Il y avait l’excitation, avant tout. Mais derrière cette frénésie palpable était présente une forme d’appréhension. Car, qu’on se le dise bien, avec cet enjeu exceptionnel, l’interrogation sur la capacités des hommes à répondre présents était légitime. Et force est de constater que, sans chauvinisme aucun, le Luxembourg, sans la moindre contestation possible, a su répondre à cette tâche absolument historique au pays.
Tout, sauf le but….
Il y aura eu dix minutes où les deux équipes se jaugent. Et puis, les Roud Léiwen ont pris le contrôle. De la possession, du rythme, et logiquement, des opportunités. Comme un symbole, c’est l’ancien banni Gerson Rodrigues qui s’offre les meilleurs occasions. Mais, ni à la dixième, la trente-quatrième ou la trente-cinquième, le meilleur buteur de l’histoire du Luxembourg ne réussit à trouver le cadre. Entre temps ? On aimerait jouer la carte de la modestie et parler des occasions adverses. Mais la Slovaquie n’offre rien. Fondamentalement rien. Et ne fait que subir devant les vagues incessantes des Roud Léiwen, qui, loin d’être intimidés par l’enjeu, se laissent guider par ce dernier. En immense danger, les visiteurs peuvent, à maintes reprises se sentir bien chanceux de ne pas aller chercher les ballons dans les filets, sur une tête d’Olesen ou deux tentatives de Sinani bien proches de trouver la faille. Surtout, les hommes de Luc Holtz peuvent fulminer contre une décision arbitrale particulièrement polémique. Lancé en profondeur, Barreiro s’échappe entre la défense adverse et le gardien, avant de, semble-t-il, encaisser un pied haut. Penalty sifflé dans la seconde par l’arbitre. Et pourtant : semblant bien sur de son choix, le policier de la rencontre va pourtant aller voir la VAR pour remettre en cause sa décision. Si, en soi, la faute aurait pu, ou dû ne pas être, sanctionnée, l’idée d’erreur manifeste parait bien incongrue. Une position pas du goût du trio d’arbitre qui finit par refuser cette opportunité en or.
L’occasion de changer le cours du match ? Absolument pas. Les Roud Léiwen continuent de dominer, pousser, et malgré de réelles opportunités franches, réduisent la Slovaquie à une opposition bien discrète. Une immense performance qui permet à l’outsider de prendre le rôle de leader. Malgré, malheureusement, une absence de but au moment de rejoindre le vestiaire.
Le piège finit par se refermer…
En seconde période, et porté par une première partie de match exemplaire, le Luxembourg maintient l’envie de prendre les devants. Mais l’adversaire, très longtemps bien absent commence enfin à se montrer un peu, profitant bien plus de la fatigue de l’adversaire. Ce qui offre une seconde période de plus en plus indécise dans laquelle, malgré toutes leurs volontés, les Roud Léiwen ne réussissent plus à faire mal à l’adversaire. Et, comme dans tant de matchs dans lesquels la petite équipe ne marque pas par manque de réussite ou décision arbitrale, la punition finit par tomber. Aux alentours du dernier quart d’heure de jeu, sur un centre au second poteau, Duris surgit au second poteau et fusille Moris. Un immense coup dur qui, malgré un dernier bel enroulé de Gerson Rodrigues claqué en corner, sera fatal pour les Roud Léiwen. Conquérant, décomplexé et impressionnant près d’une heure, le Luxembourg achève finalement la rencontre avec une défaite cruelle, et surtout potentiellement décisive dans le rêve européen. Il est encore tôt, sûrement trop tôt, pour se satisfaire de la performance au-delà du résultat. Mais, malgré la douleur, la tristesse, et l’amertume, souvenons-nous en… Les Roud Léiwen sont passés proches, si proches de l’exploit. Une immense performance qui, malgré la douleur encore bien présente de la défaite, doit devenir une référence pour l’état d’esprit dans le futur….
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