C’était l’une des plus grosses attentes de la première liste et la première décision forte à prendre pour Roberto Martínez : faut-il continuer avec Cristiano Ronaldo ? Après une Coupe du Monde décevante du Portugal où CR7 a été relégué sur le banc de touche par Fernando Santos, le capitaine de la Seleção, libre après son départ mouvementé de Manchester United avant la compétition, s’est engagé à la surprise générale à Al-Nassr, en Arabie saoudite. Quelques mois plus tard, le meilleur buteur de l’histoire du pays est bel et bien présent dans la première liste du nouveau sélectionneur. Martínez compte clairement assurer la transition en douceur avec le joueur aux cinq Ballons d’Or, qui souhaite aller au moins jusqu’à l’Euro 2 024. Titulaire lors des quatre rencontres disputées par le Portugal, le numéro 7 a inscrit 5 buts.
Une défense à 3
Après CR7, la principale révolution du Portugal est le nouveau système de jeu en 3-4-3. Roberto Martínez avait déjà brillé avec ce dispositif à la tête de la Belgique. La première liste de l’ancien manager d’Everton n’a pas laissé de place au doute : 6 défenseurs centraux – dont Danilo Pereira – ont composé son premier groupe de 23 joueurs. D’entrée, pour le premier match de qualification à l’Euro 2024, l’entraîneur révélé à Swansea et à Wigan a mis en place son système fétiche face au Liechtenstein. Le succès est immédiat, avec un cinglant 4-0 et un doublé de Cristiano Ronaldo. Le bilan de ces quatre premiers matchs de qualification est absolument parfait pour la Seleção das Quinas : 4 victoires, 14 buts inscrits et 0 but encaissé. Dantesque. Son succès le plus large ? Face auxRoud Léiwen au Stade de Luxembourg. Mauvaise pub pour la sélection emmenée par Luc Holtz. Ce soir-là, les partenaires d’Anthony Morris ont énormément souffert. Joueurs, les Luxembourgeois ont pris des vagues successives dans leur dos et sont rentrés aux vestiaires avec quatre buts dans leur besace à la mi-temps, dont un nouveau doublé de Cristiano Ronaldo.
Des gagnants et des perdants
Le nouveau dispositif mis en place par Roberto Martínez marque une véritable rupture avec Fernando Santos, aussi bien dans la mise en place tactique et le jeu que dans le choix des joueurs. Des joueurs importants avant l’arrivée du nouveau sélectionneur n’entrent pas dans les plans de l’Espagnol : William n’est même plus convoqué et Otávio a perdu sa place de titulaire, lui qui pouvait évoluer à la fois dans l’entrejeu et sur un côté. Rúben Neves a également perdu au change avec le nouveau sélectionneur, puisque le grand gagnant de l’arrivée de l’Espagnol sur le banc portugais est João Palhinha. Le milieu de terrain de Fulham, positionné devant la défense, s’est rendu indispensable à la récupération. Au poste de latéral droit, Diogo Dalot – qui avait un temps gagné sa place sous Santos au Mondial 2022 – a montré de belles choses sous Martínez au Luxembourg, mais le joueur de Manchester United semble toujours être une doublure aux yeux de son entraîneur. Tout comme, de l’autre côté, Raphaël Guerreiro part, a priori, avec une longueur d’avance sur Nuno Mendes. Avec ce nouveau dispositif à trois défenseurs centraux, Danilo Pereira retrouve une place de titulaire aux côtés de Rúben Dias et Pepe, à un poste qu’il occupe désormais presque tout le temps, y compris au Paris Saint-Germain. Martínez a également fait confiance au jeune António Silva, 19 ans, en l’absence de Pepe (3 matchs) et a convoqué pour la première fois Gonçalo Inácio, défenseur central gaucher qui entre parfaitement dans son projet de jeu (2 apparitions). Devant, Diogo Jota, décisif sous Fernando Santos, revient de plusieurs longues blessures et reprend tranquillement sa place dans le groupe. Auteur d’un triplé retentissant face à la Suisse au Qatar et titularisé dans la foulée face au Maroc en quarts de finale, Gonçalo Ramos doit prendre son mal en patience et attendre son heure. Avec la présence de Cristiano Ronaldo à la pointe de l’attaque, le nouvel attaquant du PSG va devoir se contenter de bouts de matchs, sauf si Roberto Martínez décide d’instaurer une rotation plus régulière entre l’éternel attaquant de la Seleçãoet l’un de ses successeurs. Enfin, Rafael Leão, indéboulonnable au Milan AC, doit se contenter d’un rôle de joker de luxe en sélection (une seule titularisation, face à l’Islande), Martínez lui préférant João Félix.
L’Arabie saoudite peut-elle rebattre les cartes ?
