« Il s’agirait de grandir ». Cette phrase, prononcée par Jean Dujardin dans OSS 117, vite devenue culte, pourrait pourtant s’adapter de manière sérieuse à la situation actuelle des Ice Tornados, meilleure équipe d’Hockey sur glace au pays.
Depuis cet été, la formation a en effet pris un sérieux virage. Après des années à être une équipe composée de bons amis, heureux de simplement évoluer, les Tornados ont dorénavant un nouvel objectif : la compétitivité. « J’espère que c’est une nouvelle ère » confirme en effet Christer Eriksson, entraîneur de l’écurie et sélectionneur de l’équipe nationale, avant de développer ses ambitions. « Je suis arrivé l’an passé et j’ai passé beaucoup de temps à amener une nouvelle structure, une nouvelle organisation. Ce que je veux créer est quelque chose qui tienne la route au long des années, et vraiment lancer une équipe de qualité dans le hockey sur glace au Luxembourg. »
Recrutement XXL
Pour ce faire, changement de stratégie. Fini la bande de copains, ensemble depuis de longues années et sans réels objectifs de résultats. Cette année, les Tornados ont en effet effectué un recrutement aux antipodes de ce qu’ils avaient l’habitude de faire. Plutôt que de démarcher des joueurs déjà habitants du Grand-Duché, l’écurie est allé recruter des hommes dans les pays frontaliers. Une ambition permettant d’offrir une nouvelle team au talent augmenté et à l’état d’esprit plus adapté aux desideratas du technicien. « L’an dernier, j’ai vu un bon groupe, des bons amis qui jouaient ensemble depuis des années. Beaucoup d’entre eux avaient du mal à se mettre à un vrai niveau de compétitivité. L’idée était donc d’élever le niveau de l’effectif avec des joueurs qui ont une énergie plus adéquate avec les ambitions » explique ainsi Eriksson.
Une mue qui, à la surprise du sélectionneur, a été bien accueillie par l’effectif historique, conscient du besoin d’élever la compétitivité globale. « Tous les joueurs ici sont très intelligents, et comprennent vraiment ce que l’on veut mettre en place. Il n’y a eu aucun problème à changer le tout. L’objectif, c’est d’être plus compétitif, et avoir une attitude professionnelle même si nous n’avons pas ce statut ».
Aux grands travaux, grande récompense. Derrière ce vaste chantier, donc, quels sont les objectifs du club pour cette saison, lui qui évolue tant dans la ligue luxembourgeoise que la troisième division française ? « C’est un process long terme » débute le technicien, avant de poursuivre, sans donner de réels objectifs chiffrés. « Si on fait tout cela, les résultats suivront, c’est certain. A voir en combien de temps cela se matérialise. La boule de neige a été lancée, on va maintenant voir combien de temps il lui faudra pour grossir ».
Un entraîneur qui, déjà auréolé de nombreux titres, ne suit pas ce chemin par désir de gloire personnelle. « J’ai déjà remporté de belles compétitions, j’ai connu le succès au très haut niveau. Ce n’est pas ce à quoi j’aspire ici ». Le coach suédois ne court donc pas après les breloques. L’idée est ailleurs. « Ce que je veux, c’est tout simplement voir la discipline grandir ici ». Une ambition vite partagée par le comité du club selon Eriksson, et matérialisée cet état par un sacré virage. Reste dorénavant à voir ce que cette transformation apportera, et à quelle vitesse les résultats répondront présents.
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