Pas de révolution au Marisca Mersch

Fraîchement promu dans l’élite, le Marisca Mersch n’a pas prévu de tout chambouler et de changer son mode de fonctionnement pour réussir au niveau supérieur. Les dirigeants misent plutôt sur la continuité et sur l’âme de leur groupe.

A l’issue d’une saison dantesque, notamment ponctuée par un immense parcours en Coupe avec une finale au Stade national contre Differdange (défaite 4-2), le Marisca Mersch a validé son ticket pour la BGL Ligue. Habituellement, une ascension de la Promotion d’Honneur à l’élite du football luxembourgeois pousse les promus à modifier quelque peu leurs plans ou leur mode de fonctionnement… A Mersch, on ne s’affole pas et on consolide les fondamentaux : « On se prépare comme pour les saisons précédentes, ça reste du football ! On a recruté des joueurs au niveau pour assurer en BGL Ligue et pour pallier certains départs. Mais on a surtout conservé nos meilleurs joueurs comme Benny Bersch et Joël Rodrigues », explique le président, Marc Kill. Concrètement, le club a enregistré quatre départs (Kevin Madeira à Mamer, Ernest Agovic à Erpeldange, Patrick Teixeira à Larochette et Valter Barros à Schifflange) et huit arrivées dont Jedilson Varela en provenance d’Ettelbruck et Giuseppe Ferretti de Grevenmacher. Fait nouveau et qui a surpris dans sa proportion, le club a dû faire face à un nombre de candidatures de joueurs venant du monde entier impressionnant à l’annonce de la montée en BGL Ligue : « C’était énorme! », confirme Norbert Fischels, directeur technique. « Avec Mikhaïl, l’entraîneur, j’ai regardé ce dont on avait besoin. Et je n’observe pas que les qualités techniques, je suis surtout attentif à la mentalité, si le joueur va pouvoir s’intégrer dans le groupe. Pour beaucoup de joueurs, j’ai senti que ça ne marcherait pas… On ne vient pas ici pour l’argent, on vient ici pour le football et le projet. »

Marc Kill : « On essaye de continuer à se professionnaliser sur la structure et l’administratif »

Pas de grand chambardement donc, à l’aube de découvrir l’élite. « On avait déjà commencé à changer certaines choses sur l’administratif et l’organisation interne. On est plutôt dans la continuité », témoigne Marc Kill. « Il n’y a pas grand-chose de plus que l’on va modifier, surtout parce qu’on n’a pas encore de recul sur ce qu’il pourrait nous manquer au haut niveau. L’organisation des gros matchs de Coupe la saison dernière nous a aidés à nous adapter et à nous préparer. On améliore des petites choses comme la visibilité des sponsors derrière les buts ou la sécurité des joueurs au niveau de la sortie du terrain. On essaye de continuer à se professionnaliser sur la structure et l’administratif. »

Sur le terrain, il faudra être prêts le 6 août prochain lors de la reprise du championnat contre Rosport. « En début de saison dernière, on n’aurait jamais pensé se retrouver en BGL Ligue. On n’avait pas prévu ça, maintenant on y est ! On a fait un bon mercato, on avait déjà une bonne équipe et on a gardé nos meilleurs joueurs. On sera prêts. » Avec quel objectif pour cette première saison ? « Le maintien, bien sûr. Même si on veut montrer quelque chose, avec nos moyens, on veut montrer du football. C’est peut-être le début de quelque chose de nouveau à Mersch », s’enthousiasme Marc Kill. Pour que la suite soit belle, un impératif s’impose : « Ne pas rater le départ, ce sera un moment crucial. On doit repartir comme on a fini, même si on va aussi devoir apprendre à perdre et à le gérer mentalement. » Norbert Fischels pense en tout cas que l’âme de cette équipe fait sa force : « Pour Mikhaïl, il est très important que chaque joueur se batte pour l’autre. La solidarité est vraiment notre principale qualité. » Premier test grandeur nature le 6 août donc.

« RTL ? C’est un peu triste »

Alors que les présidents de clubs rencontrent les responsables d’RTL ce soir pour la réunion de la dernière chance concernant la diffusion des matchs de BGL Ligue en streaming, on a demandé à Marc Kill ce qu’il en pensait : « Pour moi, RTL n’a pas mis en place ce qui était prévu au départ. C’est un peu triste. C’est également triste qu’RTL ne soit pas capable de diffuser en live avec des commentateurs une finale de Coupe à forte audience, avec un stade rempli… J’ai été très supris. Mais ça a l’air de ne pas les intéresser. »