Quelques minutes, et sûrement, ne nous en cachons pas, de longues heures après la rencontre du mach aller achevé sur un nul 2-2, la frustration devait être encore bien présente du côté des membres du Progrès Niederkorn. Comment aurait-il pu en être différent ? Après avoir, pendant trois quart du temps du match montré une réelle supériorité sur leur adversaire de Gjilani, les hommes de Jeff Strasser n’en étaient pas moins ressortis de la rencontre sans le moindre avantage avant le match retour. Deux penalties évitables étaient en effet venus gâcher une prestation pourtant très bonne. Sur le plan du jeu, voire même sur le plan physique, c’est bien le Progrès qui avait mené la danse, prenant par deux fois l’avantage face à un adversaire moins fringant que ce que l’on aurait pu imaginer.
C’est sûrement d’ailleurs ce qui, aujourd’hui, explique sûrement la relative confiance présente du côté luxembourgeois. Comme l’affirmait Antoine Mazure ce matin, en attente du vol s’envolant vers la capitale du Kosovo : « La frustration est passée. On a bien regardé en vidéo ce qu’on a fait de bien et moins bien, mais aussi les faiblesses de l’équipe adverse sur lesquelles il va falloir appuyer. On doit être plus efficace dans les deux surfaces. On est extrêmement déterminé à l’idée de l’emporter ».
En conférence de presse, Jeff Strasser a d’ailleurs confirmé les propos de son joueur : « Je ne connais pas leurs intentions de jeu. Ce que l’on veut, c’est imposer le nôtre. Qui mettra quel bloc à telle hauteur ? On verra ça demain. Ce qui fera la différence, c’est la capacité à dicter notre rythme ». Une chose est certaine : au sein du Stadium Fadil Vokkri, généralement antre de la sélection nationale, l’affluence, bien que sûrement assez limitée (on parle de 3 000 supporters pour une capacité totale de 14 000), pourrait créer une pression incitant le club local à essayer de prendre les devants. Une attitude qui pourrait ainsi potentiellement ouvrir des brèches dans une arrière-garde déjà mise à mal au Stade Municipal de Differdange. « On s’attend à un beau combat encore une fois, chez eux, où ils auront plus de pression » lance Mazure. « On va jouer sur un terrain hostile, on s’attend à ça. Maintenant, si on développe notre jeu on pourra encore avoir la possession et les occasions, et on pourra peut-être profiter de la transition. À nous de conserver notre équilibre et notre principe. »
Un désir d’asseoir son autorité, potentiellement facilité par une semaine de travail de plus dans les jambes. « C’est certain qu’avec une semaine de plus de travail physique mais aussi d’automatismes, les joueurs ont encore avancé dans leur préparation » confirme le technicien, avant de rappeler la belle performance physique de son groupe au match aller: « Je n’ai pas eu le sentiment de voir un problème physique au match aller où quoi que ce soit ». Un ressenti que partage là-aussi Antoine Mazure, qui rappelle que « Gjilani avait fini avec trois ou quatre joueurs avec des crampes. Un match comme celui-là peut se jouer dans le dernier quart d’heure, et la fraicheur peut être très importante ».
Derrière cette égalité parfaite et ces intentions, d’autres facteurs pourraient ainsi jouer dans la rencontre. La chaleur, la pelouse, ou le vice d’un adversaire, sur lesquels nous reviendrons demain, seront parmi les multitudes de clés pour aller chercher cette qualification. Mais l’essentiel aujourd’hui demeure ailleurs, puisqu’au vu des propos des joueurs de Niederkorn, l’intention est claire et nette : aller chercher ce second tour.
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