Est-ce que tu aurais pu imaginer il y a dix jours ressortir de ces deux tournois avec trois trophées ?
Franchement, je ne pense pas. Cela n’arrive pas souvent, des semaines comme celles-ci. Je savais que j’avais le niveau pour gagner, mais remporter trois titres en deux semaines, c’est très rare, donc j’aurais eu du mal à y croire en effet…
Cette finale s’est jouée dans des conditions assez particulières. Est-ce que cela n’était pas compliqué de ne pas se laisser distraire ?
Cela n’était pas évident. Des conditions comme celles-ci ne favorisent pas trop mon style de jeu. Comme je frappe fort, des conditions où la balle va vite, avec plus de chaleur m’aident plus. Mais cela montre que mentalement j’ai su resté très fort, et que j’ai mis en place une bonne tactique pour rentrer dans le match. J’ai su respecter cette stratégie tout au long de la rencontre. Aussi, pendant la semaine, il y a eu un jour où la météo n’était aussi pas bonne, et j’avais bien joué, ce qui m’avait donné de la confiance.
Chris Rodesch avait joué ton adversaire une semaine avant, est-ce que tu as pu lui demander des conseils pour cette finale ?
Je ne lui ai pas trop demandé de conseil. J’avais vu son match contre lui il y a trois jours car il l’a affronté deux fois en deux semaines. Et Marlon est un joueur que je connais bien, donc je savais quel allait être mon plan de jeu. Je n’en ai pas trop parlé à Chris, j’ai surtout discuté avec mon coach pour mettre en place une tactique qui a bien marché.
Remporter le tournoi sans perdre le moindre set rend-il cette victoire encore plus fort ?
Oui, cela donne de la confiance. Cela montre que j’ai dominé tout le long du tournoi avec un niveau constant lors des cinq matchs, ce qui ne m’est pas arrivé dans le passé. Cela montre une belle progression dans ma mentalité et mon physique. Il faut maintenant rester sur cette trajectoire sur les matchs à venir.
Tu parles d’une progression. Celle-ci est-elle plus tactique ou mentale selon toi ?
C’est un peu de tout. On a beaucoup travaillé avec mon coach sur le plan physique, mais aussi de montrer plus d’agressivité, d’aller plus vers l’avant lors de mes matchs. J’avais plus de mal à faire cela sur terre battue au début, ce qui m’a coûté certaines rencontres. Au cours des dernières semaines, je me sentais de mieux en mieux même si les résultats n’étaient pas encore au rendez-vous. Je sentais que cela se rapprochait, à l’image de la semaine dernière où j’avais perdu un match très serré. Donc c’est un tout, je dirais.
Avec ces succès, les challengers deviennent de plus en plus accessibles. Est-ce une source de motivation pour toi ?
Oui, cela donne de la motivation. Maintenant, je reste sur un future la semaine prochaine. Les challengers vont être une étape que je vais aborder prochainement, mais il ne faut pas non plus s’enflammer. Il faut rester sur la bonne trajectoire. Maintenant, quand je peux, c’est sûr que cela sera intéressant, car il ne faut que quelques victoires pour avoir autant de points que lors d’un tournoi comme le dernier future. Tu peux donc monter beaucoup plus rapidement.
Quelles sont tes prochaines échéances ?
Je pars vendredi en Israel pour un tournoi future sur dur. Après, je vais faire une semaine d’entraînement, avant soit d’aller dans un challenger en Pologne ou un 25 000 en Angleterre. Et derrière cela, il faudra commencer à préparer tranquillement la Coupe Davis.
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