C’était il y a à peine une semaine. En terres anglaises face aux gallois, Hesperange a presque tout bien fait. De l’intensité de jeu, un gros rythme, un pressing incessant, et des occasions en veux-tu en voilà. Un penalty, deux poteaux, une frappe sauvée sur la ligne… Le Swift a dominé de la tête et des épaules son adversaire européen. Les commentateurs anglophones ne s’y trompaient pas, d’ailleurs, en enchaînant les éloges pour les visiteurs d’un soir.
Des louanges certes méritées, mais qui n’empêchent pas le score final d’être une égalité totale. Car derrière cette domination, Hesperange a vendangé, et s’est fait punir par une équipe qui n’en demandait pas tant. La faute à une rengaine que l’on retrouve depuis l’entame des compétitions européennes : une absence de réalisme qui est bien vite préjudiciable. Si ces errances sur le plan offensif ont vite été pardonnées dues au pedigree du Slovan Bratislava, cela serait obligatoirement moins le cas contre The New Saints. Et, on le sait, dans un club où la pression est nécessairement à un niveau supérieur que les autres clubs, une sortie de route dès ce second tour de Conference League ne serait difficilement pardonnable.
Alors, que faut-il changer ? Hé bien, en soi, pas grand chose. L’alternance entre le jeu court et long, les montées incessantes des latéraux, le pressing haut et ce dès la perte du ballon : voilà tant de choses qu’il faut continuer de reproduire, encore ce soir, pour prendre les devants face à un adversaire qui, au match aller, a donné le sentiment qu’il aurait besoin d’aide pour réussir à créer la surprise. Et, à cela, il faudra ajouter – enfin – une finition digne des ambitions d’un club qui zieute d’un coin de l’oeil l’aventure européenne en septembre. Ayongo, Alioui, Anoff, Sinani ou encore Stolz : ces garçons sont tout sauf des novices, et ont l’expérience de porter leur équipe. On tâchera alors de garder la foi en eux pour enfin se débloquer, et par enchaînement, libérer leurs coéquipiers qui jusqu’à présent, n’ont pas grand chose à se reprocher.
Un succès pourrait aussi être, alors que Dudelange, Niederkorn et Differdange suivront dans les prochains jours, une véritable source d’inspiration pour les autres qualifiés européens. Au Swift, donc, de donner le ton, et de réussir, enfin, à harmoniser la qualité de jeu avec le bilan comptable. Avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, un nouveau système, et tout de même plusieurs recrues, on le sait, on ne peut attendre de voir tout être parfait dès les premières rencontres. Mais, comme chacun s’en doute, si Carlos Fangueiro aura assurément bien plus de moyens que dans toutes les autres écuries de BGL Ligue, il y a une chose, une seule, dont il bénéficie beaucoup moins qu’ailleurs : le temps.
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