Le technicien du VC Strassen est revenu sur la saison de son club, véritable rouleau compresseur du championnat avec 100% de victoires.
Avec 13 victoires en autant de rencontre, on imagine que vous ne pouviez pas rêver mieux comme saison jusqu’à présent…
Non, on ne peut effectivement pas faire mieux jusqu’à présent, mais ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air. On joue depuis le début de saison sans notre pointu principal, on a seulement un passeur et on a eu d’autres blessés, donc on peut être content d’être en tête aujourd’hui.
Quand on regarde de plus près les performances de Strassen, on remarque que vous n’avez encaissé que 2 sets cette saison, contre 39 engrangés. Cela ne traduit-il pas en quelque sorte le manque de compétitivité du volleyball luxembourgeois ?
C’est difficile à dire. On ne peut pas nier le fait que le niveau du championnat est devenu meilleur ces dernières saisons. Il y a quelques années seulement deux équipes jouaient pour le titre, mais aujourd’hui on a cinq, six équipes qui se disputent les play-offs. Des équipes comme Echternach, Diekirch ou Bertrange se sont bien renforcées. Jusque là, on a plutôt bien maitrisé nos adversaires et même si on a remporté la plupart de nos matchs 3-0, certains ont été serrés et quelques sets auraient pu tourner dans l’autre sens.
Que faudrait-il changer pour progresser dans ce sens ? Est-ce que c’est un problème de formation, de joueurs étrangers ?
Je ne sais pas si c’est un problème de formation, et dans chaque équipe, il y a deux à trois joueurs étrangers. On ne peut pas dire qu’on en a plus que les autres. Notre vrai avantage, c’est qu’on a un noyau stable de cinq à six joueurs qui ne change pas. Il y a des départs et des arrivées, mais ça facilite notre préparation, il y a une certaine homogénéité dans l’équipe. On ne repart pas de zéro à chaque début de saison.
Est-ce que cela n’a pas un impact sur les performances en coupe d’Europe ? Etant donné que vous avez été battu assez sèchement par les néerlandais de Doetinchem en novembre…
En coupe d’Europe, on est tombés sur une grosse équipe qu’on a tout de même réussi à malmener à l’aller. Au final, ils sont en demi-finale, ils ont battu Bakou au tour d’après, puis l’Olympiakos. Mais oui, c’est sûr que si le championnat était un peu plus homogène et qu’on avait à se battre tous les week-ends pour gagner, le volley luxembourgeois y gagnerait beaucoup, tout comme à l’équipe nationale.
D’un point de vue personnel, comment est-ce que vous voyez la suite ?
Pour l’instant, je suis à Strassen mais je suis d’avis qu’un entraineur, après quatre ou cinq saisons passées dans le même club et avec une équipe qui ne change pas beaucoup et qu’il connait presque par coeur, a peut-être moins d’impact sur ses joueurs, et que la motivation, l’alchimie entre les deux parties est peut-être différente. Un nouveau challenge, pourquoi pas, mais il faudra voir ce qui se propose.
Un challenge dans un club professionnel, ça pourrait vous intéresser ?
Non, avec ma famille et mon travail, l’étranger ne m’intéresse pas du tout.
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