On ne peut pas dire qu’on aurait pu s’attendre à un tel scénario. La supériorité numérique acquise dès la 14e minute ne pouvait pas permettre d’imaginer une telle suite à la rencontre. Et pourtant. Niederkorn a souffert. A failli rompre. A tremblé. Mais Niederkorn s’est qualifié, et s’offre par là un second tour en Conference League !
À 11 contre 10, le Progrès… en difficulté
Les clichés ont parfois du vrai. Et la célèbre phrase « Il ne fallait pas arriver en retard » fait parfaitement sens dans cet affrontement. Il suffit de dix secondes pour voir la première opportunité de la rencontre : un long ballon devant, Guett Guett qui se troue, et voilà Zabergja qui force Latic à une belle horizontale. Le début de quinze minutes endiablées, lors desquelles les deux équipes se rendent coup pour coup. Mais, si la tête d’un défenseur local passe au-dessus, les multiples tentatives d’Almeida et Natami fuient le cadre elles aussi. Déjà assez chaud au vu de la température, la rencontre devient encore plus brûlante sur la pelouse avec une intensité énorme, à l’image d’une grosse échauffourée qui se finit en carton jaune pour Karayer et Ramadani. Un avertissement, avant la sanction : parti dans le dos de la défense, Natami est fauché par Sinani en position de dernier défenseur. Faute et carton rouge logique pour le numéro 19, qui laisse ses partenaires à dix. Ce que l’on considère comme une excellente nouvelle se révèle pourtant bien vite être un cadeau empoisonné. Gjilani redescend son bloc, ne laisse que peu d’espaces, et explose en contre. Une stratégie qui fait particulièrement mal côté gauche, où Zabergja, toujours lui, fait vivre un cauchemar à Guett Guett. Les dix dernières minutes avant la pause sont alors un déferlement d’opportunités face à une équipe de Niederkorn que l’on sent très peu tranquille. Heureusement pour Jeff Strasser et les siens, les différentes actions, quelles soient sur un coup-franc monstre, un centre extrêmement dangereux ou une frappe contrée ne font pas mouche. Malgré la supériorité numérique, qu’on se le dise : on est satisfait de revenir avec ce score nul et vierge à la pause.
Dominé… mais qualifié !
À voir ce corner dès la 46e, et cette frappe de De Almeida au-dessus, on se dit que Niederkorn est revenu de la pause plus solide. Hors, les minutes suivantes nous confirment qu’il n’en est rien. Malgré son infériorité numérique, Gjilani continue de dicter le tempo de la rencontre et met sans cesse en danger l’arrière garde. Les visiteurs continuent de rester dans le match grâce à la maladresse adverse des locaux, qui passent néanmoins de plus en plus proche. Ainsi, Ramadani se fend d’une frappe lointaine sur laquelle Latic ne peut qu’assister, impuissant, au ballon qui fracasse le poteau… C’est pourtant au plus dur que le Progrès va, enfin, trouver l’ouverture. Mazure, au milieu de terrain, se fend d’un dribble parfait qui élimine toute l’arrière-garde. Le milieu offensif galope alors vers le but, ne se fait pas rattraper lors de cette course de 35 mètres avant de parfaitement fixer le portier (0-1, 65e). Un but capital, qui met un coup sur la tête de l’adversaire. Pourtant, Gjilani, encore, va réussir à repartir de l’avant, mais Latic, impérial derrière, dévie les tentatives adverses ou les voit frôler le cadre. Dans une fin de match irrespirable, Gjilani jette ses dernières forces dans la bataille, mais le Progrès réussit à faire le dos rond. À force de se découvrir, la sanction finit par tomber : Sanali, entré en jeu, cavale comme une flèche côté gauche et sert Jarmouni, lui aussi remplaçant au coup d’envoi. L’attaquant termine sans hésiter et plie définitivement la rencontre (0-2, 90+1). Dominé, Niederkorn réussit le coup parfait, et assure sa qualification au prochain tour !
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