« La pression, elle est chez eux. Nous, on n’a rien à perdre ». Ces propos, signés Yannick Bastos, résument bien à eux seuls l’état d’esprit qui habite les joueurs de Niederkorn. Il est vrai qu’en comparant les deux effectifs, l’avantage semble assurément être du côté des locaux du FC Midtjylland. Avec un effectif évalué à 45 millions par transfermarkt, c’est tout simplement vingt-deux fois plus que le Progrès, lui estimé aux alentours de deux millions. Une différence en soi déjà assez impressionnante pour un club habitué à participer aux joutes européennes les dernières saisons et huitième de finaliste l’an passé de cette même Conference League.
Au-delà du pedigree impressionnant, que dire sur cette équipe danoise ? Pour Jeff Strasser, c’est avant tout un ensemble assez complet de différentes caractéristiques. Et assimiler le club à un simple jeu rugueux et physique est sous-estimer un adversaire bien plus diversifié que cela. « Ils n’ont pas que de l’impact physique, ils ont aussi une vraie qualité technique. Ils jouent dans un système en 4-1-3-2 comme un simili-losange, où ils ont beaucoup de joueurs concentrés dans l’axe central à vocation offensive. Ils attaquent souvent avec 6-7 joueurs et savent mettre un pressing très haut. Ils ont beaucoup de qualités au sein de leur effectif ; ce n’est pas pour rien qu’ils ont été plusieurs fois dans les phases de poules ces dernières années ».
Avec un recrutement ambitieux, et l’arrivée de joueurs talentueux sur chaque ligne, Midtjylland veut redorer son blason après une saison mitigée l’an passé. Un objectif qui passe assurément par une qualification en phase de poules et donc, une absence de mauvaise surprise face aux visiteurs d’un soir. « C’est un club qui a dépensé des dizaines de millions d’euros cet été » abonde le technicien. « C’est un autre monde » avant d’affirmer sa confiance en son groupe. « Maintenant, on a mis quelque chose en place qui, pour moi, est certainement intéressant. Je suis convaincu que mes joueurs peuvent le faire. Le terrain nous dira demain, mais il ne faut jamais partir pessimiste dans un match. »
Changer une équipe qui gagne ?
Un groupe qui a la confiance totale de son coach, donc, et qui, malgré l’enjeu, veut faire comme toujours. « On se prépare comme d’habitude, comme pour un match standard de Coupe d’Europe » confirme Bastos. « On fait beaucoup d’analyse vidéo, on essaie de décortiquer l’adversaire au maximum, pour voir ses forces et ses faiblesses ». L’effectif, qui a forcément entendu parler d’Isaksen, ne préfère néanmoins pas se focaliser sur lui ou un autre. « On sait qu’il est très fort, même s’il était un peu en dedans lors de son premier match de championnat. Maintenant, on connait aussi les qualités de Cho ou Simsir. Il ne faudra pas se focaliser sur Isaksen mais bien sur l’ensemble » conclut le latéral.
Reste à savoir néanmoins si le technicien va continuer avec le même onze que lors des deux précédents matchs, ou si des changements sont à prévoir au vu de l’adversaire du jour. Questionné à ce sujet, Strasser n’a pas laissé filtrer d’indice : « Il faut analyser les performances individuelles et l’état physique des joueurs, déjà. Ensuite, on doit regarder quels profils sont mieux adaptés en fonction de l’adversaire. Et enfin, il ne faut pas oublier qu’on a cinq changements dans les matchs pour permettre de changer de système et de joueurs. La réponse sera dans la composition d’équipe demain ».
Une composition qui, conscient de la différence de niveau intrinsèque, aura pour but de réussir à créer une immense surprise. Midtjylland, porté par plus de 6 000 supporters selon nos diverses sources, doit, sur le papier, s’imposer. Mais Niederkorn a, par le passé, prouvé sa capacité à surprendre sur la scène européenne. Pour cela, pas de miracle : le match parfait, tant sur la pelouse que dans les têtes, où il faudra jouer allégé de toute pression. Autrement dit, sans complexe.
Tendai Míchot, à Herning, une ville il faut bien le dire fort mignonne, bien qu’un peu tristoune
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu