Qu’est-ce que cette médaille représente pour vous ?
J’étais très contente. Quand j’ai eu ma blessure, je ne savais pas si j’allais retrouver mon niveau. Cette médaille est une récompense pour le boulot réalisé les derniers mois avec tous les gens qui m’ont entourée.
Six mois seulement après votre rupture du ligament du genou, comment avez-vous fait pour revenir à temps ? Vous y avez toujours cru ou vous avez eu des moments de doute ?
Dès que je me suis blessée, je me suis fixé l’objectif des Jeux européens. J’espérais que ce serait possible. Bon, il fallait déjà que l’opération se passe bien… Après, j’ai tout donné pour y arriver. J’ai eu la chance d’être qualifiée ensuite. J’ai été hyper motivée durant ma rééducation avec cet objectif devant moi.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ces six derniers mois pour vous ?
La patience ! je voulais tout, tout de suite. Heureusement qu’il y a eu autour de moi des gens pour me freiner et me faire respecter les différentes étapes.
Quel était votre état d’esprit et votre état physique en arrivant aux Jeux européens ?
J’étais déjà très contente d’être là. Mentalement je me sentais très bien parce que je n’avais aucune pression, j’avais déjà atteint mon objectif rien qu’en étant présente. Dans ma tête, je me suis peut-être fixé de gagner au moins un combat… Mais ce n’était pas la priorité, le but était juste de retrouver le plaisir d’être sur le tatamis.
On a vite vu que vous étiez revenue au niveau des meilleures, notamment lors de votre combat contre la championne olympique, la Bulgare Ivet Goranova, qui se termine par un nul (0-0)…
Le premier combat était très important pour moi, pour bien rentrer dans le tournoi. Il s’est très bien passé (victoire 5-2 contre la Polonaise Maria Kerner) et m’a donné de la confiance pour la suite. J’étais bien contre Ivet et j’ai géré, comme j’avais déjà marqué beaucoup de points sur le combat précédent. Je n’ai pas pris de risques.
Vous vous qualifiez ensuite pour le dernier carré en battant l’Azérie Madina Sadigova (3-2). Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
J’étais hyper contente ! La médaille était assurée. Je me suis quand même dit que j’allais quand même tout faire pour aller en finale, je me sentais bien.
La demi-finale se joue à rien face à une adversaire que vous connaissez par coeur, la numéro un mondiale ukrainienne Anzhelica Terluiga. Sur quoi le combat bascule ?
Je me rapproche trop à la fin parce que je devais faire quelque chose, elle avait l’avantage du côté des juges je pense. Je ne voulais pas avoir de regrets. J’ai trop réduit la distance avec elle, trop vite, et avec une fille de ce niveau, cela ne pardonne pas. Elle a réussi à lâcher son coup au ventre et a marqué deux points à quelques secondes du gong.
Certaines grosses blessures, surtout lorsque cela arrive deux fois comme chez vous, poussent parfois certains sportifs à mettre un terme à leur carrière. On se rend compte de votre incroyable force de caractère et on a l’impression que, chez vous, les blessures ne font que vous relancer plus fort vers de nouveaux objectifs. Comment voyez-vous la suite après ce fantastique come-back ?
J’ai beaucoup de soutien, de ma famille, de mes entraîneurs, du LIHPS. Sans eux, je n’aurais pas pu revenir comme ça, si vite. Pour la suite, je vais faire une pause cette semaine, avant de continuer la rééducation (il reste des choses à faire). Je suis en vacances fin juillet-début août et après je vais attaquer la préparation avec pour objectifs les championnats du monde à Budapest, fin octobre. Je compte également participer au K1 de Dublin début septembre.
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