Quel est le plus beau but que vous ayez marqué dans votre carrière ?
Je dirais que c’était lors d’un match face à l’Aris Bonnevoie où l’on avait gagné 5 ou 6-1. Sur une remise en touche assez loin du but, j’étais tourné vers la tribune et je sentais que le gardien adverse anticipait quelque chose. J’ai laissé la balle rebondir et en me retournant, j’ai frappé directement et elle est rentrée. J’ai aussi mis quelques coup-francs, mais c’est un but que peu de gens ont vu et moi, il m’a marqué !
Quelle est votre plus belle victoire ?
Je dirais le match en 1999 face au F91 Dudelange qui comptait pour être champion. C’était le dernier match de la saison, un vendredi soir. Il y avait près de 5 000 personnes, mais je suis certain que l’on aurait pu vendre 10 000 billets. Les affluences, dans le temps, ce n’était pas comme aujourd’hui. Au final, on gagne 3-0 et tout ce qui a précédé et suivi fait que c’est un match que je retiens particulièrement.
Et votre pire défaite ?
Certainement mon dernier match en équipe nationale. On avait une génération dans un trou pendant cinq, dix ans. On perd 4-0 contre le Liechtenstein, qui avait de bons joueurs. Cette défaite, c’était le constat malheureux de vingt années de formation au Luxembourg. Ça a finalement été le gros déclic pour lancer le projet de l’école de football. Ce match-là a mis sur la table toutes les faiblesses du foot luxembourgeois au niveau de la formation. Après, il y en a eu d’autres, comme la finale de Coupe perdue face à Grevenmacher, qui me reste en travers de la gorge.
Quel est le défenseur le plus fort que vous ayez affronté ?
Celui avec qui on a eu de beaux petits duels, c’est Laurent Pellegrino. Il nous avait ensuite rejoints à la Jeunesse. À l’époque, il y avait encore beaucoup de marquage à la culotte, en homme contre homme, et il était très dur à jouer parce qu’il allait très vite. Il y en a eu d’autres, plus costauds d’un point de vue physique, mais c’est le premier qui me vient à l’esprit.
Et le meilleur gardien ?
Au niveau du talent et de ce qu’il aurait pu faire par la suite, je dirais Philippe Felgen. Il a eu des à-côtés qui font qu’il n’a pas eu une carrière égale à son talent, mais pour moi, c’était l’un des plus forts.
Quel est le meilleur joueur avec lequel vous ayez évolué ?
Il y en a beaucoup et c’est dur d’en choisir un, mais je citerais Guy Hellers, qui était au-dessus de nous. Quand il revenait du Standard, ça se voyait. Il y a aussi eu Roby Langers, qui était un sacré attaquant. Je pense à ces deux mecs parce qu’ils étaient professionnels et qu’ils sortaient tout simplement du lot.
Et le meilleur que vous ayez affronté ?
En 2004, pour l’un de mes derniers matchs en sélection et quelques mois avant l’Euro, on avait perdu 3-0 contre le Portugal, sans faire mauvaise figure. C’était une belle génération et Porto venait de gagner la Ligue des champions. Dans cette équipe, il y avait Luis Figo, Rui Costa et un certain Cristiano Ronaldo, qui était entré en jeu. Il était encore très jeune, mais on avait tout de suite vu son potentiel incroyable. Je ne saurais pas qui choisir entre ces trois-là !
Quelle est la plus grosse ambiance que vous ayez vécue dans un stade ?
La meilleure ambiance que j’ai vue, c’est dans l’ancien Wembley face à l’Angleterre d’Alan Shearer. C’était en 1999, on avait pris une taule et je n’avais pas eu la chance d’entrer en jeu, mais c’était quelque chose d’impressionnant. C’est le temple du football.
Dans quel club auriez-vous rêvé de jouer ?
Mon club de cœur, c’est l’AC Milan !
Quel coach vous a le plus marqué ?
Il y en a quatre qui m’ont vraiment marqué : Jean-Pierre Barboni, Alex Pecqueur, Michel Le Flochmoan et Paul Philipp. Ces quatre-là ont tous été très différents dans leur façon d’aborder les choses, mais je me suis toujours dit que j’apprenais quelque chose avec chacun d’entre eux.
Qui était votre joueur préféré quand vous étiez petit ?
Sans hésitation, je dirais Diego Maradona.
Et enfin, quel est votre plus beau souvenir dans le football ?
Je dirais les rencontres humaines. J’ai une fois lu un proverbe qui disait que le football, c’était 80 % de frustration et 20 % de satisfaction, et je suis plutôt d’accord avec cela. Mais quel pied quand on vit ces 20 % ! Derrière le footballeur, il y a des liens qui se créent et qui se nourrissent. Et tout ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce à des gens que j’ai rencontrés, dans le vestiaire et en dehors, et avec qui j’ai eu des contacts au-delà du football. Je ne suis jamais resté fixé sur des trophées et des statistiques individuelles.
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