Contrairement à tous les joueurs que nous vous avons présenté jusque-là, pour Tom Nennig, ailier droit de Weiler-la-Tour, la post-formation s’est très bien passée. Du haut de ses 17 ans, il s’est très vite fait une place de titulaire à Weiler-la-Tour et est une véritable révélation cette saison avec ses trois buts et ses trois passes décisives. Mais le jeune loup a encore faim : « Pour être franc, ça pourrait être mieux », se justifiait-il en ajoutant quand même être satisfait de sa première saison complète en Promotion d’Honneur.
Cela fait douze ans maintenant que Tom Nennig porte les couleurs de Weiler-la-Tour. Il nous a raconté comment son histoire avec les Yellow Boys a commencé : « J’habite dans la commune de Weiler-la-Tour et comme mon père (n.d.l.r. Guy Nennig) a joué ici, j’ai commencé le football à Weiler-la-Tour à l’âge de quatre ans. Pour être honnête, j’ai toujours voulu jouer en équipe première de Weiler-la-Tour, parce que j’allais voir tous les matchs avec mon papa quand j’étais petit ». Ce rêve, il l’a réalisé à seize ans, lorsqu’il fut sélectionné pour un match amical contre Bettembourg. « C’était une sensation particulière de jouer mon premier match chez les Seniors », expliquait-il. « Dès le début j’ai senti que c’était un tout autre niveau. J’ai d’abord dû m’y faire, et après un certain temps, ça a été. »
Il nous détaillait d’ailleurs bien volontiers en quoi consistaient ces différences : « La différence est avant tout d’ordre physique. Ensuite, les déplacements sont aussi très différents. Chez les Seniors, il faut être plus réfléchi dans ses courses et ne pas être comme un chien fou sur le terrain. Dans les équipes juniors, on a beaucoup plus tendance à défendre homme contre homme. Chez les Seniors, l’approche est beaucoup plus tactique. Le jeu est aussi plus rapide. »
Il s’est néanmoins vite imprégné du style de jeu des Seniors et à seulement seize ans, la saison dernière, il avait déjà une place importante dans l’effectif. Il ne lui manquait plus que les statistiques individuelles, ce à quoi il a pallié cette saison. Si sa post-formation s’est très bien passée, les difficultés chez lui ont été d’un autre ordre. « J’ai eu des problèmes physiques à cause d’une croissance trop rapide », regrettait-il. « J’ai eu aussi d’autres pépins çà et là. Comme je suis un joueur qui provoque des duels, j’ai eu divers problèmes avec la cheville. »
Bien qu’embêtantes, ses blessures lui ont néanmoins permis de développer sa force mentale : « J’ai toujours perçu mes blessures comme des coups d’arrêt. Je n’ai pas perdu mon niveau, par contre c’est toujours difficile d’en revenir. En plus, à ces moments-là, il y a toujours des personnes de l’extérieur qui viennent et te disent ‘Ah, tu es de nouveau blessé’. C’est quelque chose qui peut être très démotivant. Mais j’ai réussi à en faire ma force. Je voulais leur montrer que je reviendrai encore plus fort. »
Pour les Yellow Boys de Weiler-la-Tour, le début de saison a été compliqué, comme le justifiait le jeune ailier : « Pendant les quatre premiers matchs, on a eu des difficultés à se trouver. On avait beaucoup de nouveaux joueurs et on n’avait pas encore les automatismes nécessaires. » Mais les jaune-et-noirs se sont bien repris, enchaînant des victoires importantes, dont celle contre Mondercange, 1-0. Dans une Promotion d’Honneur extrêmement dense, Tom Nennig pense que Weiler-la-Tour peut viser un top 6. De ce que sera fait son avenir, il ne sait pas encore, mais il aimerait tenter une aventure à l’étranger. « Je vais voir comment cette saison va se passer. Si je fais une bonne saison et que j’ai une offre pour jouer à l’étranger, j’y réfléchirai », nous expliquait-il. À contrario, jouer en BGL Ligue ne constitue pas un véritable objectif pour lui. Un tel transfert pourrait en effet le bloquer dans son objectif de tenter sa chance hors de nos frontières nationales.
Quitter Weiler-la-Tour sera à coup sûr un défi de taille pour l’ailier qui a toujours porté le maillot zébré de jaune et noire, choix qu’il ne regrette d’ailleurs pas du tout. Sélectionné en équipe nationale d’âge, il s’entraînait quatre fois par semaine à la fédération et revenait les vendredis à Weiler-la-Tour pour préparer le match du weekend. Ce rythme professionnel d’entraînements a forgé chez lui un goût à l’effort important et nul doute qu’il continuera de nous régaler dans cette deuxième partie de Promotion d’Honneur qui s’annonce palpitante.
Andy Foyen
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