Il est le seul joueur luxembourgeois à pouvoir se targuer d’être titulaire dans un championnat du top 5 européen. À seulement 23 ans, Leandro Barreiro est déjà un pilier de l’équipe nationale et le devient de plus en plus au sein du FSV Mayence, un club où il officie depuis bientôt cinq ans et où il a franchi les étapes les unes après les autres.
100 matchs dans un championnat du top 5 européen à 23 ans, ce n’est pas donné à tout le monde, et encore moins à un Luxembourgeois. Leandro Barreiro, lui, a passé cette barre symbolique début mars avec son club du FSV Mayence 05. Le principal intéressé ne s’enflamme pourtant pas et garde en tête les valeurs inculquées depuis toujours. « On m’a appris très tôt des valeurs telles que la détermination et la conscience que c’est un chemin très difficile vers le sommet, que seuls quelques-uns créent, confiait récemment le milieu mayençais à nos confrères allemands de Kicker. Et parce que ces valeurs ne diffèrent pas de celles enseignées ici, j’étais bien préparé quand je suis arrivé à Mayence à 16 ans. » Une mentalité qui colle à celle du football allemand, là où de plus en plus de jeunes footballeurs luxembourgeois partent très tôt pour poursuivre leur formation avant d’envisager un contrat professionnel, à l’image de Mathias Olesen ou d’Yvandro Borges plus récemment.
Une montée en puissance progressive
Son temps de jeu, lui, a connu une progression constante et il s’est peu à peu imposé au sein de l’effectif dirigé par Bo Svensson, le technicien danois du FSV, qui faisait justement ses louanges dernièrement. « Barreiro est actuellement l’un de nos joueurs les plus importants. Son charisme fait beaucoup de bien à l’équipe et au club. Il est resté à l’écoute et a saisi sa chance. » Une patience parfois mise à rude épreuve, notamment lors de la première partie de saison, quand Barreiro devait ronger son frein plus d’une fois et apparaissait (trop ?) régulièrement sur le banc des remplaçants. Une situation qui a parfois pesé dans son esprit, au point d’envisager d’aller voir ailleurs. « Je ne suis pas satisfait, ce n’est pas un secret. […] Je pense avoir montré plusieurs fois qu’il y avait de la place pour moi sur le terrain. […] Si j’ai le sentiment qu’il n’y a plus rien à faire et que c‘est ce qu’il en ressort quand je parle au coach, alors c’est qu’il y a probablement d‘autres raisons que je ne comprends pas ou ne peux pas comprendre. Je pourrais commencer à me comporter de manière négative, mais cela ne m’aiderait pas, donc je continue à bien m’entraîner. Je n’ai rien à me reprocher. » Des mois compliqués, suivis d’une année 2023 bien faste. Car celui qui a été formé à Erpeldange, puis au Racing, vit une deuxième partie de saison rocambolesque, avec 14 titularisations en 14 matchs, mais aussi trois buts et quatre passes décisives, dont un face au Bayern Munich fin avril.
Une valeur sûre en sélection
Si Leandro Barreiro devient peu à peu un taulier au sein de l’effectif du FSV Mayence, il l’est déjà depuis quelque temps au sein des Roud Léiwen. Avec Luc Holtz, le milieu a déjà connu plus de 40 capes en équipe nationale et forme une paire de milieux exemplaires avec son homologue du Spartak, Kiki Martins. Face aux îles Féroé, l’année dernière, il a porté le brassard de capitaine pour la toute première fois de sa carrière en professionnel, prouvant ainsi la confiance accordée par le sélectionneur à un joueur qui a toujours donné le maximum en retour. Et il le dit lui-même, « depuis que je suis en sélection, je me suis présenté en tant que leader. Peu importe que j’aie 18, 22 ou 30 ans, je ne change pas de personnalité et j’aime prendre mes responsabilités ». Une certaine maturité pour un jeune joueur qui pourrait attirer des écuries plus prestigieuses dans le futur… dès la fin de la saison ?
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu