Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’heure actuelle ? Et le groupe ?
Je pense que le groupe et moi-même sommes dans un état d’esprit similaire. Bien sûr que tout pourrait aller mieux s’il y avait des victoires qui redonnent de la confiance, mais on ne baisse les bras. Toutes les semaines, on fait un point tous ensemble où l’on demande l’opinion de chacun. Il ne faut pas rester bloqué sur les matchs que l’on perd mais ce qu’on peut améliorer. Il faut continuer à travailler, tout simplement. Il y a toujours une bonne ambiance. Encore hier, on n’a pas pu s’entraîner car les terrains étaient plein d’eau. On a donc organisé un travail physique, avant de faire un teambuilding lors duquel tout le groupe est resté. Est-ce que cela va nous aider à gagner des matchs ? Ça, on le verra.
Est-on face à un problème de talent, de profondeur, de mental, de confiance ?
Le premier problème est le cadre. Ce n’est pas moi qui ait pu modeler l’effectif, et on voit que c’est compliqué. Tous les adversaires en BGL, y compris nos concurrents directs se sont bien renforcés, que cela soit au mercato d’hiver ou durant l’été passé. Comme notre président l’a déjà dit, géographiquement, on est mal situé. Pour prendre un joueur qui habite coté France, coté Allemagne, c’est compliqué… Si on lui propose une alternative plus proche, il va la prendre. Cela joue beaucoup dans notre situation et dans le fait qu’on a un groupe avec beaucoup de chantiers en cours. Il nous reste trois mois pour essayer d’améliorer le tout.
Face à Mondorf, les opportunités sont là pour revenir à 1-1… Est-ce un motif d’espoir ou de regrets ?
Il faut toujours analyser le contenu, et non pas que le résultat. Ce qui me donne de l’espoir, c’est de voir qu’on a fait un match positif. 3-0 est un résultat très sévère selon moi. Les gens vont simplement regarder le résultat et se dire « Ah bah voilà, l’Etzella, c’est fini ». Mais on essaie de voir plus loin que ça.
Vous aviez aussi effectué beaucoup de changements dans le onze. Etait-ce un message pour le groupe dans sa globalité ?
C’était un message en effet. On avait fait une très mauvaise prestation contre le Fola. Niveau attitude, niveau engagement, ce n’était pas ça. Tout ce qu’on avait préparé, travaillé pendant la semaine n’était pas là le jour des matchs. C’était donc une manière de montrer qu’il reste d’autres joueurs, qui peuvent donner d’autres garanties, quel que soit le niveau. Le plus important pour moi à l’heure actuelle, c’est la volonté et l’engagement sur le terrain.
Vous vous apprêtez à enchainer un déplacement à Hesperange avant la réception de Dudelange… Dans ce contexte, que faut-il mettre en place pour espérer sortir du match avec un résultat ?
Y aller avec de la confiance et ne pas baisser les bras. On n’a pas le droit de se cacher. On n’a rien à perdre, donc il faut se donner à fond, et essayer de conserver le 0-0 le plus longtemps possible. Sur le plan psychologique, plus on tient, plus on va gagner en confiance, et plus cela rendra l’adversaire nerveux. Cela peut jouer dans la tête des joueurs.
Quelques mois après avoir pris ce poste, y a-t-il une part de vous qui regrette d’avoir débuté votre carrière d’entraîneur dans un contexte si compliqué ?
Je ne regrette jamais rien. Si je n’avais pas voulu participer à ce projet, j’aurais refusé. J’ai senti que j’avais les capacités pour aider le club, et j’assume dorénavant cette responsabilité. C’était assurément une période compliquée, et je sais que je suis un entraîneur très jeune, le plus jeune de BGL Ligue. Mais le groupe nous a bien accueilli. En termes d’expérience, c’est aussi très enrichissant. Mais ce n’est pas cela qui compte pour l’instant : la seule chose qui est importante à l’heure actuelle, c’est de sauver le club. Voilà mon objectif principal.
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