Après Cristiano en janvier, de nombreux joueurs ont quitté l’Europe pour rallier l’Arabie saoudite, et les Portugais n’échappent pas à la règle. En sélection, Rúben Neves a été transféré de Wolverhampton vers Al-Hilal. Otávio a quitté Porto en larmes, en fin de mercato, pour rejoindre CR7 à Al-Nassr. S’ils ont perdu leur place sous les ordres de Roberto Martínez, les deux milieux de terrain devraient à nouveau se contenter d’un rôle de doublure lors du prochain rassemblement. Le sélectionneur du Portugal a confié lors de la dernière trêve internationale que ces transferts vers la Saudi Pro League ne changeraient pas la donne. « Certains ont baissé en performance parce qu’ils avaient besoin d’un championnat qui correspondait à leurs qualités, mais pour d’autres joueurs, c’est le contraire qui s’est produit : ils sont parvenus à s’améliorer. Pour Rúben Neves, c’est une opportunité incroyable à bien des égards. Depuis que Cristiano Ronaldo est arrivé, le football saoudien est devenu un marché différent. Cela ne changera rien au rôle que joue Rúben Neves en sélection. Ce qui aura un impact, c’est la façon dont il se maintiendra au niveau, car c’est très différent d’être un joueur de Premier League et d’être le joueur principal d’une nouvelle équipe, dans un nouveau projet. » À en croire les mots du sélectionneur donc, les joueurs concernés par l’exode saoudien n’ont pas à craindre pour leur place en Seleção. Auteur d’une saison pleine avec le Celtic Glasgow, on pensait Jota en mesure d’intégrer la Seleçãoaprès un transfert vers un championnat majeur, mais l’ailier portugais a privilégié l’Arabie saoudite cet été. À la différence des deux anciens du FC Porto, le joueur formé au Benfica ne devrait pas intégrer, pour l’instant, le groupe de Roberto Martínez alors que Bruma – auteur d’un bon début de saison avec le SC Braga et préconvoqué – pourrait, lui, faire son retour. Son dernier match avec la Seleção ? Sur le banc face au Luxembourg, en novembre 2019, trois jours après sa dernière apparition, face à la Lituanie.
Trois jours après la réception de l’Islande, le Luxembourg retrouve le Portugal (lundi 11 septembre à 20 h 45), six mois après la débâcle au Stade de Luxembourg. Que faut-il retenir de cette Seleção new-look, version Roberto Martínez ?
C’était l’une des plus grosses attentes de la première liste et la première décision forte à prendre pour Roberto Martínez : faut-il continuer avec Cristiano Ronaldo ? Après une Coupe du Monde décevante du Portugal où CR7 a été relégué sur le banc de touche par Fernando Santos, le capitaine de la Seleção, libre après son départ mouvementé de Manchester United avant la compétition, s’est engagé à la surprise générale à Al-Nassr, en Arabie saoudite. Quelques mois plus tard, le meilleur buteur de l’histoire du pays est bel et bien présent dans la première liste du nouveau sélectionneur. Martínez compte clairement assurer la transition en douceur avec le joueur aux cinq Ballons d’Or, qui souhaite aller au moins jusqu’à l’Euro 2 024. Titulaire lors des quatre rencontres disputées par le Portugal, le numéro 7 a inscrit 5 buts.
Une défense à 3
Après CR7, la principale révolution du Portugal est le nouveau système de jeu en 3-4-3. Roberto Martínez avait déjà brillé avec ce dispositif à la tête de la Belgique. La première liste de l’ancien manager d’Everton n’a pas laissé de place au doute : 6 défenseurs centraux – dont Danilo Pereira – ont composé son premier groupe de 23 joueurs. D’entrée, pour le premier match de qualification à l’Euro 2024, l’entraîneur révélé à Swansea et à Wigan a mis en place son système fétiche face au Liechtenstein. Le succès est immédiat, avec un cinglant 4-0 et un doublé de Cristiano Ronaldo. Le bilan de ces quatre premiers matchs de qualification est absolument parfait pour la Seleção das Quinas : 4 victoires, 14 buts inscrits et 0 but encaissé. Dantesque. Son succès le plus large ? Face aux Roud Léiwen au Stade de Luxembourg. Mauvaise pub pour la sélection emmenée par Luc Holtz. Ce soir-là, les partenaires d’Anthony Morris ont énormément souffert. Joueurs, les Luxembourgeois ont pris des vagues successives dans leur dos et sont rentrés aux vestiaires avec quatre buts dans leur besace à la mi-temps, dont un nouveau doublé de Cristiano Ronaldo.
Des gagnants et des perdants
Le nouveau dispositif mis en place par Roberto Martínez marque une véritable rupture avec Fernando Santos, aussi bien dans la mise en place tactique et le jeu que dans le choix des joueurs. Des joueurs importants avant l’arrivée du nouveau sélectionneur n’entrent pas dans les plans de l’Espagnol : William n’est même plus convoqué et Otávio a perdu sa place de titulaire, lui qui pouvait évoluer à la fois dans l’entrejeu et sur un côté. Rúben Neves a également perdu au change avec le nouveau sélectionneur, puisque le grand gagnant de l’arrivée de l’Espagnol sur le banc portugais est João Palhinha. Le milieu de terrain de Fulham, positionné devant la sun nouveau projet. » À en croire les mots du sélectionneur donc, les joueurs concernés par l’exojoueur formé au Benfica ne devrait paapparition, face à la Lituanie.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu