Quand vous êtes-vous installé comme maréchal-ferrant ?
En 1999, j’ai commencé l’école de maréchalerie. J’ai appris le métier sur le terrain, ici au
Luxembourg. J’avais 18 ans.
Comment est née cette passion chez vous ?
Tout petit déjà, j’aimais les chevaux et je passais du temps avec eux. J’ai commencé à être cavalier, pour le loisir, et cela s’est accentué à l’adolescence où j’ai continué à monter. Je n’étais pas très bon à l’école, et au moment de choisir un métier manuel, la maréchalerie a été une sorte d’évidence.
Quel est le rôle du maréchal-ferrant ?
On est là pour apporter les soins nécessaires aux chevaux, pour faire l’entretien général du sabot et pour faire en sorte que tout se passe pour le mieux pour le cheval en matière de biomécanique et de locomotion.
Comment la profession a-t-elle évolué ces dernières années ?
Il s’agit d’une profession qui reste complètement artisanale. Elle évolue avec le cheval, les choses
se modernisent un peu. Aujourd’hui, on se déplace directement dans les écuries ou chez les
particuliers pour ferrer les chevaux. Mais on garde toujours la même base et les mêmes principes.
Certains matériaux se modernisent tout de même. La base de ce métier reste le respect de la
morphologie du cheval.
Si un jeune veut aujourd’hui se lancer comme maréchal-ferrant, où et comment peut-il
entamer une formation ?
Il y a différentes écoles, en Belgique notamment… Il y en a un peu partout sauf au Luxembourg.
Cela fonctionne par apprentissage, avec une partie à l’école et une partie chez un maréchal-ferrant. Mais c’est vraiment sur le terrain que l’on apprend le métier, pas à l’école !
Quels conseils donneriez-vous à un jeune attiré par ce métier ?
Il faut être sûr et certain d’être passionné. Il s’agit d’un métier qui se fait vraiment par passion et pas par besoin. C’est bien d’aller voir ce que c’est vraiment avant de se lancer. Il ne faut pas trop
idéaliser les choses. On a une énorme responsabilité.
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans le métier ?
Plusieurs choses sont difficiles… Physiquement, c’est assez dur. Il faut aussi gérer les chevaux en
fonction de leur caractère, de leur personnalité, et chacun d’entre eux est différent. Maréchal-ferrant est aussi un métier de service, donc il faut se rendre disponible. C’est souvent du sept jour sur sept.
Quelles sont vos plus grandes satisfactions depuis que vous exercez ?
Avoir une super équipe avec moi ! Nous sommes quatre aujourd’hui, nous avons été jusqu’à huit il
y a quelques années. Et chaque personne qui est passée chez moi est devenue maréchal-ferrant de son côté, tout le monde s’épanouit ! Je suis également très satisfait quand tout se passe bien pour les chevaux.
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