sangle, si elle n’est pas correctement nettoyée.
La tonte peut être une solution. Mais laquelle ? Il existe en effet différents types de tonte selon l’activité, le mode de vie et la sensibilité au froid de chaque cheval.
En étant tondu entièrement, il ne transpirera plus à l’excès. Cette tonte n’est conseillée qu’aux chevaux vivant au box durant l’hiver. L’utilisation d’une couverture adaptée et de couvre-reins est indispensable.
Attention, tous les chevaux ne supportent pas le bruit et/ou le contact de la tondeuse ! Dans ce cas, il est possible de limiter au maximum la pousse du poil d’hiver : dès que les jours raccourcissent et que les nuits fraîchissent, il est conseillé de couvrir le cheval d’une chemise légère et d’adapter par la suite l’épaisseur de la couverture en fonction du climat, pour faire en sorte qu’il n’ait jamais froid. Moins efficace que la tonte, cela évitera néanmoins qu’il fabrique trop de poils d’hiver.
Une fois le choix de la tonte fait, il s’agit désormais de garder nos chers compagnons au chaud…
Couverture, chemise, sous-couverture, couvre-reins… Que choisir ?
Il ne s’agit là que de recommandations. En effet, il n’y a pas de vérité absolue quand il est question du ressenti des températures. Tout comme nous, les chevaux sont plus ou moins frileux. Il est donc important de s’assurer que nos compagnons n’aient ni trop froid (repousse de poils) ni trop chaud (transpiration).
Il existe des couvertures « intégrales » qui couvrent également l’encolure. Encore une fois, il s’agit là de faire le choix le plus adapté à son cheval et à son environnement.
Pour ceux qui vivent à l’extérieur, les couvertures imperméables sont vivement conseillées !
Concernant le choix du couvre-reins, les préconisations sont les mêmes.
Attention également à adapter la couverture à l’activité. En effet, la couverture d’écurie ne doit pas être celle que le cheval porte au paddock, s’il y va. Un cheval qui transpire sous ses couvertures et les garde humides sur le dos est un cheval qui risque de tomber malade.
De plus, garder un œil sur la météo est toujours une bonne chose. À l’automne et à la fin de l’hiver, les variations de température peuvent être importantes et la couverture adaptée à la nuit ne le sera plus forcément pour le jour.
Une fois le choix du type de couverture fait, il s’agit de prendre la bonne taille. Elle doit impérativement être adaptée à la taille de votre cheval. Trop petite, elle risquerait d’être source de frottements et donc d’irritations, trop grande, elle pourrait tourner et blesser l’animal ou se déchirer.
La solution idéale pour déterminer la taille de la couverture consiste à mesurer votre cheval dans sa longueur grâce à un mètre ruban, en partant du milieu du poitrail jusqu’à la pointe de la fesse.
Mesures de l’équidé | Taille de couverture | ||
Hauteur au garrot | Longueur totale | Taille anglaise (pouces) | Taille française |
80 cm – 1 m | 130 cm | 4′ 3″ | 85 |
1 m – 1, 10 m | 145 cm | 4′ 9″ | 105 |
1,10 m – 1,20 m | 155 cm | 5′ 0″ | 110 |
1,20 m – 1, 30 m | 160 cm | 5′ 3″ | 115 |
1,30 m – 1, 50 m | 175 cm | 5′ 9″ | 125 |
1,50 m – 1, 60 m | 185 cm | 6′ 0″ | 135 |
1,60 m – 1, 70 m | 190 cm | 6′ 3″ | 145 |
1,70 m – 1, 75 m | 195 cm | 6′ 6″ | 150 |
1,75 m – 1, 80 m | 210 cm | 6′ 9″ | 155 |
1,80 m et plus | 215 cm | 7′ 0″ | 165 |
Normalement, si la couverture est adaptée à votre monture, elle doit la couvrir de la base de son encolure à la naissance de sa queue. De plus, elle doit être suffisamment lâche au niveau des épaules pour que le cheval ou le poney puisse se déplacer, se rouler et se coucher sans être gêné. De même, le poitrail doit être suffisamment dégagé pour que l’équidé puisse baisser l’encolure sans s’étrangler.
En cas d’hésitation entre deux tailles, optez toujours pour la plus grande !
Il n’y a désormais plus qu’à régler la couverture : les sangles ventrales doivent se croiser sous le ventre et être suffisamment ajustées pour empêcher la couverture de tourner sans pour autant être trop serrée. Il faut pouvoir mettre votre poing entre le ventre de votre cheval et l’endroit où les sangles se croisent. Les courroies de cuisses, quant à elles, doivent être croisées de manière à éviter les frottements et afin de garder la couverture en place.
Catherine Wasmer
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