C’est un Luc Holtz qui nous a rappelé sa période de footballeur et son amour pour le football offensif qui s’est présenté en conférence de presse en ce lundi soir, avant le match contre la Bosnie. Assez remonté sur certains propos que la presse luxembourgeoise lui avait attribués hier dans un article d’un de nos confrères, le sélectionneur a commencé la conférence de presse avec un agacement assez visible. Un sentiment qui s’est développé avec quelques questions particulièrement grotesques de la part de la presse bosniaque, et répondu tac au tac par l’interrogé. D’abord attaqué sur l’absence de patriotisme au sein du Luxembourg, Holtz n’a pu s’empêcher de répondre, aussi amusé que désemparé, avec un trait d’humour. Avant de maintenir le même cap quand on le questionnait sur la possibilité d’être optimiste avant la rencontre de demain : « On est devant à l’heure actuelle au classement. On a aussi pris un point en Slovaquie, ce que vous n’avez pas fait. C’est la réalité que cela vous plaise ou non ». Une ambiance assez chaude, qui s’est tassée par la suite, avec un climat plus serein.
Une sérénité retrouvée qui n’a pas caché une réelle ambition du sélectionneur de faire un coup demain, tout en reconnaissant la supériorité de l’adversaire. Malgré l’absence de Gerson Rodrigues et Vincent Thill, Holtz reste serein sur la qualité de ses « 22 joueurs qui sont tous capables de répondre présent demain soir. On sait bien que la Bosnie est archi favorite, et à nous de mettre en place un plan pour au mieux les contrer. On aborde le match avec cette ambition et cette foi, tout en connaissant nos qualités et celles de nos adversaires ».
Comme souvent, la presse étrangère s’est attardée tant sur la position de petit poucet du Luxembourg que la progression des Roud Léiwen sur la dernière décennie. De quoi récolter une réponse convenue de la part de Luc Holtz, particulièrement rodé aux fameuses interrogations sur l’évolution de la sélection du Grand-Duché : « Il y a quelques années, on a perdu 5-0 ici, contre un adversaire extrêmement supérieur. L’an dernier, on a également joué ici dans un match avec moins d’enjeu, et nous sommes passés très proches de repartir avec un score nul. La progression est là, et chaque match a sa vérité, chaque match doit être joué ». Avant de rappeler que fondamentalement, au vu des résultats compliqués de la Bosnie dans ce groupe jusqu’à présent, la pression était bien sur les locaux, et non les visiteurs. « La pression est sur notre adversaire parce qu’il est dans l’obligation de gagner. Cela peut assurément jouer sur le plan mental. Si la Bosnie veut s’accrocher à cette 2e place dans le groupe, une contre-performance demain pourrait couter très cher. »
Anthony Moris : « Le danger peut venir de partout »
Aussi présent en conférence de presse, le portier de la sélection nationale a affirmé ne pas se focaliser seulement sur Edin Dzeko, mais bien sur l’ensemble du onze adverse. « Ce serait manquer de respect à tous les joueurs qui entourent Dzeko de ne se concentrer que sur lui. Je regarde des clips individuels de tous les joueurs adverses, car le danger peut venir de partout ». Anthony Moris, qui a confirmé que les « matchs de Coupe d’Europe disputés cette année aident pour aborder une rencontre comme celle de demain » est aussi revenu sur le fameux départ de ces deux coéquipiers. « A titre individuel, cela ne me fait ni chaud ni froid. Je n’ai qu’une obsession, c’est le match de demain, avec mes coéquipiers qui sont motivés à l’idée de défendre les couleurs de leur pays. On veut prouver qu’il n’y a personne qui n’est plus grand que le groupe qu’on a. Le collectif sera toujours supérieur à l’individualité ».
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