14e place : VfL Bochum, 22 points (différence de buts : -30)
Points forts
« Du bist keine Schönheit. Vor Arbeit ganz grau » (« Tu n’es pas une beauté. Toute grise à cause du travail »), clame Herbert Grönemeyer dans sa chanson Bochum, qui résonne avant chaque rencontre au Ruhrstadion. Dans le jeu, le VfL, c’est la même idée : s’il lui arrive d’avoir des coups de génie, cette équipe est avant tout là pour mettre des bâtons (et des coups) dans les roues de l’adversaire. Emmenée par un Anthony Losilla toujours aussi inépuisable malgré ses 36 ans, Bochum peut croire au maintien grâce à une grande force de caractère.
Points faibles
Avec seulement 26 buts inscrits au cours de cet exercice 2022-2023, le VfL Bochum présente la deuxième attaque la plus faible du championnat. Pire encore : les hommes de Thomas Letsch n’ont marqué qu’au cours de 11 matchs sur 24. Aligné seul en pointe, Philipp Hofmann n’a pour le moment trouvé le chemin des filets qu’à sept reprises. Bochum possède aussi la plus mauvaise défense de Bundesliga, avec 56 buts encaissés. Le VfL va donc devoir colmater les brèches derrière et prier pour être efficace devant. Tout en espérant que son gardien Manuel Riemann, si génial soit-il, ne fasse pas trop de folies et d’erreurs d’appréciation qui pourraient coûter cher à son équipe.
15e place : Hertha BSC, 21 points (différence de buts : -16)
Points forts
Ce qui est rare est cher, c’est bien connu. Et du côté du Hertha, les occasions ont beau être rares, elles sont souvent concrétisées. Avec un taux supérieur à 50 % d’occasions qui font but, le Hertha est tout simplement l’équipe la plus réaliste du championnat. Ce qui est capital dans une lutte pour la survie. Ajoutez à ça une certaine sérénité retrouvée à domicile, et cette affaire de maintien pourrait se dérouler bien mieux que prévu pour l’escouade de Sandro Schwarz.
Points faibles
Le manque d’occasions créées, justement. Ce qui risque de poser problème face aux futurs adversaires. Car de toutes les équipes du bas de tableau, le Hertha est la seule qui doit encore affronter tous ses concurrents directs. Des équipes qui seront mortes de faim, qui se battront sur le moindre ballon et essayeront de gratter le moindre point. En fin de saison, c’est toujours plus simple d’affronter un adversaire qui n’a plus rien à jouer et qui a déjà la tête aux vacances…
16e place : VfB Stuttgart, 20 points (différence de buts : -12)
Points forts
Pour tenter de se sauver dans l’élite, le VfB Stuttgart a fait appel à Bruno Labbadia. Tout sauf un hasard : d’une part, l’ancien attaquant connaît bien la maison, pour avoir entraîné le VfB entre 2010 et 2013 ; d’autre part, Labbadia s’est forgé ces dernières années une réputation de « sauveur », évitant notamment la relégation au HSV ainsi qu’au VfL Wolfsburg. Depuis son arrivée, Stuttgart se montre plus bagarreur, ne s’inclinant que d’une courte tête face à des cadors du championnat comme le Bayern Munich, le RB Leipzig ou encore le SC Fribourg (à chaque fois sur le score de 2-1). Le chemin vers le maintien est encore long, mais il y a de l’espoir.
Points faibles
Qui pour marquer des buts dans cette équipe ? Meilleur buteur du club avec six réalisations, Sehrou Guirassy tarde quelque peu à retrouver les terrains, la faute à des adducteurs qui sifflent. Les ailiers Silas et Chris Führich sont capables de créer le danger, mais pour ce qui est de la finition, c’est autre chose. Pour l’instant, Stuttgart tient bien derrière. Mais il va falloir également se réveiller devant, sous peine d’être puni par la concurrence.
17e place : FC Schalke 04, 20 points (différence de buts : -24)
Points forts
Elle est là, bel et bien là. Elle s’est fait ressentir après la victoire 2-1 à domicile face à Stuttgart. Elle était carrément palpable après le nul 2-2 face au Borussia Dortmund. Elle, c’est l’union sacrée. Emballés par les performances de leurs joueurs sur la pelouse ces dernières semaines, les ultras de la Nordkurve ont décidé eux aussi de tout donner pour le maintien. La preuve : le nul lors du derby de la Ruhr sonnait clairement comme une victoire. Le momentum est clairement du côté de l’équipe de Thomas Reis, qui, si elle ne gagne pas toujours, a appris à ne pas perdre : les Knappen sont sur une série de sept matchs sans défaite. (à actualiser)
Points faibles
Les statistiques de ces dernières semaines sont un peu en trompe-l’œil : avec seulement 20 buts marqués, le FC Schalke 04 est clairement la plus mauvaise attaque de Bundesliga. La faute aux blessures (Polter, Drexler, et maintenant Kozuki), mais aussi à un manque cruel de réalisme. Il est important de marquer pour gagner : rien de nouveau sous le soleil. Mais il est également important de marquer (et de ne pas trop concéder de buts) pour soigner son goal average. Car il est déjà arrivé qu’une équipe se retrouve 16e en raison d’une moins bonne différence de buts. Et les barrages face au troisième de 2. Bundesliga sont loin d’être une partie de plaisir…
18e place : TSG Hoffenheim, 19 points (différence de buts : -14)
Points forts
Avec plus de 10 tirs et plus de 115 kilomètres avalés par match, cette équipe du TSG a tout compris au football moderne. Composé de joueurs de qualité (Kabak, Baumgartner, Angeliño…) ainsi que de vieux briscards (Baumann, Vogt, Kramaric…), l’effectif du TSG est un mélange intéressant qui a en principe les armes pour se maintenir. En principe…
Points faibles
Dans les faits, Hoffenheim traverse la plus importante zone de turbulences de sa jeune histoire en Bundesliga. Cinquième après huit journées, le TSG est aujourd’hui lanterne rouge. Malgré l’arrivée de Pellegrino Matarazzo sur le banc, Hoffenheim ne parvient pas à stopper l’hémorragie. Le départ de Georginio Rutter (désormais à Leeds) y est sans doute pour quelque chose ; l’absence de fan base aussi. En concurrence avec quatre clubs de tradition pour ne pas descendre, le TSG Hoffenheim ne pourra pas vraiment compter sur le soutien de ses supporters pour pousser les joueurs à se dépasser. Et quand on connaît le rôle des fans dans ces moments-là de la saison…
Ils sont également en danger : le 1. FC Cologne et le FC Augsbourg.
Respectivement 12e et 13e avec 27 points, les deux clubs comptent cinq points d’avance sur leur premier poursuivant, le VfL Bochum. Cette avance pourrait néanmoins s’avérer anecdotique : en effet, les Colonais connaissent de véritables difficultés en attaque. Quant au FCA, il n’a plus gagné depuis le mois d’octobre. Bref, le moindre faux pas pourrait être fatal désormais, et ces deux équipes pourraient bientôt rejoindre les cinq autres dans l’Abstiegskampf. Ce qui, en toute objectivité, serait une bonne chose pour le suspense.
Ali Farhat
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