Pour le meilleur et pour le pire : Paul Philipp

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Joueur, sélectionneur, puis président de la fédération luxembourgeoise de football, Paul Philipp est revenu, avec une touche d’humour qui lui est propre, sur quelques moments marquants de sa carrière.

Quelle est, selon vous, votre plus grosse prestation individuelle sur un terrain ?


Il faut remonter à loin là (rires) ! Je pense clairement que c’est contre le Mexique, en 1969, au stade Josy Barthel. Je n’avais que 18 ans et c’était ma troisième sélection en équipe nationale. Nous avons gagné 2-1 et j’ai marqué le but du 2-0 en fin de match qui nous assurait quasiment la victoire. Dans la foulée de cette rencontre, j’ai signé à l’Union saint-gilloise et découvert le monde professionnel.


Dans quel club avez-vous signé votre première licence de football ?


J’ai signé ma première licence à l’Avenir Beggen. À l’époque, la question ne se posait pas.
J’habitais juste à côté du stade, mon père était entraîneur des jeunes et tous mes amis jouaient au club.

Quel est votre club de cœur, celui que vous placez au-dessus de tous les autres, et pourquoi ?

L’Union saint-gilloise sans aucune hésitation ! J’ai signé là-bas alors que je n’avais que 18 ans, j’ai
dû me forger en tant qu’homme dans la vie de tous les jours en apprenant à vivre seul. En tant que joueur aussi c’était différent du Luxembourg, alors j’ai dû m’adapter. Je garde vraiment d’excellents souvenirs de ce club où j’ai passé 9 ans de ma carrière.


Quel est votre pire souvenir dans le football ?


Il y a deux souvenirs qui me restent en travers de la gorge.
Tout d’abord la rencontre en 1973 face au KFC Diest, lors de l’avant-dernière journée. Nous avions
besoin ce jour-là d’une victoire pour nous maintenir, et nous nous sommes inclinés sur la petite des marges alors qu’ils étaient avant-derniers.
Ensuite, celui qui me vient directement à l’esprit c’est lorsque j’étais sélectionneur du Luxembourg
et que nous avions perdu face aux îles Féroé. Ça a été le début de la fin pour moi (rires) !

Quel est le joueur le plus fort que vous ayez affronté ?

Sans aucune hésitation Johan Cruyff ! C’était le moment où le football commençait à changer, avec le grand Ajax. Il jouait partout et savait tout faire mieux que les autres. Je l’avais d’ailleurs au marquage tout un match et je vous avoue qu’à part son fameux numéro 14, je n’ai pas vu grand-chose (rires) !


Quelle est la meilleure ambiance que vous ayez connue ?


J’ai eu la chance de jouer deux fois à Wembley, et pour la symbolique et l’architecture du stade, j’en garde un souvenir impérissable. Pour la meilleure ambiance, c’est Anfield et de loin, j’ai eu la
chance d’y jouer en Coupe d’Europe avec le Standard, à l’époque il y avait encore un kop debout.
C’était tout simplement exceptionnel !


Dans quel club aurez-vous rêvé de jouer ?


Lorsque j’étais en Belgique, c’était le début du grand Ajax avec un football extraordinaire. Je ne dis pas que j’avais les qualités pour y être (rires), mais si j’avais eu le choix de jouer dans une équipe, ça aurait clairement été celle-là.

admin

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