Michaël Jager : « Un mois de mars déterminant »

7 minutes
Mickaël Jager
©Albert Krier

Malgré un objectif assumé de montée en BGL Ligue, Mamer est pour le moment septième de Promotion d’Honneur. Insuffisant pour son capitaine Michaël Jager, qui n’hésite pas à parler de saison en dents de scie.

Comment évalues-tu la saison de ton club jusqu’à maintenant ?

Forcément, au vu de notre place, je suis obligé de dire que le bilan jusqu’à présent est en dents de scie. C’est clair qu’on ne s’imaginait pas à ce moment de la saison d’être septième au classement, mais malheureusement, c’est comme ça. Il faut faire avec, et si on y est après tant de journées, c’est que ça n’est pas un hasard pour nous. Cela reste une déception pour nous.

Est-ce que tu as une explication pour ces résultats décevants ?

On a eu un changement d’entraîneur en fin de première partie de saison qui, forcément, chamboule certaines choses. Le nouveau staff a vraiment essayé de pousser sur la discipline d’équipe, créer un groupe soudé qui va vers l’avant en mettant la pression. C’est une très bonne chose. Maintenant, si on analyse ce que l’on a fait depuis le début de la phase retour, les résultats ne sont pas là. On recommence comme en début de saison à gagner un match, faire un match nul, et perdre derrière… Cela reflète bien le problème qu’on à, à savoir ce manque de constance. Il nous faudrait une série de victoires pour nous propulser vers le top 4. Au final, il y a beaucoup d’explications derrière cette 7e place. C’est toujours frustrant après une très bonne préparation et un très bon match de reprise (ndlr : 4-0 contre Luxembourg City). Contre Rodange, il y a eu des difficultés dans le jeu, et on n’a pas su reproduire une performance similaire à celle contre Luxembourg City. Et enfin, contre Mersch, j’estime que notre prestation a été intéressante, et il y a eu quelques faits de jeu qui sont allés en notre défaveur. On a aussi eu des pépins physiques, une épidémie de grippe, et toutes ces petites choses font qu’on manque de constance. Mais cela ne sert à rien de se chercher des excuses : on n’avance pas au classement, avec trop de matchs nul qui nous font stagner.

« Sur les confrontations directes, on n’est pas bien cette saison tout simplement »

Depuis la reprise, vous avez joué deux équipes candidats à la montée pour un seul petit point. Est-ce que cette absence de résultats dans ces matchs à six points pourrait coûter cher en fin de saison ?

Absolument. Et on remarque cette année qu’il y a beaucoup de candidats à la montée. Tu te retrouves donc toutes les deux semaines à jouer des matchs à six points. Si tu ne l’emportes pas, forcément, cela complique les choses pour la suite. Sur les confrontations directes, on n’est pas bien cette saison tout simplement. Maintenant, dans notre malheur on a la chance d’assister chaque semaine dans ce championnat à des surprises, ce qui nous évite d’être complètement détaché. On est donc toujours dans la course, mais il va falloir accélérer pour réellement s’y mêler. Il nous faut une série de victoires pour recoller. Le mois de mars va être déterminant pour savoir si on doit regarder plus haut ou plus bas.

Précisément, sur ce mois de mars, vous affrontez dans l’ensemble des équipes de milieu de tableau. Est-ce le moment pour lancer une série qui peut potentiellement vous ramener dans la course ?

Exactement. Le staff ainsi que moi-même en tant que capitaine appuyons énormément là-dessus en ce moment. Il faut garder un climat serein, la saison est encore longue, et il reste encore énormément de points à prendre. Sur le papier, il n’y a aucun débat, sur le mois de mars, nous n’allons que jouer des rencontres où nous sommes favoris. À nous de mettre les ingrédients sur la table pour faire une belle série, et vraiment rejoindre la lutte. Maintenant, c’est beau d’en parler, mais maintenant, il faut le prouver sur le terrain. 

Vous avez la troisième meilleure attaque du championnat, une différence de buts très favorable de +15… mais une septième place. C’est assez paradoxal non ?

C’est sûr qu’avoir une différence de buts de +15 et n’être que septième, c’est assez étrange. Maintenant, on a remporté trois ou quatre matchs avec des scores fleuves, ce qui influe forcément sur nos statistiques offensives. Mais au final, 7-0 ou 1-0, ça n’est que trois points. Par contre, dans les confrontations directes, on a perdu par la plus petite des différentes, ou on s’est fait rejoindre dans les dernières minutes… Alors oui, la différence de buts ne change quasiment pas, mais au classement, c’est là que se fait la différence.

Sur un plan personnel, es-tu satisfait de ta saison ?

Il y a du bon et du moins bon sincèrement. Sur le plan statistique, c’est très correct. Mais bon, il ne faut pas oublier que c’est mon rôle en tant qu’attaquant d’être décisif pour l’équipe. Et je ne peux pas être satisfait à 100%. J’ai eu quelques alertes physiques, j’ai pris quelques mauvais coups. On peut aussi évoquer le penalty raté contre Rodange qui nous coûte potentiellement trois points. Maintenant, aujourd’hui j’ai 34 ans, je sais faire la part des choses. Dans la vie d’un attaquant il y a toujours des phases dans une saison un peu plus compliquée, que cela soit au niveau physique ou mental. L’équipe et le club savent que je suis toujours focalisé à 100% pour aller chercher les meilleurs résultats possibles.

À 34 ans, d’ailleurs, on imagine que la réflexion sur la suite se pose… As-tu une idée précise de combien d’années tu te vois encore évoluer dans ce monde ?

Si je suis sincère, c’est une question que je me pose maintenant depuis deux ans. Le club en a parfaitement conscience, et jusqu’à présent, il a toujours réussi à me convaincre de continuer. Au niveau physique, ce n’est pas là que je me pose de questions. Mais j’ai une vie professionnelle qui me prend beaucoup de temps, une vie privée qui m’est évidemment importante. Ce sont des choses qui rentrent forcément en compte dans une réflexion. Pour le moment je suis toujours là car j’arrive dans l’ensemble à trouver mon équilibre, mais me projeter dans le futur devient compliqué. L’essentiel c’est que je me sens toujours en forme, j’ai un rôle important dans l’équipe, je suis un habitant de Mamer. Je prends toujours du plaisir, mais je ne peux pas répondre aujourd’hui à des questions vis-à-vis de l’année prochaine. 

Est-ce que la décision pourrait être conditionnée par une montée – ou non – en BGL Ligue ?

Je suis arrivé ici il y a quatre ans avec l’objectif d’aider ce club à monter en BGL Ligue. Cela serait fondamentalement assez beau de s’arrêter sur une promotion. De l’autre côté, cela pourrait aussi être un dernier beau challenge de jouer avec l’équipe dans l’élite. Et, même s’il est évidemment prématuré de parler de cela au vu de notre classement, il y aurait forcément d’autres données à prendre en compte en cas de montée. Aurait-on les mêmes entraineurs ? Quelle serait la fréquence des entraînements ? Si le cas se présente, je m’y pencherais, mais pour le moment on n’en est pas encore là. En tout cas, tout ce que je souhaite, c’est avoir cette option devant moi !

Lire aussi : le résumé de la 18e journée de Promotion d’Honneur

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