Pour commencer, quel bilan faites-vous de cette saison ? Après une première partie de championnat compliquée, vous vous êtes bien repris pour finalement accrocher une honorable 10e place…
Avec un peu de recul et du calme, la première partie n’était pas à la hauteur des espérances. Mais il ne faut pas oublier que la fin de saison précédente a été très stressante, dure psychologiquement, et qu’il n’est pas facile dans ce contexte de se projeter et de construire, quand on joue un match de barrage. Des joueurs nous avaient déjà signifié leur envie d’arrêter, c’était très compliqué. Il y a eu une forme de flou sur la fin de saison et cela nous a suivis sur toute la préparation et à la reprise. On a été obligés de précipiter des transferts également. Et puis il y a des engrenages psychologiques… Quand la presse, et ce n’est pas une critique, titre toutes les semaines « Wiltz joue pour se sauver » ou « Wiltz doit assurer son maintien le plus vite possible », cela nous ramène inconsciemment à la fin de saison difficile sur l’exercice précédent. Et puis il a fallu que la mayonnaise prenne avec un nouvel effectif et pas mal de joueurs arrivés en fin de mercato. Cet hiver on a repris les choses en main avec notamment deux recrues défensives, ce qui nous a permis de retrouver de la sécurité derrière grâce à Gilson Delgado qui nous a apporté beaucoup de stabilité. Du coup, l’équipe s’est davantage libérée. Des matchs que l’on perdait sur la fin ou d’autres où on ne faisait que match nul sur la phase aller, on s’est mis à les gagner et à prendre plus de points. La 10e place, finalement, c’était l’objectif du club.
Quelles sont vos principales satisfactions ?
En tant que coach, le fait d’être parvenus à naviguer dans des eaux beaucoup plus stables en seconde partie de saison est une vraie satisfaction, d’avoir retrouvé de la sérénité. On a réussi à enfin se concentrer sur notre jeu et à être positifs.
Malgré ce parcours correct, huit joueurs ont déjà annoncé leur départ (Gilson Delgado, Randy Guinari, Moise Ngwisani, Bakary Jaiteh, Emir Burkic et Luca Napoleone). Est-ce une stratégie ou une vague subie ?
C’est un mélange des deux… Mon souhait au départ était de garder le plus gros de l’ossature, de conserver à peu près 90% de l’effectif. Mais des joueurs étaient en fin de contrat, il fallait renégocier, il y avait des situations différentes d’un joueur à l’autre. Et puis lorsqu’on a été sûrs d’être sauvés, finalement assez tôt, on a constaté un vrai relâchement chez certains joueurs. On s’est alors posé la question sur le caractère et l’état d’esprit d’une partie d’entre eux, si c’est ce qu’il fallait pour le club… Parce qu’à part le point du nul contre Dudelange, on ne prend plus un point une fois ce maintien acquis. Ensuite, on est un petit peu tous seuls ici, à Wiltz, par rapport aux clubs du Sud. C’est beaucoup plus dur pour nous d’attirer des joueurs, on a un souci pour le recrutement. Si l’on ajoute des situations familiales ou professionnelles qui évoluent, cela pousse certains à continuer ou à partir. Mais quand je fais le bilan, sur ceux qui partent, ils n’ont pas joué plus de 50% des minutes des matchs. Cela peut paraître énorme huit joueurs qui quittent le club, mais il nous reste une colonne vertébrale. On a des gars comme Schroeder, Timmermans, Schon, Philipps, Romeyns qui seront encore avec nous la saison prochaine. A nous de trouver les bonnes pioches pour renforcer cette équipe et faire mieux que cette année.
Vous avez déjà en partie comblé ces départs en actant les arrivées de Kevin Malget, Donovan Bonet, Anthyme Repan, Elisha Feugna Temou, Eldin Ramovic et Mathis Quiévreux. Comment et pourquoi avez-vous ciblé ces profils ?
On connaissait à l’avance certains départs ce qui nous a permis d’anticiper. On a ainsi pu contacter de nouvelles recrues à un moment opportun et au calme, pas dans l’urgence, et on a pu cibler plusieurs profils. On perd par exemple un Delgado mais on récupère un Kevin Malget dans le même temps. Est-ce qu’on y perd au change ? Je ne crois pas. Et puis il est d’ici, il va très vite s’adapter. Ramovic vient des U19 en Bundesliga donc c’est costaud et il a mis tout le monde d’accord ici, c’est un très bon latéral gaucher. Temou arrive de la D2 belge, comme Benjamin Romeyns, et on nous en a dit le plus grand bien. Il sait faire le sale boulot au milieu et apporte de l’impact. Il remplace Jaiteh poste pour poste. Donovan Bonet, pas la peine de faire les présentations, je pense qu’il va nous débloquer pas mal de situations. Quiévreux vient du National, de Chartres en France, il s’agit d’un bon petit joueur de foot, avec un beau potentiel. Et enfin Anthyme Repan est un bon gardien, qui a joué avec Dupire ou Moris, et viendra apporter une bonne concurrence à Ralph ou pallier d’éventuelles blessures, vue que l’on a eu des problèmes à ce niveau-là cette saison.
Quel va être le programme de reprise du FC Wiltz ?
On reprend le mardi 27 juin. On a un mini-stage le premier week-end qui se terminera par une confrontation face à Rochefort (Belgique). Par ailleurs, six matchs amicaux sont prévus au cours de la préparation.
Quelles sont vos ambitions pour la saison prochaine ?
Evidemment, après notre saison et notre place au classement, on ne va pas faire preuve de prétention et plutôt rester calmes. Mais on va dire qu’on se doit au minimum de faire mieux, même si cela va nous demander du travail. On doit avancer dans la stabilité désormais, cela doit être un vrai objectif pour le club. Et j’espère que si on réalise une bonne saison et que je suis toujours l’entraîneur de Wiltz, on ne perdra pas huit joueurs l’été prochain.
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