Ils n’évoluent pas dans les mêmes sphères de la BGL Ligue. Le Racing, qui annonçait clairement ses ambitions européennes en début de saison, se retrouve bloqué à la 5e place et distancé par ses principaux concurrents, Pétange et Niederkorn. L’écart de 12 points avec Pétange semble désormais insurmontable… De l’autre côté du classement, en bas, la dernière victoire d’Hostert remonte au 4 décembre contre le Fola (0-1), et le club stagne à une très dangereuse 15e place avec 16 petits points. Le point commun entre les deux équipes ? Une perte de confiance, un doute qui s’installe et qui persiste, une difficulté grandissante à entrevoir l’éclaircie à travers les nuages.
Kévin Nakache : « On essaye de rester soudés le plus possible »
Comment en sont-ils arrivés là, chacun à leur échelle ? « On ne se l’explique pas vraiment. On est entré dans une spirale négative. Après la victoire contre Dudelange (0-1) le 26 février, le match contre Käerjeng n’est pas mauvais. Mais on se fait rejoindre juste après avoir ouvert le score, on termine à 1-1 et c’est une contre-performance au final. Ensuite, à Rosport, c’est toujours particulier et on n’a pas abordé ce match comme il le fallait (défaite 4-2). Après ça, le doute s’installe… Dans le même temps, nos concurrents pour l’Europe n’ont pas connu de creux, eux. Et puis il y a Wiltz où on est vraiment mauvais (défaite 0-1). La confiance baisse forcément. Le mental, ça va vite, dans un sens comme dans l’autre. Pour sortir de cette période de crise, il faut une victoire », témoigne Kévin Nakache, le grand milieu de terrain du Racing. La question d’une ambiance dégradée dans le vestiaire, d’un changement de coach, a été posée ces dernières semaines : « Je ne vais pas dire que l’ambiance est au beau fixe ! Mais on essaye de rester soudés le plus possible. Concernant l’entraîneur, ce n’est pas à moi de porter de jugement. Dans ce type de situations, les responsabilités sont souvent partagées. Et ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. Avec l’effectif que l’on a, on doit proposer autre chose. »
Henri Bossi : « Notre but est toujours le maintien direct »
Du côté d’Hostert, le mal est plus structurel, comme le détaille l’ex redevenu actuel coach, Henri Bossi : « On a un groupe très restreint. On a perdu Bonet, notre meilleur buteur, alors qu’on a déjà de gros problèmes sur le plan offensif et que cela n’a pas été anticipé en matière de recrutement. Et à force de ne pas gagner, c’est sûr que la confiance baisse. Mais la confiance, cela se provoque ! On a des joueurs qui savent jouer au foot, à eux de le montrer. » Englué dans le fond du classement, le club croit-il encore à sa survie ? « A ce stade, notre but est toujours le maintien direct. Cela commence par le match de ce samedi », annonce le coach. « Il ne reste que la Coupe au Racing pour atteindre leur objectif européen… J’espère qu’ils auront déjà la tête à leur match de mercredi prochain. Après, cela reste une équipe qui a battu Dudelange il y a un mois, leur match contre Niederkorn était bon malgré la défaite. Contre eux, on ne sait jamais à quoi s’attendre ! »
Mais chez les joueurs de la capitale, on ne compte pas du tout se présenter chez un relégable pour faire de la figuration : « On a envie que ce match soit celui de la bascule pour nous, celui qui nous fait repartir sur une spirale positive », espère Kévin Nakache. « Et qu’il nous aide à préparer au mieux notre match de Coupe de mercredi. »
Dans les deux camps, ce rendez-vous ressemble décidément à celui du remède pour commencer à soigner le mal… ou à celui d’une gueule de bois qui ne passe pas et s’aggrave.
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